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Les bergeracoises, ici Samantha Camus, ne peuvent pas se contenter de gérer leur avantage du match aller. © Claude Chastenet. |
Trois
matches de barrage, trois victoires. Une qualification autoritaire
contre Vesoul (victoires 1-0 à l'aller, et 1-2 au retour), un succès
tout aussi net au match aller contre Lorient le weekend dernier. Les
bergeracoises tracent leur chemin vers la D2, qui se rapproche à
grands pas. Il ne reste qu'un match à gérer, le retour chez les
bretonnes, avec un avantage non-négligeable. Le moment serait mal
venu pour gâcher une si belle aventure.
Pour
autant, il faut bien arbitrer la situation, notamment pour le coach
Serge Pialat. « J'ai encore du mal à réaliser. Mais, même si l'on
est dans une position favorable, on doit se dire que l'on n'a encore
rien fait, je fais très attention à ce qu'il peut se passer à
Lorient. Il ne faut pas s'enflammer, on doit rester prudent »,
estime-t-il. Le football l'a assez rappelé ces dernières années
dans des confrontations aller/retour, rien n'est jamais acquis.
La
recette choisie par le technicien pour rester focaliser sur l'enjeu
du moment et l'aspect compétition est simple : « On va travailler
comme d'habitude autour de notre projet, pour progresser en termes de
qualité technique, de mouvement dans le jeu, d'efficacité à la
transition ». Quant au physique, après un passage délicat dans la
saison, les bergeracoises semblent avoir retrouvé tous leurs moyens
au meilleur des moments.
Reste
à garder toute la lucidité nécessaire pour ne pas se tromper
d'objectif ce weekend. « On se positionne comme au moment d'aller à
Vesoul, comme si rien n'avait été joué », commence Serge Pialat.
« Il faut rester simple dans notre approche, même si ce n'est pas
facile, car on sait que l'on est à quatre-vingt-dix minutes d'un
exploit. Pourtant, cela reste un match de football que l'on doit voir
comme les autres, un match que l'on ne veut pas perdre »,
précise-t-il.
Jouer
juste
Si
le discours est si posé, c'est aussi car tous les scénarios restent
possibles. Une mauvaise entame de match, un but encaissé trop
rapidement, et la dynamique de confiance, l'euphorie, tout changerait
vite de camp. Bergerac n'a pas de raison d'avoir peur, mais doit
aussi rester vigilent et très concentré, face aux qualités d'une
équipe lorientaise qui avait manqué d'inspiration lors de la
première manche, mais qui avait montré de réelles capacités dans
le jeu.
«
C'est une très belle équipe, homogène, redoutable dans son 4-4-2,
sans faiblesse au niveau individuel. Elles ont une vraie force au
niveau technique, elles se déplacent bien, surtout sans ballon, et
peuvent nous poser de vrais soucis », analyse le coach périgordin.
Cela avait été le cas à l'aller, où Lorient avait tenu le ballon.
Il avait manqué aux visiteuses une dimension physique dans les
duels, et une capacité à changer de rythme et à mettre plus
d'intensité.
Mais
leur coach l'avait demandé à plusieurs reprises, et nul doute qu'il
a fait en sorte de passer le message cette semaine. « On s'attend à
se faire prendre à la gorge d'entrée, elles sont presque obligées
d'être dans ce schéma pour espérer », estime Serge Pialat. Ce
dernier compte sur la solidité défensive de son équipe pour tenir
le choc. La première demi-heure sera cruciale : si Bergerac ne prend
pas de but, les lorientaises pourraient commencer à fléchir,
physiquement et mentalement.
À
l'opposé, Bergerac pourrait quasiment tuer tout suspense en
marquant. Il faudrait alors que le FCL trouve la faille à cinq
reprises pour se qualifier. « Il ne faudra pas trop reculer le bloc,
être sérieux défensivement, et placer quelques contres pour les
faire douter. Ce qui m'intéresse est ensuite de savoir comment on
récupère le ballon, où on le récupère, et comment on se projette
», conclut le technicien bergeracois. De la qualité des réponses
de son groupe dépendra la montée en D2.
Lorient
(2e de R1) – Bergerac (2e de R1)
Complexe
sportif Espace FCL (synthétique), coup d'envoi ce dimanche à 15h00.
Arbitres
: Tangi Bihan, assisté de Adrien Matron et Antoine Le Masle.
Match
aller : victoire 3-0
Le
groupe : Camus,
Carrié, Cerdan, Claret, Drouault, Flamain, Goubie, Lebled, Leveque,
Longeaud, Martin, Sardella, Saudubois, Soriano, Stetic, Taule, Zaïda.
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