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Le groupe U19 trélissacois de cette saison 2017-2018. © Droits réservés. |
Depuis
plusieurs saisons maintenant, le Trélissac Football Club a fait un
choix fort dans sa politique sportive et son projet club, celui de
concentrer une grande partie de ses efforts sur la formation. Des U17
et U19 en national, la mise en place sur le territoire du PCT24,
l'alimentation des équipes seniors par des jeunes du club, les
actions sont nombreuses.
C'est
la saison dernière que le projet a passé un cap, avec la première
saison au niveau national d'une équipe de jeunes du TFC. Emmenés
par Rachid Kerkri depuis l'été 2015 déjà, les U19 ont effectué
un premier exercice de très bonne facture. « On était dans
l'inconnu, et après un mauvais départ, on a pris conscience des
exigences du niveau, on a travaillé, et on finit sixième à deux
points du podium », résume le coach.
Un
projet global
Une
vraie performance, au milieu de nombreux clubs professionnels de
Ligue 1 et Ligue 2. Des clubs dont les jeunes joueurs bénéficient
de conditions optimales d'entraînements, avec la possibilité pour
les meilleurs d'entre eux d'évoluer avec les professionnels pendant
la saison. Ce qui relève quelques-uns des matchs références du
TFC, notamment les deux victoires obtenues contre Niort, mais aussi
contre Nantes, ou contre Angers.
À
l'issue de la saison 2016-2017, le projet avance encore, les U17
accédant à leur tour au national. De quoi confirmer la voie
empruntée par le club. « On ne peut pas faire mieux que ce que l'on
a cette saison. Les jeunes peuvent évoluer quatre saisons au plus
haut, ce sont des niveaux difficiles, mais c'est aussi dans la
difficulté que l'on progresse », estime Rachid Kerkri.
Ces
catégories sont l'aboutissement de toute une filière : « Je suis à
la fin du cycle de formation, mais c'est un travail qui est mené
dans toutes les catégories, avec à chaque âge un travail différent
pour former le jeune et l'amener au monde senior à la fin »,
continue le coach. Des propos situant l'individu au cœur du projet,
dans son épanouissement personnel et collectif, pour l'emmener au
meilleur niveau technique, tactique, physique, et mental.
«
Akim Djaha, Maxence Serra, Jérôme Yoncourt, Sekou Gassama, c'est
une fierté pour tous les formateurs du club de voir ces jeunes
évoluer en senior », estime Rachid Kerkri, assisté au quotidien par Julien Lacour. Et ce même si cette
saison, la réserve a connu des difficultés lors des premiers mois
en R1, et que la N2 est mal embarquée dans son championnat...
Chez
les jeunes, cet été, c'est donc avec deux équipes au plus haut
niveau que Trélissac a abordé sa saison. « On a eu une
problématique, c'est que le groupe a subi de grosses modifications,
il a fallu se réajuster. Mais c'est très enrichissant, et on a
abordé la saison différemment avec l'expérience », continue
Rachid Kerkri.
Une
saison délicate
Dans
les principes de fonctionnement, l'idée reste la même. Il faut
arbitrer entre résultat et performance. « Peu importe la catégorie,
on a fait le choix de la formation. Cela signifie être performant,
progresser, amener chaque jeune à son meilleur niveau », commence
le coach. Un projet qui ne va pas sans évoluer au plus haut, comme
il le reconnaît : « Il faut combiner notre stratégie de
développement avec la recherche de résultats, pour rester en haut
».
À
l'image de la saison dernière, dans les résultats justement, le
départ a été encore une fois délicat à négocier, avec une
victoire et un nul pour trois défaites. Le bilan s'est ensuite
équilibré, pour terminer la phase aller avec quatre victoires,
trois nuls, et six revers... « On avance sans trop parler de
résultats. On s'attache au travail, au fait de répéter ses gammes
la semaine pour reproduire la meilleure partition possible le weekend
», détaille Rachid Kerkri.
Son
équipe progresse visiblement, à la vue de la première partie de la
phase retour. Le bilan est parfaitement équilibré, avec trois
victoires, un seul nul, et trois défaites. Ce qui situe le TFC au
dixième rang de la poule (sur quatorze). Les périgordins sont le
mieux classés des quatre clubs non-professionnels de cette poule C,
et comptent sept points d'avance sur le douzième et premier
relégable, à six journées de la fin.
«
Je suis content de l'investissement des joueurs, il y a de nets
progrès depuis le début de saison, et ils viennent de la rigueur et
de l'intensité aux entraînements », se réjouit le coach. Celui-ci
peut s'appuyer sur un groupe de plus de vingt joueurs pour faire
également jouer la concurrence, et travailler sur le projet
collectif.
Le
maintien en bonne voie
Des
marges de progression existent encore. « Il y a toujours quelque
chose à travailler : se déplacer en fonction de ses partenaires,
travailler à une récupération collective de la balle, être
capable de mieux finir un match selon le score », évoque Rachid
Kerkri. Des points importants alors qu'aucun relâchement ne peut
être toléré.
Surtout
pas maintenant, à trois mois de la fin du processus de formation.
Pour chacun, c'est l'avenir personnel qui va se décider. « On garde
le cap, et on monte encore l'exigence d'un cran, en regardant la
capacité de chacun à être autonome et à voler de ses propres
ailes », termine le formateur. Ce dernier n'oubliant pas les ultimes
objectifs sportifs du championnat.
À
commencer par la réception de Laval, le cinquième, ce dimanche à
Trélissac. Impossible dans cette configuration de ne pas évoquer le
différentiel existant entre les résultats à domicile et à
l'extérieur. Loin de ses bases, le TFC compte cinq victoires et cinq
défaites, pour un total de quinze points. Mais sur leur synthétique
de Firmin Daudou, les hommes de Rachid Kerkri n'ont gagné que deux
matchs, pour quatre nuls et quatre défaites (dix points seulement).
«
C'est justement l'un des caps que l'on doit passer sur cette fin de
saison, il faut être plus solide pour tenir un résultat », met en
avant le coach. Une victoire ce weekend serait une très bonne
opération pour consolider le maintien. Mais cela ne sera pas simple,
alors que le match aller s'était soldé par une défaite 1-0.
«
C'est une bonne équipe, avec des joueurs athlétiques, percutants,
fins techniquement. Pour créer un petit exploit, il faudra d'abord
une bonne performance individuelle et collective », conclut Rachid
Kerkri, qui peut aussi s'appuyer sur les progrès tactiques effectués
par son groupe, et sur la capacité de son équipe à changer de
systèmes si besoin et à changer d'animation, pouvant aussi bien
rivaliser dans la possession de balle qu'évoluer en contre.
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