Les bergeracois sont allés cherchés au bout d'eux-mêmes pour remporter cette coupe de Dordogne devant Antonne. © Sylvain Desgroppes. |
En
clôture de la journée de finales à Rouffignac, l'opposition entre
deux équipes de ligue en coupe de Dordogne a offert un beau
spectacle. Entre une équipe d'Antonne (R2) bien décidée à
bousculer la hiérarchie et une réserve bergeracoise souhaitant
affirmer son jeu et sa supériorité, mais aussi prendre sa revanche
après une finale perdue l'an dernier contre Montpon, le suspense
aura duré jusqu'aux arrêts de jeu, avant que le BPFC ne finisse par
s'imposer logiquement.
Dès
le départ, les hommes de Karl Ateba auront pris le match en main,
manquant d'ouvrir le score. Pourtuguez a besoin de trois minutes pour
fausser compagnie à la défense. Mais Failly stoppe sa première
tentative. Le ballon revient sur l'attaquant face au but mais Diallo
sauve sur sa ligne (3e). Sur une nouvelle récupération de balle à
vingt mètres du but, un jeu à trois permet encore à Pourtuguez
d'être trouvé dans la surface, mais sa frappe croisée passe de peu
à côté (12e).
Les
offensives sont incessantes, notamment pour le jeune attaquant.
Décalé le long du couloir gauche, il lance Koutar dans la
profondeur. La tentative de lob de ce dernier passe au-dessus (14e).
Selon le même principe de jeu, avec des courses dans la profondeur
dans le dos des latéraux, Bergerac est encore dangereux par Fofana,
qui trouve les gants de Failly sur sa frappe croisée (17e). Tous s'y
seront essayés, faisant preuve de maladresse dans le dernier geste.
Antonne
est resté en vie, puis se montre très efficace. Sur une attaque
rapide, la frappe contrée de Morin revient sur Roche, lancé à
l'entrée de la surface et qui crucifie Torres (1-0, 21e). Cela ne
change pas pour autant le déroulé de la rencontre. Serein, Bergerac
développe son jeu, tient le ballon et insiste. Lucien manque le
cadre de près (32e), mais Pasini force enfin le verrou antonnais sur
un service de North (40e). Le plus dur semble fait avant la pause.
Attaque/défense
Dominateur, surtout en deuxième période, le BPFC a mis longtemps à trouver la faille. © Sylvain Desgroppes. |
Après
un premier acte très intéressant, avec de l'intensité, du jeu au
sol, et la volonté de mettre du rythme des deux côtés, le deuxième
sera plus déséquilibré. La seule occasion pour l'ASSAC intervient
peu de temps après le retour des vestiaires. Sur un dégagement de
Failly et une déviation de la tête, Morin s'échappe et profite
d'un rebond pour tenter le lob alors que le gardien était sorti à
sa rencontre. De peu au-dessus (48e).
Bergerac
répond avec un débordement côté gauche de Fofana. Celui-ci trouve
Pourtuguez, lancé au deuxième poteau, mais ce dernier voit sa
reprise de volée dans les six mètres s'envoler (55e). La domination
est réelle, Bergerac est au-dessus dans l'envie de tenir le ballon
et de faire courir l'adversaire, dans la capacité à gagner les
duels et à être présent dans l'entrejeu. Mais il reste difficile
de déstabiliser la charnière Leroux/Diallo.
S'il
n'y a pas de solution dans le jeu, il reste les coups de pied
arrêtés. Sur un coup-franc côté droit de Fofana déposé sur la
tête de Lucien, lancé plein axe, le ballon passe de peu au-dessus
(63e). Puis sur un corner côté gauche cette fois, Fofana encore
trouve la tête de Sokmak, mais un défenseur sauve sur sa ligne
(65e). Les minutes défilent, et parfois par maladresse, parfois par
manque de réussite, Bergerac ne parvient pas à égaliser.
Cependant,
plus le match avance, moins Antonne ressort son bloc. Koutar frappe
de peu à côté, Pasini est dangereux sur plusieurs percussions
(83e, 85e). C'est finalement le capitaine Zidane, monté aux avants
postes, qui délivre les siens d'une belle reprise de volée dans les
arrêts de jeu sur un centre au deuxième poteau de Pasini. Patient,
Bergerac a su imposer son jeu, ses idées, et remporte un titre
mérité.
Frédéric Muller : « Sur le résultat, c'est logique. On a fait une bonne première période, on a été en place, on a respecté les consignes tactiques, on a eu l'occasion qu'il fallait. Mais sur la fin de match, c'est logique aussi. Quand on court après le ballon comme on l'a fait, physiquement et psychologiquement, on finit par craquer. Si on avait évolué avec autant de sérieux toute la saison, on se serait maintenu en R2. Je vais tout de même repartir pour une année de plus à Antonne, pour construire avec les jeunes et progresser avec eux, en sachant qu'il faudra recruter trois ou quatre joueurs pour les encadrer ».
Karl Ateba : « Je souhaitais que l'on imprime un rythme élevé pendant quinze ou vingt minutes pour que l'on se mette à l'abri, on l'a fait mais on a raté le plus important, l'efficacité devant le but. Cela a mis un léger doute. Mais j'avais aussi prévu dans les différents scénarios de match le fait d'être mené. J'avais expliqué aux joueurs qu'il faudrait rester calme, dans notre projet de jeu, et que l'on finirait par avoir des occasions. On a eu de la maîtrise dans la possession du ballon et dans ce que l'on voulait faire avec. On les a fait courir, sans prendre de risques inutiles, et physiquement, ils n'ont pas pu ressortir comme ils le faisaient en première période. C'est dommage que l'on n'ait pas pu faire la différence plus tôt pour entrer dans les rotations comme on l'aurait voulu, car cela laisse une frustration. Mais la victoire est méritée sur l'ensemble du match ».
Antonne
– Bergerac B
Mi-temps : 1-1
Score final : 1-2
Buteurs : Roche
(21e) pour Antonne. Pasini (40e), Zidane (90e+1) pour Bergerac B.
Avertissement :
Morsanic (88e) pour Antonne.
Carton blanc : 0
Expulsion : 0
Antonne
: Failly (cap.) – Morsanic, Diallo, Leroux, Chabernaud – Morin,
Bourjot, Casa, Roche – Seignet, Muller. Entraîneur : Frédéric
Muller.
Entrés en jeu :
Aït Oukharraz, Brugere, Koffi.
Bergerac
B : Torres – North, Zidane (cap.), Sokmak, Khadri – Lucien,
Pasini, Kekirini, Fofana – Koutar, Pourtuguez. Entraîneur : Karl
Ateba. Entrés en jeu : Salem, Samblin. Remplaçant : Lebouc.
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