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Frédéric Rocco aura finalement été le premier a déclenché quelque chose dans un climat incertain. © Archives Yannick Monsec. |
Depuis
le samedi 27 avril, soir du dernier match, qui voyait Gardonne
conclure en beauté une saison par moments compliquée sur le plan
sportif, certaines décisions étaient attendues, et les sourires
envolés. Finalement, ce vendredi 17 mai, c'est par la voix de
Frédéric Rocco que les premières choses auront bougé. Le coach,
arrivé l'été dernier, a annoncé son départ du club. Tout étant
pour lui une question de calendrier, et de garanties à apporter.
«
Il y a eu plusieurs étapes. Tout d'abord s'est posée la question de
continuer avec moi, dans la mesure où le budget ne le permettait
pas. Puis l'objectif du club a été de trouver des solutions pour
que l'on prolonge ensemble. Marmande m'a proposé un projet, ce qui a
accéléré le calendrier de Gardonne », détaille Frédéric Rocco.
Le technicien, avec diverses pistes sur la table, aura tranché en
faveur de son ancien club, lui qui a coaché les lot-et-garonnais de
2016 à 2018.
«
Gardonne m'a proposé d'attendre jusqu'au 17 mai pour me donner des
garanties. Mais ce vendredi matin, on m'a demandé d'attendre encore
jusqu'au 20 mai. J'ai pris les devants », continue-t-il. « On
préfère ne pas nous précipiter et préparer un budget cohérent et
en adéquation avec nos possibilités. On souhaite assurer la
pérennité financière du club, cela ne sert à rien de prendre des
décisions à la hâte », précise Philippe Pedegai, qui se veut
rassurant pour la suite de l'aventure du club en N2.
Le
président n'a pas caché certaines évolutions au club. « On
prépare un budget très probablement plus réduit, et organisé
différemment dans sa gestion », ajoute-t-il. Quant au mercato, il
est encore au point mort. « Charly Rey (adjoint de Frédéric Rocco,
NDLR) est une de nos pistes. Pour les joueurs, on va se baser sur nos
quatre anciens (Adgnot, Kastratovic, Rabah, Senghor) et sur les
jeunes, on verra comment compléter cet effectif », juge Philippe
Pedegai.
La
seule arrivée annoncée est le retour au club de Fouhed Stiti. Le
pivot a joué sous les couleurs de l'ESG de 2006 à 2017. Onze années
marquées par une série de montées historique. Après une aventure
en Tunisie, il était sans club. Un temps annoncé l'été dernier,
sa venue ne s'était pas concrétisée. Cependant, son retour est
insuffisant pour être compétitif à cet échelon, et il faudra
d'autres renforts pour avoir un minimum d'ambitions.
Quant
à Frédéric Rocco, hors de question pour lui de partir fâché. «
Malgré l'année compliquée, j'ai tenu à remercier les dirigeants,
car en tant qu'entraîneur comme en tant qu'être humain, j'ai trouvé
dans ce club tout ce que je recherchais », lance-t-il. « Ce fut une
aventure humaine et sportive au-delà de mes attentes, mais les
difficultés financières rencontrées ont fini par me décourager »,
ajoute encore le technicien.
Son
départ pour Marmande, s'il peut surprendre au premier abord, est
aussi lié à quelques évolutions récentes des lot-et-garonnais. «
Il y avait des désaccords, mais une nouvelle équipe dirigeante est
arrivée », explique Frédéric Rocco. Sans fermer la porte à
Gardonne. « Si les dirigeants me prouvent que l'ESG a mené une
politique d'austérité et a une situation financière plus stable,
je ne suis pas opposé à un retour dans quelques années »,
conclut-il.
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