mardi 21 mai 2019

Quel avenir pour l'ESG ?

L'incertitude demeurait depuis trois semaines, et alors que le coach a finalement annoncé son départ, tout n'est pas encore en place à l'ESG.

Frédéric Rocco aura finalement été le premier
a déclenché quelque chose dans un climat incertain.
© Archives Yannick Monsec.
Depuis le samedi 27 avril, soir du dernier match, qui voyait Gardonne conclure en beauté une saison par moments compliquée sur le plan sportif, certaines décisions étaient attendues, et les sourires envolés. Finalement, ce vendredi 17 mai, c'est par la voix de Frédéric Rocco que les premières choses auront bougé. Le coach, arrivé l'été dernier, a annoncé son départ du club. Tout étant pour lui une question de calendrier, et de garanties à apporter.
« Il y a eu plusieurs étapes. Tout d'abord s'est posée la question de continuer avec moi, dans la mesure où le budget ne le permettait pas. Puis l'objectif du club a été de trouver des solutions pour que l'on prolonge ensemble. Marmande m'a proposé un projet, ce qui a accéléré le calendrier de Gardonne », détaille Frédéric Rocco. Le technicien, avec diverses pistes sur la table, aura tranché en faveur de son ancien club, lui qui a coaché les lot-et-garonnais de 2016 à 2018.
« Gardonne m'a proposé d'attendre jusqu'au 17 mai pour me donner des garanties. Mais ce vendredi matin, on m'a demandé d'attendre encore jusqu'au 20 mai. J'ai pris les devants », continue-t-il. « On préfère ne pas nous précipiter et préparer un budget cohérent et en adéquation avec nos possibilités. On souhaite assurer la pérennité financière du club, cela ne sert à rien de prendre des décisions à la hâte », précise Philippe Pedegai, qui se veut rassurant pour la suite de l'aventure du club en N2.
Le président n'a pas caché certaines évolutions au club. « On prépare un budget très probablement plus réduit, et organisé différemment dans sa gestion », ajoute-t-il. Quant au mercato, il est encore au point mort. « Charly Rey (adjoint de Frédéric Rocco, NDLR) est une de nos pistes. Pour les joueurs, on va se baser sur nos quatre anciens (Adgnot, Kastratovic, Rabah, Senghor) et sur les jeunes, on verra comment compléter cet effectif », juge Philippe Pedegai.
La seule arrivée annoncée est le retour au club de Fouhed Stiti. Le pivot a joué sous les couleurs de l'ESG de 2006 à 2017. Onze années marquées par une série de montées historique. Après une aventure en Tunisie, il était sans club. Un temps annoncé l'été dernier, sa venue ne s'était pas concrétisée. Cependant, son retour est insuffisant pour être compétitif à cet échelon, et il faudra d'autres renforts pour avoir un minimum d'ambitions.
Quant à Frédéric Rocco, hors de question pour lui de partir fâché. « Malgré l'année compliquée, j'ai tenu à remercier les dirigeants, car en tant qu'entraîneur comme en tant qu'être humain, j'ai trouvé dans ce club tout ce que je recherchais », lance-t-il. « Ce fut une aventure humaine et sportive au-delà de mes attentes, mais les difficultés financières rencontrées ont fini par me décourager », ajoute encore le technicien.
Son départ pour Marmande, s'il peut surprendre au premier abord, est aussi lié à quelques évolutions récentes des lot-et-garonnais. « Il y avait des désaccords, mais une nouvelle équipe dirigeante est arrivée », explique Frédéric Rocco. Sans fermer la porte à Gardonne. « Si les dirigeants me prouvent que l'ESG a mené une politique d'austérité et a une situation financière plus stable, je ne suis pas opposé à un retour dans quelques années », conclut-il.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire