Evan Chevalier et les bergeracois vont tout faire pour réussir un nouvel exploit. © Sylvain Desgroppes. |
«
Sur tous les matches, le socle est le même. On a bien avancé sur
l'état d'esprit, je me retrouve dans mon groupe ». Ces mots de
Nicolas Le Bellec sont significatifs de la position du staff et donc
des joueurs au sujet de cette rencontre de coupe de France. Un match
sur lequel le groupe garde beaucoup de recul depuis le tirage au
sort. Il faut dire que les bergeracois sont en pleine confiance et
viennent de franchir un cap dans leur projet.
Il
aura fallu du temps pour cela, mais les nombreux mouvements de cet
été expliquent aussi ces délais. En changeant le staff et plus de
la moitié de l'effectif, Bergerac ne pouvait pas être efficace dès
le mois d'août. Le temps pour le nouveau coach d'installer sa
méthode, son discours. Après avoir gagné un seul de ses dix
premiers matches de championnat (pour cinq nuls et quatre défaites),
le BPFC a trouvé le déclic en novembre, juste après une lourde
défaite à Saint Étienne.
La
victoire contre la réserve des Girondins de Bordeaux a marqué un
tournant. Depuis, sept victoires, un nul, et une seule défaite,
toutes compétitions confondues. Le rôle de la coupe de France dans
cette construction progressive est primordial. Depuis l'entrée en
lice lors du quatrième tour à Brive le 29 septembre jusqu'à ce 32e
de finale contre Niort le 05 janvier, il s'en est passé des choses,
en six tours disputés.
«
Cette coupe nous a fait un bien fou. Quand on était moins bien, elle
nous a donné le goût de la victoire. Même si c'était contre des
équipes de niveau inférieur, cela apportait du positif. On a connu
de grosses zones de turbulence, et à un moment, à travers cette
coupe où l'on fait quitte ou double, on a réagi », analyse Nicolas
Le Bellec. Depuis la qualification contre Niort, un premier exploit,
le coach attend de passer à la deuxième étape.
Que
son groupe s'élargisse, qu'une nouvelle concurrence vienne perturber
ses certitudes, que le jeu progresse encore et gagne en qualité et
en variété. « On a aussi l'habitude de dire que la coupe est
l'affaire des joueurs, et cela a aidé à former ce groupe, de treize
ou quatorze aujourd'hui. À mon goût ce n'est pas assez, j'attends
que cela pousse derrière », continue le technicien. En attendant,
il se tourne vers Orléans avec l'envie de réaliser un nouvel
exploit.
Renverser
la hiérarchie
C'est
cela, ''la magie de la coupe de France''. Le sentiment qu'à chaque
tour, tout est possible, avec beaucoup de rigueur, de concentration,
d'humilité évidemment, mais aussi de confiance et de croyance en
l'exploit. Le tout sans vivre le match trop tôt. « La semaine, je
n'entends pas parler de coupe de France. J'en parle très peu, on se
concentre sur l'objectif le jour J », rassure Nicolas Le Bellec. La
clé est de garder l'influx nerveux pour tenir ensuite en termes
d'énergie, d'émotion.
Pour
ce tour, c'est en effet un nouvel exploit qui est demandé aux
bergeracois face à Orléans, équipe de Ligue 2. « Comparer Orléans
et Niort, la question ne se pose même pas par rapport à nous. On
est en N2, ils sont plus forts que nous et le match sera très
difficile », tranche le coach. Orléans évolue peut-être deux
divisions au-dessus, mais le challenge est réalisable, contre des
loirétains dans le doute en championnat.
Ces
derniers n'ont gagné qu'un seul de leurs neuf derniers matches, avec
six buts inscrits sur cette période, pour dix-neuf encaissés. Ce
qui en fait la dix-huitième défense de L2 depuis le début de la
saison. Malgré tout, avec des joueurs d'expérience sur toutes les
lignes (Cédric Cambon en défense, Karim Ziani au milieu et Anthony
Le Tallec devant), les orléanais peuvent faire peur. Qualifiés en
prolongations contre Le Lamentin au tour précédent, ils sont
prévenus du danger de la coupe.
Parmi
les individualités à surveiller également, Tell, meilleur buteur
de son équipe en championnat avec sept unités. Mais, comme il
l'avait fait face à Niort, Nicolas Le Bellec pourrait surprendre
pour trouver des armes et faire mal à son adversaire. « J'essaie de
réfléchir à toutes les forces et toutes les compétences du
groupe, et à les utiliser au bon moment », glisse le coach sans
vouloir en dire plus sur son plan de jeu.
«
Quand je pense à apporter une modification, j'en parle à mon
adjoint Julien Gauducheau et à l'entraîneur des gardiens Christian
Potel. Cela donne trois visions différentes. J'en parle ensuite
avec le joueur susceptible de bouger sur le terrain », explique-t-il
simplement. Quoi qu'il en soit, il faudra être proche de la
perfection dans l'application du plan de jeu, dans l'efficacité, et
dans la générosité et le collectif, pour se donner le droit de
rêver.
Bergerac
(N2) – Orléans (L2)
Stade
Gaston Simounet (rugby), coup d'envoi ce mercredi à 18h30.
Arbitres : Yohann Rouinsard,
assisté de Christophe Mouysset et Cyril Saint Cricq Lompre.
L'équipe
probable : Laborde-Turon
– Ringayen,
Jamaï, Flegeau, Chevalier – Gnaleko, Fachan – Gomez, Belbachir,
Badin – Bisson. Remplaçants : Bouscarrat,
Ducros,
Lotto, Loustallot,
Pinto,
Sène, Zidane.
Blessé
: Romain
Suspendu
: Sarr
Reprise
: North
Choix
: Baradji,
Daïf,
Diarra,
Pourtuguez,
Sindoussoulou, Yenoussi
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