mercredi 23 janvier 2019

Un exploit de plus ?

Après avoir battu Niort, Bergerac se retrouve comme il y a deux ans en seizièmes de finale face à une L2. Après Lens, après Niort, Orléans ?

Evan Chevalier et les bergeracois
vont tout faire pour réussir un nouvel exploit.
© Sylvain Desgroppes.
« Sur tous les matches, le socle est le même. On a bien avancé sur l'état d'esprit, je me retrouve dans mon groupe ». Ces mots de Nicolas Le Bellec sont significatifs de la position du staff et donc des joueurs au sujet de cette rencontre de coupe de France. Un match sur lequel le groupe garde beaucoup de recul depuis le tirage au sort. Il faut dire que les bergeracois sont en pleine confiance et viennent de franchir un cap dans leur projet.
Il aura fallu du temps pour cela, mais les nombreux mouvements de cet été expliquent aussi ces délais. En changeant le staff et plus de la moitié de l'effectif, Bergerac ne pouvait pas être efficace dès le mois d'août. Le temps pour le nouveau coach d'installer sa méthode, son discours. Après avoir gagné un seul de ses dix premiers matches de championnat (pour cinq nuls et quatre défaites), le BPFC a trouvé le déclic en novembre, juste après une lourde défaite à Saint Étienne.
La victoire contre la réserve des Girondins de Bordeaux a marqué un tournant. Depuis, sept victoires, un nul, et une seule défaite, toutes compétitions confondues. Le rôle de la coupe de France dans cette construction progressive est primordial. Depuis l'entrée en lice lors du quatrième tour à Brive le 29 septembre jusqu'à ce 32e de finale contre Niort le 05 janvier, il s'en est passé des choses, en six tours disputés.
« Cette coupe nous a fait un bien fou. Quand on était moins bien, elle nous a donné le goût de la victoire. Même si c'était contre des équipes de niveau inférieur, cela apportait du positif. On a connu de grosses zones de turbulence, et à un moment, à travers cette coupe où l'on fait quitte ou double, on a réagi », analyse Nicolas Le Bellec. Depuis la qualification contre Niort, un premier exploit, le coach attend de passer à la deuxième étape.
Que son groupe s'élargisse, qu'une nouvelle concurrence vienne perturber ses certitudes, que le jeu progresse encore et gagne en qualité et en variété. « On a aussi l'habitude de dire que la coupe est l'affaire des joueurs, et cela a aidé à former ce groupe, de treize ou quatorze aujourd'hui. À mon goût ce n'est pas assez, j'attends que cela pousse derrière », continue le technicien. En attendant, il se tourne vers Orléans avec l'envie de réaliser un nouvel exploit.

Renverser la hiérarchie
C'est cela, ''la magie de la coupe de France''. Le sentiment qu'à chaque tour, tout est possible, avec beaucoup de rigueur, de concentration, d'humilité évidemment, mais aussi de confiance et de croyance en l'exploit. Le tout sans vivre le match trop tôt. « La semaine, je n'entends pas parler de coupe de France. J'en parle très peu, on se concentre sur l'objectif le jour J », rassure Nicolas Le Bellec. La clé est de garder l'influx nerveux pour tenir ensuite en termes d'énergie, d'émotion.
Pour ce tour, c'est en effet un nouvel exploit qui est demandé aux bergeracois face à Orléans, équipe de Ligue 2. « Comparer Orléans et Niort, la question ne se pose même pas par rapport à nous. On est en N2, ils sont plus forts que nous et le match sera très difficile », tranche le coach. Orléans évolue peut-être deux divisions au-dessus, mais le challenge est réalisable, contre des loirétains dans le doute en championnat.
Ces derniers n'ont gagné qu'un seul de leurs neuf derniers matches, avec six buts inscrits sur cette période, pour dix-neuf encaissés. Ce qui en fait la dix-huitième défense de L2 depuis le début de la saison. Malgré tout, avec des joueurs d'expérience sur toutes les lignes (Cédric Cambon en défense, Karim Ziani au milieu et Anthony Le Tallec devant), les orléanais peuvent faire peur. Qualifiés en prolongations contre Le Lamentin au tour précédent, ils sont prévenus du danger de la coupe.
Parmi les individualités à surveiller également, Tell, meilleur buteur de son équipe en championnat avec sept unités. Mais, comme il l'avait fait face à Niort, Nicolas Le Bellec pourrait surprendre pour trouver des armes et faire mal à son adversaire. « J'essaie de réfléchir à toutes les forces et toutes les compétences du groupe, et à les utiliser au bon moment », glisse le coach sans vouloir en dire plus sur son plan de jeu.
« Quand je pense à apporter une modification, j'en parle à mon adjoint Julien Gauducheau et à l'entraîneur des gardiens Christian Potel. Cela donne trois visions différentes. J'en parle ensuite avec le joueur susceptible de bouger sur le terrain », explique-t-il simplement. Quoi qu'il en soit, il faudra être proche de la perfection dans l'application du plan de jeu, dans l'efficacité, et dans la générosité et le collectif, pour se donner le droit de rêver.

Bergerac (N2) – Orléans (L2)

Stade Gaston Simounet (rugby), coup d'envoi ce mercredi à 18h30.

Arbitres : Yohann Rouinsard, assisté de Christophe Mouysset et Cyril Saint Cricq Lompre.

L'équipe probable : Laborde-Turon – Ringayen, Jamaï, Flegeau, Chevalier – Gnaleko, Fachan – Gomez, Belbachir, Badin – Bisson. Remplaçants : Bouscarrat, Ducros, Lotto, Loustallot, Pinto, Sène, Zidane.

Blessé : Romain
Suspendu : Sarr
Reprise : North
Choix : Baradji, Daïf, Diarra, Pourtuguez, Sindoussoulou, Yenoussi

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