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Terence Pinto a fait renaître l'espoir en marquant un premier but juste avant les arrêts de jeu. En vain malheureusement. © Claude Chastenet. |
À
l'occasion de son seizième de finale de coupe de France face à
Orléans, le BPFC est passé tout près d'un nouvel exploit
retentissant. Mais après un retour exceptionnel pour arracher la
prolongation, il n'en aura rien été. Un manque de réalisme, de
réussite aussi (un poteau en première période,
une double barre transversale pendant la prolongation), et ce sont
les visiteurs qui obtiennent leur billet pour le prochain tour,
laissant beaucoup de frustration aux périgordins.
La
rencontre de ce mercredi aura connu de multiples temps. La première
période aura été assez fermée, avec peu d'occasions de
s'enflammer. Orléans, plus solide et laissant moins d'espaces que
les niortais au tour précédent, ne se procure aucune situation pour
autant. « On a été bien en place mais un peu timide. On faisait
les choses, mais il en manquait un peu », juge Nicolas Le Bellec.
Malgré tout, sur deux ou trois situations, l'ouverture du score aura
été proche.
Comme
à la première minute de jeu, lorsque Fachan remporte un duel à la
tête à la hauteur de la surface de réparation. Gomez est à la
deuxième tombée, mais sa demi-volée cadrée est captée par
Renault. Peu d'occasions de s'enflammer ensuite, dans un match
équilibré et physique, mais avec peu de rythme. Sauf sur une belle
sortie de balle, où l'équipe bergeracoise part depuis sa surface
côté gauche, pour aller au bout de l'action avec un débordement du
latéral droit Ringayen (10e).
La
suite, ce sont de nombreux corners qui ne donnent rien. La plus
grosse occasion de cette première période sera pour le BPFC
quelques minutes plus tard. Sur une longue transversale de la gauche
vers la droite, Badin surprend Lecoeuche, et Gomez file dans son dos.
Son centre à raz de terre est coupé au premier poteau par Ringayen,
mais ce dernier voit son ballon heurter le montant droit de Renault
(22e).
Les
faits marquants sont rares sur la suite. Orléans tente de remettre
le pied sur le ballon, mais ne parvient pas pour autant à inquiéter
Laborde-Turon. Mais si Bergerac n'est pas en danger, le bloc assez
bas ne permet pas non plus de trouver des solutions de construction.
Il faut attendre les arrêts de jeu pour vivre un nouveau frisson. Un
long centre de Chevalier lobe toute la défense, et au second poteau,
Gomez est encore présent, mais sa volée ne fait que frôler la
lucarne.
Le
début de la seconde période ne va malheureusement réconforter
personne. Le BPFC est moins dans son match, alors que les visiteurs
sont décidés à défendre leur statut de favori. L'ouverture du
score va vite arriver, sur une perte de balle des locaux à cinquante
mètres de leur but. Lopy intercepte, transmet à Ephestion, qui
décale Le Tallec. Ce dernier percute sur le couloir droit, puis
retrouve Ephestion. Le milieu est repris, mais Lopy a suivi et marque
dans le but vide (51e).
Cruelle
ouverture du score d'Orléans sur une attaque rapide, et surtout sur
la première occasion du match pour les loirétains. Bergerac va
alors tenter de réagir. Sur une touche longue, le retourné de
Bisson passe à côté (52e). Puis sur un centre de Ringayen qui
traverse toute la surface, c'est l'autre latéral Chevalier qui
hérite du ballon. Sa frappe en force à l'angle des six mètres est
repoussée par Renault sur Badin, mais celui-ci n'a pas le temps
d'armer (55e).
Des
regrets ?
Les
périgordins continuent de pousser, à l'image d'un coup-franc de
Chevalier. Orléans contrôle puis ressort son bloc pour piquer une
deuxième fois avec beaucoup de réalisme. Benkaid déborde sur le
couloir droit, rentre dans la surface, et centre à hauteur pour
Perrin, seul au second poteau. « On a redémarré avec le frein à
main, et il a fallu ces deux buts pour jouer comme on sait le faire.
C'est ça qui nous a permis d'égaliser », constate Evan Chevalier.
En
effet, le BPFC ne lâche rien. Un coup-franc de Gomez qui se dirige
vers la lucarne se heurte à une parade du portier orléanais. Sur le
corner qui suit, Renault est encore décisif. Mais le deuxième
corner, toujours frappé par Chevalier, fait mouche, sur une tête
croisée de Pinto (89e). L'espoir est là, l'euphorie s'empare du
stade. Surtout qu'Orléans continue de reculer et de subir, face à
des bergeracois survoltés.
Sur
le dernier long ballon du match, Bouscarrat s'impose dans les airs à
l'entrée de la surface et dévie dans son dos. L'attaquant a
mobilisé trois défenseurs et ses coéquipiers se retrouvent avec
plus d'espace. Ringayen fixe son vis-à-vis et décale Gomez. Le
meneur de poche argentin, meilleur bergeracois sur la rencontre,
élimine Tell d'un crochet et enroule son plat du pied dans le petit
filet opposé. Le stade peut s'embraser, son équipe vient d'arracher
la prolongation (2-2, 90e+4).
«
L'ascenseur émotionnel est fort. Quand on est revenu à 2-2, on
pensait être capable de marquer encore », explique Terence Pinto. «
On se dit que c'est pour nous, qu'il ne peut rien nous arriver »,
complète Evan Chevalier. La pression est forte, le stade est en
euphorie pendant que les deux bancs de touche glissent leurs consignes
avant d'attaquer pour trente minutes supplémentaires. Le BPFC est
progressivement monté en régime, et tout reste possible.
Malheureusement,
toujours avec un réalisme aussi froid, Orléans va reprendre les
devants. Sur un centre de Pinaud, Laborde-Turon s'impose des points
au niveau du point de penalty. Le balon arrive à l'entrée de la
surface, où instinctivement, D'Arpino place une tête qui lobe le
portier bergeracois qui n'a pas eu le temps de se replacer. Tout est
à refaire, mais la magie de la coupe aidant, les espoirs sont là.
La
preuve sur une situation arrêtée. Gomez est au corner, sa frappe
rentrante surprend tout le monde mais rebondit sur la barre
transversale. En pleine surface de réparation, Gnaleko est le plus
prompt et décoche une très lourde frappe, qui elle-aussi vient
s'écraser sur la transversale d'un Renault spectateur. Ringayen
tente de reprendre de la tête, et cette fois, la gardien loirétain
se jette au sol pour capter le cuir (104e).
Il
ne se passera plus grand-chose ensuite, en-dehors d'un dernier coup
tactique de Nicolas Le Bellec, qui fait entrer son habituel gardien
titulaire en N2, Loustallot. « A l'entraînement, il est adroit
devant le but, se place bien et a surtout une grosse détente »,
justifie le coach. Sur le dernier corner, c'est d'ailleurs son
gardien qui placera sa tête. Malheureusement au-dessus. Bergerac
doit rendre les armes et voit son aventure s'arrêter là.
«
On aurait encore pu revenir. Certes, on perd en prolongation contre
une Ligue 2, mais on pouvait largement battre cette équipe. On ne
voulait pas avoir de regrets, mais au final, on en a beaucoup »,
constate amèrement le capitaine, Damien Fachan. Bergerac s'est
battu, a montré une vraie force de caractère, des qualités
techniques et tactiques indéniables, y a cru jusqu'au bout, mais
Bergerac a chuté contre plus réaliste.
Ce
qui n'empêche pas d'imaginer la suite avec beaucoup d'optimisme. «
Le coach a imposé des principes, tout le monde s'y met, et on prend
du plaisir ensemble, on joue bien au ballon », continue Damien
Fachan. « Il y a deux mois, on était au fond. Là, on a vu une
équipe solide et avec beaucoup de qualité », lance Terence Pinto.
Prometteur pour la suite, dans un projet encore en pleine
construction cette saison.
Nicolas Le Bellec : « Je l'avais demandé sur cette rencontre, je voulais que l'on ressente des émotions fortes. Certes, je n'avais pas imaginé ce scénario, mais au moins on a été dans le vrai. On a pris ces deux buts en seconde période, mais on s'est remis au travail, et à 2-1 on a soulevé le public, on l'a emmené avec nous. Quelle force de caractère on a montré pour revenir à 2-2 dans cette adversité et avec cette intensité ! On aurait pu réussir un coup. Le troisième but nous fait mal. Après, il y a cette barre transversale... Dans les moments importants, on n'a pas su y faire. On a tout donné, il n'y a pas de regrets à avoir, dans les moments clés de ce match, cela n'a pas basculé en notre faveur. Mais on est allé au bout des choses ».
Bergerac – Orléans
Mi-temps
: 0-0
Score
final : 2-3 (pap)
Buteurs
: Pinto (89e), Gomez (90e+4) pour Bergerac. Lopy (51e), Perrin (77e),
D'Arpino (99e) pour Niort.
Avertissements
: Lecoeuche (25e), Ephestion (58e), Tell (90e+5) pour Orléans.
Expulsion
: 0
Bergerac
: Laborde-Turon (Loustallot, 119e) – Ringayen, Jamaï (Pinto, 68e),
Flegeau (Sène, 88e), Chevalier – Gnaleko, Fachan (cap.) – Gomez,
Belbachir (Bouscarrat, 75e), Badin – Bisson. Entraîneurs : Nicolas
Le Bellec, assisté de Julien Gauducheau. Remplaçants :
Ducros,
Lotto, Zidane.
Orléans
: Renault (cap.) – Pinaud, Mutombo, Cambon, Lecoeuche (Monfray,
58e) – D'Arpino (Bouby, 103e) – Benkaid (Tell, 87e), Ephestion
(Demoncy, 64e), Lopy, Perrin – Le Tallec. Entraîneur : Didier
Ollé-Nicolle. Remplaçants : El Khoumisti, Gallon, Lauriente.
Les meilleurs buteurs et passeurs toutes compétitions confondues
Buteurs | Buts | Matchs | Buts/matchs | Passeurs | Passes | Matchs | Passes/matchs | |||
Sarr | 10 | 21 | 0,48 | Badin | 5 | 22 | 0,23 | |||
Chevalier | 6 | 22 | 0,27 | Bisson | 4 | 21 | 0,19 | |||
Gomez | 5 | 19 | 0,26 | Chevalier | 5 | 22 | 0,23 | |||
Bisson | 4 | 21 | 0,19 | Ducros | 3 | 17 | 0,18 | |||
Badin | 4 | 22 | 0,18 | Pinto | 2 | 16 | 0,13 | |||
Fachan | 2 | 13 | 0,15 | Gomez | 2 | 19 | 0,11 | |||
Pinto | 1 | 16 | 0,06 | Ringayen | 1 | 8 | 0,13 | |||
Diarra | 1 | 2 | 0,50 | Belbachir | 2 | 20 | 0,10 | |||
Bouscarrat | 1 | 11 | 0,09 | Bouscarrat | 1 | 11 | 0,09 | |||
Belbachir | 1 | 20 | 0,05 | Gnaleko | 1 | 22 | 0,05 | |||
Sarr | 1 | 21 | 0,05 | |||||||
Jamaï | 1 | 23 | 0,04 | |||||||
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