lundi 15 octobre 2018

Le BPPH encore loin du compte

Malgré quelques progrès dans le jeu comme dans le collectif, le BPPH a encore montré ses limites actuelles et se trouve loin de ses adversaires directs.

Malgré la défaite, avec une attaque en panne, Ididder
et les bergeracoises ont montré des signes plus positifs.
© Archives Claude Chastenet.
Après la déconvenue à domicile contre Cannes, et une large défaite 18-34 contre une équipe alors dernière à égalité, le Bergerac Périgord Pourpre Handball se déplaçait ce weekend du côté de Plan de Cuques. Si peu de doutes subsistaient sur le résultat final de cette rencontre, il n'en demeure pas moins que les attentes étaient importantes, après une semaine passée à travailler mais aussi à recentrer le projet.
Le contexte était en effet particulier pour les bergeracoises. Sportivement surtout, avec une équipe en plein doute, au moral bas face à ce début de saison. L'absence longue durée de Kangah et la blessure de Titou ne faisant que noircir un tableau déjà bien triste. Pourtant, le staff et les joueuses s'étaient fixés des objectifs : « jouer avec nos armes, travailler pour se mettre au niveau de la D2, relever la tête, se battre, rester solidaire, montrer un meilleur visage », liste Pascal Carfantan.
Mais si les intentions sont sincères et louables, la réalité du terrain est autre. Plan de Cuques, vice-champion de France de D2 l'an dernier derrière Mérignac, va se charger de le rappeler. Dès le début, un peu comme contre Cannes, Bergerac voit le score s'envoler (4-0, 7e). Pascal Carfantan pose un premier temps-mort : « Il fallait resituer le plan de jeu. En attaque placée, on donnait le ballon trop vite à l'adversaire. Il fallait plus de patience, préciser le projet par rapport à leur défense ».
Si un premier but arrive enfin par la capitaine Michel (5-1, 13e), la défense bergeracoise craque de nouveau, après avoir longtemps résisté... Les buts défilent, l'écart enfle très vite (10-1, 25e). Mais le BPPH va montrer une belle réaction avant la pause, notamment en profitant d'une supériorité numérique pour inscrire quatre buts consécutifs, dont le premier en D2 de la jeune Laudu, seize ans.
Dans une période difficile, il faut se raccrocher à ces courts moments plus positifs dans les matches. « On a mis en place une défense étagée pour les faire douter, les perturber dans leurs choix, récupérer des ballons et les convertir. On a décidé d'une stratégie, et les joueuses ont bien su l'appliquer, c'est agréable », apprécie le technicien périgordin. De quoi rejoindre les vestiaires avec l'envie de continuer dans cette voie (12-6, 30e).

Mieux à faire
Certes, l'attaque est loin d'être satisfaisante. « On savait que l'on serait en difficulté offensivement, en manquant de solutions notamment pour tirer de loin. Il y a aussi des habitudes de jeu (dans les tirs, dans la lecture du jeu), que l'on a du mal à casser », pointe du doigt Pascal Carfantan. Mais l'abnégation et la solidarité en défense, devant une Chloé Hegesippe efficace, sont des signes encourageants.
Ce sont d'ailleurs sur les points positifs que le staff s'est attardé à la mi-temps. « Dans des périodes comme la nôtre, il faut mettre en valeur le positif, tout en insistant en filigrane sur ce qu'il faut améliorer, et en restant dans la réalité du terrain », précise le coach. Celui-ci espère voir son équipe poursuivre dans cette bonne voie, mais ce sont les locales qui vont tuer tout suspense.
Le score évolue malheureusement de façon similaire à la première période, avec quatre buts d'entrée inscrits par Plan de Cuques (16-6, 36e). Lorsque Dupont ou Hodosi tentent de réagir (17-8, 40e), le technicien bucco-rhodanien pose un temps-mort. Dans la foulée, son équipe inscrit sept buts en sept minutes, et n'en encaisse qu'un seul (24-9, 48e). Cette fois c'est sûr, la victoire est acquise, même si le doute subsistait peu.
Pour la deuxième fois du match, Pascal Carfantan pose un temps-mort, afin de casser la mauvaise dynamique dans laquelle se trouve son équipe. Et pour la deuxième fois, l'effet est positif, avec de nouvelles solutions trouvées en attaque. « On sait aussi que c'est à ce moment-là que l'on a tendance à baisser les bras. On a rappelé le projet collectif, avec cette volonté de se battre jusqu'au bout, de ne rien donner à l'adversaire », détaille le coach.
Les périgordines font plus que jeu égal (28-14, 52e), avant de sombrer de nouveau face aux accélérations des locales, qui marquent quatre buts coup sur coup. À l'entrée de la dernière ligne droite, le staff du BPPH pose son dernier temps-mort (32-14, 57e), pour permettre à l'équipe de reprendre ses esprits et essayer de finir du mieux possible. Ce qui sera réussi, avec trois buts marqués pour aucun encaissé dans les trois dernières minutes.
À Plan de Cuques, Bergerac a subi une nouvelle lourde défaite (32-17). Mais au-delà du score, malheureusement similaire aux autres matches de championnat déjà disputés, c'est dans la manière, le contenu proposé, notamment en défense, et l'investissement collectif que du positif ressort tout de même de cette soirée. Peut-être pour la première fois de la saison...
Pascal Carfantan : « On se préparait à un weekend difficile, on le savait dès le départ... On savait notamment que l'on aurait des difficultés en attaque, mais l'objectif était de jouer avec nos armes, de rester unis et solidaires dans les moments compliqués, de continuer de travailler jusqu'au bout. En début de seconde période, on a les occasions mais on ne les met pas au fond, et on sait que l'on n'a pas le droit de ne pas bonifier ces ballons à ce niveau. La fatigue s'accumule aussi. On aura essayé des choses, donner du temps de jeu à toutes les joueuses, ce qui est important dans ces longs déplacements, pour que chacun soit intégré au collectif et travaille. On ressort avec des satisfactions, en défense en particulier. On a proposé des choses, mais nos carences, surtout en attaque sur les tirs lointains, font que l'envie ne suffit pas. On a livré une prestation avec nos moyens, on repart la tête haute, avec l'envie de continuer dans cet état d'esprit collectif pour s'améliorer ».

Plan de Cuques – Bergerac

Mi-temps : 12-6
Score final : 32-17

Exclusions temporaires : Grimaud (26e) pour Plan de Cuques. Michel (23e) pour Bergerac.
Expulsion : 0

Plan de Cuques. Gardiennes : Houart (10 arrêts), Tonds (14 arrêts). Joueuses : Chardon (4), Gaudefroy (3), Goubel (cap.), Grimaud, Malandran (4), Martel (2), Olive (2), Pirrello (8), Priou (5), Wild (1), Youm (3). Entraîneur : Grégory Capelle.

Bergerac. Bergerac. Gardiennes : Hegesippe (14 arrêts). Joueuses : Dabo (1), Deschildre, Dupont (3), Fayemendy (1), Hodosi (4), Ididder (2), Kuridza (3), Laudu (1), Michel (cap.) (2). Entraîneur : Pascal Carfantan, assisté de Stéphane Autier.

Le classement après cinq journées














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Le Pouzin 13 5 4 0 1 160 142 18

2 Mérignac 13 5 4 0 1 159 122 37

3 Plan de Cuques 12 5 3 1 1 150 134 16

4 La Rochelle 12 5 3 1 1 156 151 5

5 Celles sur Belle 9 5 2 0 3 116 118 -2

6 Bouillargues 9 5 2 0 3 134 146 -12

7 Cannes 7 5 1 0 4 141 138 3

8 Bergerac 5 5 0 0 5 96 161 -65












Les meilleures buteuses bergeracoises







Buteuses Buts Matchs Buts/matchs

Titou 21 4 5,25

Kuridza 17 4 4,25

Dabo 14 5 2,80

Dupont 11 5 2,20

Fayemendy 10 5 2,00

Hodosi 7 2 3,50

Michel 7 5 1,40

Ididder 6 5 1,20

Zanelli 2 3 0,67

Laudu 1 5 0,20

Deschildre 0 5 0,00

Hegesippe 0 5 0,00

Kangah 0 4 0,00

Castagna 0 1 0,00

Ialomiteanu 0 0 0,00






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