Dans
un premier tour de qualifications dense comme très rarement à
Périgueux, de nombreuses jeunes, en particulier les françaises, se
sont distinguées.
L'une des surprises du premier tour est la qualification de la jeune française Diane Parry. © Sylvain Desgroppes. |
Ce
samedi s'est ouvert à Périgueux l'Engie Open du Périgord, tournoi
ITF de 25000$. Au programme pour commencer, les qualifications. Et
d'entrée, les organisateurs n'auront pas eu de temps pour
s'échauffer. En effet, comme très rarement jusqu'alors, le tableau
s'est rempli avec trente-et-une joueuses inscrites.
La
bulgare et tête de série numéro 1 de ces qualifications,
Aleksandrina Naydenova (298e mondiale) exempte de ce premier tour, il
a fallu ensuite organiser les quinze autres matchs. Le tout pour
réduire le tableau à seize joueuses qui se disputeront ce dimanche
25 juin les huit places restantes pour le tableau principal.
Parmi
ces trente joueuses en course, vingt françaises. Et surtout, une
statistique : la jeunesse des concurrentes, avec deux joueuses de
quatorze ans, et au total quinze joueuses de dix-huit ans ou moins.
Soit la moitié du tableau de qualification. Parmi ces jeunes, douze
françaises. Et, l'insouciance peut-être, le talent sûrement, les
six joueuses parmi les quinze plus jeunes de départ qui auront passé
ce premier tour sont toutes françaises.
Parmi
les belles histoires du jour, Diane Parry. La jeune française,
quatorze ans seulement, a livré un combat de plus de deux heures et
demi pour éliminer la mexicaine Ana Sofia Sanchez, pourtant 564e
mondiale et tête de série numéro 4. C'est la joueuse la mieux
classée éliminée à ce premier tour, et seulement l'une des trois
tête de série parmi les treize à disparaître.
Si
cela aura moins souri pour Apolline Lamy, autre française de
quatorze ans éliminée par Léa Tholey, le chemin continue pour
Maelys Bougrat, quinze ans, qui a sorti la russe Sofya Golubovskaya,
pourtant favorite. Trois autres joueuses, là-aussi des françaises,
n'avaient que seize ans. Deux se sont affrontées, et c'est Juliette
Colard qui a dominé Chloé Cirotte. Alice Tubello s'est quant à
elle défaite facilement de la britannique Tiffany William.
Globalement, la journée a souri de toute façon aux tricolores.
Avec vingt représentantes sur trente joueuses, chacune des quinze
rencontres mettaient au moins aux prises une française. En-dehors
des cinq duels franco-français, six des dix autres matchs ont vu le
drapeau bleu-blanc-rouge sortir vainqueur.
Place
maintenant au deuxième et dernier tour de qualification. Huit
matchs donc au programme, trois franco-français encore, et cinq où
les joueuses nationales rencontreront une américaine, une espagnole,
deux japonaises, et donc la bulgare exempte ce samedi.
Ana
Sofia Sanchez (MEX, 564e) – Diane Parry (FRA, NC) : 6-3 ; 3-6 ; 5-7
Ana Sofia Sanchez sort dès le premier tour des qualifications, surprise par la jeune française Parry. © Sylvain Desgroppes. |
Victoria
Muntean (FRA, 642e) – Yolande Leacock (TTO, NC) : 6-0 ; 6-2
Pour
Victoria Muntean, ce match contre une joueuse venue de
Trinité-et-Tobago aura été bien maîtrisé. La française gagne les
huit premiers points de la rencontre pour mener très vite 2-0. Même
si les jeux sont plus serrés ensuite, elle gagne encore dix-neuf des
trente points suivants pour ne laisser aucune chance à son adversaire
(6-0). Yolande Leacock tente de réagir en remportant sa mise en jeu.
Mais Victoria Muntean en fait de même, puis accélère (4-1). Après
un dernier baroud d'honneur de la trinidadienne, qui prend le service
de son adversaire, la joueuse tricolore remporte le match sans
trembler 6-2.
Maelys
Bougrat (FRA, NC) – Sofya Golubovskaya (RUS, 1031e) : 6-3 ; 6-2
L'une
des autres belles surprises est venue de Maelys Bougrat. Tout n'était
pas gagné d'avance pourtant face à la russe certes jeune
elle-aussi, mais qui du haut de ses dix-sept ans, avait deux ans de
plus que la française. Mais la joueuse, entraînée par Julie Coin
notamment, a profité de sa bonne entame de match pour garder une
dynamique toute la rencontre. Même si son premier break a été
effacé par son adversaire, elle est repartie à l'assaut pour se
détacher (4-2), et finalement conclure encore sur le service de la
russe (6-3). Dans le deuxième set, si Sofya Golubovskaya revient de
3-0 à 3-2, cela ne déstabilise pas la française qui conclut son
match en 1h09 de jeu.
Valentine
Bacher (FRA, NC) – Julia Payola (ESP, 997e) : 5-7 ; 3-6
Pour
Valentine Bacher, l'aventure à Périgueux aura tourné plus court.
Pourtant, la française prend immédiatement le service de son
adversaire. Le premier break d'une longue série dans un premier set
où en douze jeux disputés, sept breaks auront été obtenus. Et
c'est l'espagnole qui profite le mieux de ce scénario pour s'imposer
5-7. L'entame de deuxième set est identique. Valentine Bacher break
Julia Payola, mais l'espagnole débreak de suite. La française
reprend son break d'avance cependant, et le confirme (3-1). Il ne se
passera plus rien derrière malheureusement. Julia Payola va chercher
les cinq jeux suivants pour s'imposer 3-6.
Teresia
Londol (USA, NC) – Mathilde Armitano (FRA, 1024e) : 0-6 ; 1-6
Mathilde Armitano s'est facilement imposée. © Sylvain Desgroppes. |
Entre
Teresia Londol et Mathilde Armitano, le suspense n'aura pas duré. En
une demi-heure tout juste, la française boucle le premier set. Avec
notamment une réelle facilité sur ses jeux de service, quand
l'américaine tente de s'accrocher sur ses mises en jeu, qu'elle perd
aussi cependant pour concéder un set blanc. Le scénario est
immuable dans le deuxième set. Jusqu'au quatrième jeu, où Teresia
Londol remporte son service pour marquer son premier jeu du match
(3-1). Ce sera aussi le seul, puisque Mathilde Armitano file ensuite
vers une victoire facile 6-1.
Apolline
Lamy (FRA, NC) – Léa Tholey (FRA, 894e) : 1-6 ; 4-6
Léa Tholey n'a pas eu besoin de lutter trop longtemps pour s'imposer en deux sets. © Sylvain Desgroppes. |
Chihiro
Muramatsu (JPN, 473e) – Camille Sireix (FRA, NC) : 3-6 ; 6-4 ; 6-2
Longtemps,
la française Camille Sireix aura fait douter la jeune japonaise
Chihiro Muramatsu. A tel point que leur rencontre aura été la plus
longue de la journée. Pourtant, la japonaise se détache d'entrée
(2-0). Mais Camille Sireix débreak et passe même devant (2-3).
Chihiro Muramatsu remporte son service encore (3-3), avant que la
française ne déroule (3-6). Le deuxième set est très serré. Les
deux joueuses perdent d'abord leurs mises en jeu (1-1), et derrière,
aucune ne veut lâcher le scoring (4-4). Finalement, la japonaise
break au meilleur moment, remportant le set sur le service de la
française (6-4). Les deux heures de jeu ont déjà été dépassées.
Après avoir imité son adversaire et gagné sa mise en jeu en début
de troisième set, Camille Sireix va alors lâcher et perdre quatre
jeux consécutifs (5-1). Chihiro Muramatsu craque un peu au moment de
conclure sur son service (5-2), mais termine finalement le match sur
le service de la française (6-2).
Alice
Bacquié (FRA, 656e) – Schena Benamar (FRA, NC) : 6-2 ; 2-6 ; 2-6
Schena Benamar, mal embarquée dans le premier set, a retourné la rencontre pour s'imposer en plus de deux heures. © Sylvain Desgroppes. |
Pas
de cadeau dans ce match franco-français. Favorite, avec son statut
de tête de série numéro 8, la girondine Alice Bacquié (licenciée
à Cenon), qui avait passé le cut des qualifications à Périgueux
l'an dernier, pensait être bien partie. Elle se détache très vite
dans le premier set (4-1), set conclut finalement sur son service
(6-2). D'entrée de deuxième set, elle prend même le jeu de son
adversaire, la jeune Schena Benamar, dix-huit ans. Mais cette
dernière remporte ensuite cinq jeux de rang (1-5), et même si elle
se fait breaker, elle conclut ensuite sur le service adverse (2-6).
Bis-repetita dans le troisième set. Incapable de tenir son jeu de
service, Alice Bacquié tente de s'accrocher en remportant deux fois
sur les trois premières celui de son adversaire Schena Benamar. Des efforts qui finissent
par peser (2-6). En perdant ses huit mises en jeu dans les deux
derniers sets, Alice Bacquié a vu la qualification pour le second
tour s'envoler au profit de Schena Benamar, plus constante dans le
jeu.
Mari
Osaka (JPN, 440e) – Maud Vigné (FRA, NC) : 6-3 ; 6-0
La japonaise Mari Osaka a fait justifier son statut. © Sylvain Desgroppes. |
Théo
Gravouil (FRA, 612e) – Sara Cognard (FRA, NC) : 6-0 ; 6-1
Théo Gravouil s'est qualifiée sans difficulté pour le second tour des qualifications. © Sylvain Desgroppes. |
Duel
de jeunes joueuses françaises entre Théo Gravouil et Sara Cognard,
dix-huit ans toutes les deux. La première étant favorite avec son
classement actuel à la 612e place à la WTA. Une logique qui est
plus que visible dans le premier set, remporté 6-0 en vingt-et-une
minute. Théo Gravouil n'abandonne que huit points en route, et
surtout, elle est parfaite sur les six balles de jeu se présentant à
elle. Après avoir remporté sa mise en jeu, elle voit cependant Sara
Cognard gagné son premier jeu du match. Ce sera le seul, puisque
derrière, avec cinq jeux de rang, Théo Gravouil remporte le match
facilement. C'est la rencontre la plus rapide de la journée,
disputée en cinquante minutes seulement.
Emma
Mazzoni (FRA, NC) – Mallaurie Noël (FRA, 820e) : 0-6 ; 0-6
Là-encore,
pas ou très peu de débats entre deux joueuses françaises. Sans
classement WTA, Emma Mazzoni, dix-huit ans, aura peu gêné Mallaurie
Noël, plus puissante. Cette dernière, très vite largement en tête
(0-4), conclut le premier set en ne concédant qu'un seul point sur
les deux derniers jeux, sur un ace de son adversaire (0-6). Mallaurie
Noël ne ralentit pas le rythme, gagnant le premier jeu du deuxième
set sur un jeu blanc en le concluant par un ace. Elle break ensuite
pour déjà se détacher (0-2). Le seul jeu accroché sera finalement
le troisième. Emma Mazzoni se retrouve à mener 15-40 sur le service
de Mallaurie Noël, ses deux seules balles de break de la rencontre.
Elle ne saisit pas sa chance, et voit son adversaire s'envoler pour
un deuxième set blanc 0-6.
Yuki
Kristina Chiang (USA, 607e) – Marie Cerezo (FRA, NC) : 4-6 ; 6-1 ;
6-3
Entre
la joueuses américaine Yuki Kristina Chiang et la française Marie
Cerezo, il n'y aura pas eu de round d'observation. Après dix-sept
points disputés sur le premier jeu du match, la française réussit
à breaker son adversaire. La joueuse américaine ne l'entend pas de
cette oreille, et engage un nouveau combat, pour après une fois
encore seize points joués, débreaker de suite (1-1, et trente-trois
points joués en deux jeux). La suite est plus rapide, et en fin de
set, Marie Cerezo réalise un break décisif pour remporter la
première manche 4-6. L'américaine, favorite de la rencontre, se
ressaisit pour se détacher en début de deuxième manche (4-0),
avance décisive pour égaliser à un set partout (6-1). Le match est
tendu. Les deux joueuses tiennent bien leurs mises en jeu en début de
troisième set (3-3), jusqu'à ce que Yuki Kristina Chiang ne fasse
la différence sur le septième jeu, en breakant la française, pour
enchaîner et l'emporter 6-3.
Alice
Tubello (FRA, NC) – Tiffany William (GBR, NC) : 6-1 ; 6-1
Alice Tubello s'est offert un deuxième tour de qualifications. © Sylvain Desgroppes. |
A
seize ans, et face à une britannique de vingt-deux ans, la jeune
française Alice Tubello aura fait preuve de beaucoup de maîtrise et
de sang froid. Rapidement en tête dans son match avec deux breaks
d'avance (3-0), elle se relâche et perd sa mise en jeu (3-1), le
seul accroc du match finalement. Car elle se remet dans le bon sens
ensuite pour remporter le premier set sans trembler 6-1. Et surtout,
l'enchaînement se fait parfaitement dans le deuxième set, avec cinq
jeux de rang. Certes, Tiffany William va sauver l'honneur en
remportant sa mise en jeu, avant qu'Alice Tubello ne conclut sur son
service un match propre (6-1).
Juliette
Colard (FRA, NC) – Chloé Cirotte (FRA, NC) : 6-2 ; 3-6 ; 6-2
Malgré une frayeur dans le deuxième set, Juliette Colard s'est qualifiée pour le second tour. © Sylvain Desgroppes. |
Autre
duel entre jeunes françaises qui était proposé par ce premier tour
de qualification, celui entre Juliette Colard et Chloé Cirotte, deux
joueuses de seize ans sans classement WTA. La première se met vite
en évidence. Elle prend même un break d'avance (3-1). Chloé
Cirotte débreak, mais dans la foulée, Juliette Colard reprend ce
break d'avance pour s'en aller conclure la première manche sans
forcer face aux nombreuses fautes directes de son adversaire (6-2).
Pourtant, celle belle mécanique va se dérégler. Chloé Cirotte se
retrouve à mener 0-4 dans le deuxième set, et malgré une tentative
de retour de son adversaire (3-4), elle va chercher un troisième set
décisif (3-6). Dernier set dans lequel Juliette Colard va chercher
les quatre mises en jeu de son adversaire pour s'imposer au final
6-2.
Jessie
Mount (AUS, NC) – Emmanuelle Salas (FRA, 824e) : 1-6 ; 5-7
Pour
la française Emmanuelle Salas, le match face à l'australienne
Jessie Mount peut se lire en deux temps. Tout d'abord, un premier set
facile. La française se détache avec un break pris d'entrée (0-3),
puis après que Jessie Mount gagne sa mise en jeu, elle conclut sans
trembler (1-6). Il y a ensuite le deuxième set, bien plus laborieux,
où la française se sera fait une belle frayeur, voyant un temps son
match se prolonger plus que prévu. En effet, l'australienne gagne
ses deux première mises en jeu et prend au passage le service de la
française (3-0, puis 4-1). Emmanuelle Salas recolle puis débreak,
pensant être bien revenu dans le match (4-3). Mais elle perd sa mise
en jeu à son tour et offre à son adversaire la possibilité de
servir pour le set (5-3). Le tout avant de finalement gagner quatre
jeux de rang pour s'imposer en deux sets (5-7).
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