Alors
que le tableau principal s'est ouvert hier, une joueuse ne passe pas
inaperçue, la suissesse Patty Schnyder, ancienne numéro 7 mondiale.
Ancienne numéro 7 mondiale, Patty Schnyder effectue ce soir son entrée dans le tableau final à Périgueux. |
C'est
l'un des événements de cette nouvelle édition de l'Engie Open du
Périgord. Après Mathilde Johansson en 2015 ou encore Arantxa Rus
l'an dernier, le tournoi ITF de Périgueux accueille encore cette
année une ancienne grande championne du circuit mondial. Il s'agit
de la suissesse Patty Schnyder.
Ancienne
numéro 7 mondiale en novembre 2005, Patty Schnyder a été présente
dans le top 50 mondiale de 1997 à 2010 sans interruption. Une belle
et longue carrière, l'ayant conduite en demi-finale à l'Open
d'Australie en 2004, mais aussi à six reprises en quarts de finale
de Grands Chelems (Open d'Australie 2005 et 2006, Roland Garros 1998
et 2008, US Open 1998 et 2008).
«
C'est une carrière à laquelle je ne pensais même pas, quand
j'étais plus jeune je n'imaginais pas battre toutes ces championnes
et aller si loin, même aujourd'hui j'ai ce regard-là »,
confie-elle La suite, c'est une carrière qui s'arrête en 2011, à
Roland Garros. Puis quatre ans sans rien ou presque.
Avant
un retour sur les circuits ITF en juillet 2015 à Darmstadt, tournoi
ITF de 25000$, plus de quatre ans après sa dernière compétition. «
Je voulais jouer. J'ai passé dix-huit mois sans toucher une raquette
(Patty Schnyder a aussi eu une fille en novembre 2014, NDLR), c'était
long. J'adore bouger, vivre la compétition, me sentir en bonne forme
physique », explique la suissesse.
Cette
deuxième carrière, Patty Schnyder la vit différemment. Il n'est
pas question d'imaginer un retour au plus haut niveau mondial. La
passion reste évidemment la même pour ce tennis qui l'a mené vers
le professionnalisme dès l'âge de quinze ans, mais l'approche
mentale des compétitions a changé.
Du
plaisir
«
C'est une autre vie pour moi, je me déplace en famille avec ma
petite fille sur la quasi-totalité des tournois, j'ai le choix,
moins de pression », ajoute-t-elle. Ce qui ne l'empêche pas de
gagner des matchs. Et beaucoup. Elle qui avait gagné onze titres WTA
entre 1998 et 2008 remporte son premier ITF dès le mois de septembre
à Prague, un 10000$.
Depuis,
elle a remporté le tournoi 10000$ de Bastad (Suède), et disputé
deux finales en 25000$. Même si sa pratique a diminué en intensité
: « Je m'entraîne à peu près deux fois moins qu'avant. Sans
vraiment changer ma façon de jouer, je cherche juste à me sentir
bien », estime celle qui fêtera ses trente-neuf ans en décembre
2017.
Seul
changement peut-être, sa façon d'aborder les matchs et sa vision du
tennis. « Je commence à penser à plein de choses. Quand on est
plus âgé, on pense différemment, on regarde les différents
aspects qu'il y a autour, je ne suis plus une joueuse à 100%
professionnelle », ne peut-elle que reconnaître.
Cette
année, Périgueux est son dixième tournoi international. En deux
ans, la suissesse, qui était évidemment sortie des classements, a
retrouvé la 280e place mondiale. Inscrite trop tardivement, elle est
tout de même présente en Périgord en ayant bénéficié de la
wild-card chaque année à disposition du directeur du tournoi
Bernard Darqué.
Elle
sera tête de série numéro 6. De quoi forcément garder un œil sur
elle, ce à quoi la joueuse est habituée, son ancien statut attirant
les regards. « Je sens parfois cette motivation en plus chez
l'adversaire, certaines voient le match comme une chance et avec la
volonté de profiter de ce moment », glisse-t-elle.
Pour
son premier tour, en cette fin d'après-midi, elle affrontera la
locale de l'étape, et habituée du tournoi, Audrey Albié.
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