Avec
cinq des six têtes de série en course ce mardi qualifiées sur les
six, la deuxième partie du premier tour aura confirmé la tendance :
les favorites sont là.
La performance de ce mardi a été réalisée par la française Léa Tholey, la seule a éliminer une tête de série au 1er tour. © Sylvain Desgroppes. |
Ce
mardi a pris fin le premier tour des matchs en simple. Pas de place
pour de grandes et belles histoires, en dix matchs, la joueuse la
mieux classée s'est qualifiée
neuf fois,
dont cinq fois en seulement deux sets. La quasi-totalité des têtes
de série sera ainsi sur les courts ce mercredi pour le second tour.
La
seule grosse performance, et elle est encore pour une française,
c'est la victoire de Léa Tholey, 894e mondiale, sortie des
qualifications, contre la japonaise tête de série numéro 4 Hiroko
Kuwata, pourtant 254e mondiale, mais qui n'aura jamais existé
(défaite 6-2, 7-6). Il faudra maintenant faire face à une autre
joueuse nippone, Mari Osaka.
Partout
ailleurs, pas trop de soucis à se faire pour les têtes de série.
Et c'est presque une nouveauté à Périgueux. L'an passé, deux
têtes de série étaient tombées dès le premier tour, qui avait
compté de nombreuses autres surprises. Cette fois, en seize matchs,
treize fois la joueuse la mieux classée aura défendu son statut.
La troisième averse a été celle de trop pour les courts. Les matchs ont repris sous les terrains couverts. © Sylvain Desgroppes. |
Cette
deuxième journée du premier tour aura également été marquée par
les fortes intempéries qui ont perturbé le tournoi en début
d'après-midi. Après une première interruption à 14h30, de
quarante-cinq minutes, les joueuses n'ont pas eu beaucoup de temps
pour se remettre dans le rythme. Moins de trente minutes, avant une
nouvelle interruption à 15h45.
Les
orages ne cessant pas, et malgré une dernière tentative, il faut
encore arrêter les matchs à 16h30. L'averse est cette fois plus
importante, alors que les terrains ne peuvent plus absorber. Les
allées comme les courts sont inondées, et c'est sous les cours
couverts que les matchs se termineront, sauf pour l'affiche de la
journée en fin de soirée entre la locale Audrey Albié et Patty
Scnhyder.
Place
maintenant au deuxième tour. Là encore, un moment souvent délicat
pour les favorites. En 2015 comme en 2016, seules trois avaient pu
rejoindre les quarts de finale. Gare aux pièges donc. Les cinq
françaises encore en course vont tenter de prolonger l'aventure. Les
huit matchs se dérouleront dans la journée de ce mercredi, ainsi
que les quatre quarts de finale de double.
Harmony
Tan (FRA, 369e) – Julia Payola (q, ESP, 997e) : 6-1 ; 6-3
Entrée dans le tournoi réussie pour la française Harmony Tan, avec quatre jeux concédés seulement. © Sylvain Desgroppes. |
Pour
Harmony Tan, le match contre la qualifiée Julia Payola s'annonçait
abordable. Encore fallait-il le prouver. En breakant d'entrée à
deux reprises, la française marque son territoire (3-0). Son
adversaire lui reprend bien un break (3-1), mais elle perd encore son
service et permet à Harmony Tan de dérouler (6-1). Le début de
deuxième set n'en est pas moins indécis. Harmony Tan gagne sa mise
en jeu, puis se suivent quatre breaks de rang, avant que Julia Payola
n'égalise à 3-3 sur son service. Mais de nouveau, la française
sait accélérer au moment important pour filer au deuxième tour
(6-3). L'espagnole aura gagné trois de ses quatre jeux du match sur
le service adverse, ne conservant sa mise en jeu qu'une fois sur
huit...
Kimberley
Zimmermann (BEL, 380e) – Manon Arcangioli (FRA, 401e) : 6-1 ; 2-6 ;
6-3
Dans un match à deux vitesses, Zimmermann aura connu quelques difficultés pour se qualifier. © Sylvain Desgroppes. |
Entre
deux joueuses très proches au classement WTA, le match a été
serré. Serré, mais avec une domination alternée de l'une et de
l'autre. Manon Arcangioli avait pourtant bien commencé, breakant son
adversaire. Mais elle concède les six jeux suivants, perdant la
première manche 6-1. Kimberley Zimmermann continue de dérouler sur
le début du deuxième set, prenant encore un break puis gagnant sa
mise en jeu, inscrivant ainsi son huitième jeu de rang dans le match
(2-0). Mais chacune ayant sa période, c'est au tour de Manon
Arcangioli d'enchaîner six jeux de rang pour s'offrir un troisième
set (2-6). Une manche dans laquelle la belge break très tôt (3-1).
Un avantage qu'elle amène jusqu'à la fin de la rencontre, jusqu'à
mettre la pression sur la française qui sert pour rester dans la
partie. Mais Kimberley Zimmermann saute sur sa première occasion et
empoche le set et le match (6-3).
Camilla
Rosatello [8] (ITA, 291e) – Loudmilla Bencheikh (wc, FRA, NC) : 6-2
; 6-2
L'italienne Camilla Rosatello a passé son premier tour sans encombre. © Sylvain Desgroppes. |
Pour
Camilla Rosatello, tête de série numéro 8, la mission semblait
facile face à la française Loudmilla Bencheikh, seize ans, invitée
et sans classement WTA. La seule dans ce cas dans le tableau final,
avec les deux joueuses sorties des qualifications Diane Parry
(quatorze ans) et Maelys Bougrat (quinze ans). Si l'italienne attaque
doucement (2-2), elle accélère ensuite, allant même chercher le
set sur le service adverse (6-2). Ce qui lui permet d'engager le
deuxième set et de faire la course en tête. Important, surtout
lorsque s'enchaînent après ce premier jeu cinq breaks d'affilée
(4-2). Comme au premier set finalement, Camilla Rosatello conclut sur
le service français et passe sans encombre au deuxième tour (6-2).
Hiroko
Kuwata [4] (JPN, 254e) – Léa Tholey (q, FRA, 894e) : 2-6 ; 6-7
(3-7)
Hiroko Kuwata n'a pas trouvé les solutions face à une Léa Tholey qui a joué son jeu sans complexe. © Sylvain Desgroppes. |
Léa
Tholey, 894e mondiale, qui n'avait pas passé le cut des
qualifications l'an passé à Périgueux, se retrouve dans le tableau
principal cette année après deux tours passés non sans difficulté,
face à Apolline Lamy (6-1/6-4), et surtout face à la japonaise
Chihiro Muramatsu, pourtant 473e mondiale (6-4/7-5). Il fallait faire
encore mieux sur ce premier tour, encore face à une japonaise, la
tête de série numéro 4 Hiroko Kuwata, 254e mondiale. Alors la
française entre dans son match sans se poser de question, et est la
première à trouver le break (2-4). Elle déroule ensuite sans
trembler ou presque, malgré une balle de débreak, pour emporter la
première manche 2-6. En début de deuxième set, les deux joueuses
commencent par remporter leurs jeux de service. Puis huit breaks se
suivent, le dernier permettant à Léa Tholey d'égaliser à 5-5
alors que son adversaire servait pour égaliser à un set partout.
C'est finalement au jeu décisif que tout se joue, et que la
française réalise une nouvelle belle performance. Au prochain tour,
ce sera... une japonaise que lui propose le tirage au sort, Mari
Osaka.
Léa
Tholey : « Je suis contente de ce que j'ai fait aujourd'hui. Je
savais que les japonaises jouent plutôt à plat, à hauteur de
hanche, donc avec mon coup droit je pouvais l'embêter. J'ai essayé
aussi de ne pas rentrer dans son rythme. Quand cela va un peu moins
bien dans le deuxième set, on a forcément des pensées négatives,
on se demande ce qu'il se passe... Je cherchais à faire le coup
décisif trop bien trop vite. Il a fallu que je prenne un peu de
recul, sans trop cogiter non plus, pour que cela tourne bien. J'ai
accumulé de la confiance, passer par les qualifications fait que je
connais un peu mieux les terrains aussi, en sachant que jouer
beaucoup ne me dérange pas ».
Sherazad
Reix [7] (FRA, 283e) – Daiana Negreanu (ROU, 485e) : 6-3 ; 6-2
En pleine forme en ce moment, la française Sherazad Reix a réussi son entrée dans le tournoi. © Sylvain Desgroppes. |
Ce
mardi entrait en lice la seule tête de série française, Sherazad
Reix, sortant tout juste d'une finale au tournoi ITF 25000$ de
Montpellier. Après une mise en route pendant laquelle chaque joueuse
remporte sa mise en jeu, Sherazad Reix accélère pour obtenir un
double break (4-1). Daiana Negreanu tente de s'accrocher (4-3), mais
la française conclut avec sang froid 6-3. Puis, dans le deuxième
set, elle doit s'employer pour faire la différence. Après avoir
remporté sa mise en jeu, Sherazad Rex doit breaker trois fois de
rang son adversaire sans que celle-ci ne débreak dans la foulée
(4-2). Le tout pour conclure ensuite plus facilement 6-2.
Marine
Partaud (wc, FRA, 641e) – Olga Saez Larra [2] (ESP, 231e) : 2-6 ;
7-6 (7-3) ; 6-7 (1-7)
Finaliste l'an dernier, l'espagnole Olga Saez Larra s'est fait quelques frayeurs dès ce premier tour. © Sylvain Desgroppes. |
Le
match opposant Marine Partaud à l'espagnole Olga Saez Larra,
finaliste à Périgueux l'an passé et forcément parmi les favorites
avec son statut de tête de série numéro 2, était particulier. Il
s'agissait en effet de retrouvailles entre deux joueuses s'étant
joué une semaine plus tôt, au premier tour à Montpellier. Match
ayant vu la française se qualifier. Désormais prévenue, Olga Saez
Larra dicte le jeu en début de match, remportant sans difficulté la
première manche 2-6. Lorsqu'elle réalise le break d'entrée de
deuxième set, le chemin vers la victoire semble tracé. Mais Marine
Partaud débreak immédiatement, et les deux joueuses ne se quittent
plus (3-3). Lorsque l'espagnole break encore, la française débreak
(4-4). Mais Olga Saez Larra va encore chercher le service adverse,
pour servir pour le match. Elle se procure même une balle de match,
mais Partaud se bat et égalise (5-5). Bis-repetita quelques minutes
plus tard, Olga Saez Larra break et sert pour le match, Marine
Partaud
Marine Partaud était très proche d'une performance de taille... © Sylvain Desgroppes. |
s'accroche et va au bout de son idée en remportant le jeu
décisif 7-6 (7-3). En milieu de troisième set, en faisant le break
et en le confirmant, elle semble partie vers la victoire (4-2). Mais
au moment de servir pour le match, à 5-4 pour elle, elle se fait
breaker. Au courage, elle va chercher le service adverse pour une
fois encore servir pour le match. Mais le caractère combatif de
l'espagnole est intact, et au jeu décisif, c'est Olga Saez Larra qui
continue sa route.
Audrey
Albié (FRA, 423e) – Patty Schnyder [6] (wc, SUI, 280e) : 6-2 ; 2-6
; 2-6
Patty Schnyder continue sa route sur les courts périgourdins. © Sylvain Desgroppes. |
L'affiche
de la journée opposait la locale de l'étape Audrey Albié à
l'ancienne championne Patty Schnyder, tête de série numéro 6 du
tournoi. Les deux joueuses, appliquées en début de match, gagnent
leurs deux mises en jeu (2-2). Puis Audrey Albié monte le niveau,
notamment physiquement, et s'en va chercher le premier set 6-2. La
suissesse ne s'avoue pas battue pour autant, au contraire, elle
inverse de suite la tendance en breakant d'entrée de deuxième set
(0-2). Audrey Albié débreak, mais laisse encore filer sa mise en
jeu. La fois de trop, qui permet à
Audrey Albié s'est beaucoup dépensée, notamment en défense, dans un beau match de tennis. © Sylvain Desgroppes. |
Patty Schnyder de gérer son
avance pour égaliser à un set partout (2-6). Dans le troisième
set, le niveau va encore monter d'un cran. Audrey Albié se bat sur
toutes les balles, défend très bien, et essaie de varier son jeu au
maximum. Mais elle se heurte au coup droit précis de la gauchère
suisse, qui ne commet pas une seule faute directe et épuise la
française dans de longs échanges. Même si les jeux sont serrés,
c'est bien Patty Schnyder qui gagne le troisième set (2-6) et le
match.
Clémence
Fayol (wc, FRA, 630e) – Hélène Scholsen (BEL, 427e) : 2-6 ; 2-6
Hélène Scholsen a facilement battu la française Clémence Fayol. © Sylvain Desgroppes. |
Pour
la française Clémence Fayol, il aura été bien difficile de
déborder la belge Hélène Scholsen, deux cents places plus haut
dans le classement. Même si elle gagne son jeu pour lancer le match,
la française voit son adversaire très vite s'envoler (1-5). Elle
regagne son service, mais sur sa propre mise en jeu, Hélène
Scholsen ne se trompe pas pour boucler le set en vingt-huit minutes
(2-6). Le deuxième set est bien mieux, au départ en tous cas,
Clémence Fayol tenant sa mise en jeu avec plus d'autorité. Puis
tout se dérègle. La suite est trop facile pour la belge, parfaite
pour saisir sa chance sur les balles de break qui s'offrent à elle
(2/2), et qui conclut le match sur son service (2-6) en une heure de
jeu.
Cristina
Bucsa (ESP, 437e) – Victoria Rodriguez [5] (MEX, 266e) : 5-7 ; 4-6
La mexicaine Victoria Rodriguez, habituée de Périgueux, a du s'employer pour passer ce premier tour. © Sylvain Desgroppes. |
Demi-finaliste
en simple en 2016, finaliste du double en 2015, la mexicaine Victoria
Rodriguez aime Périgueux, et son statut de tête de série numéro 5
la place cette année encore parmi les joueuses à surveiller.
Pourtant, face à l'espagnole Cristina Bucsa, la rencontre n'aura pas
été si simple, débutant par quatre breaks lors des quatre premiers
jeux. Victoria Rodriguez semble ensuite prendre les devants (2-4),
mais son adversaire recolle (4-4, puis 5-5). Un nouveau break est
cette fois décisif, la mexicaine concluant sur sa mise en jeu (5-7).
Le début du deuxième set est similaire, avec trois nouveaux breaks
réalisés d'entrée. Ce qui permet à Cristina Bucsa de se détacher
(3-1). Mais Victoria Rodriguez sert le jeu, et si tous les points
sont disputés, celle-ci ayant du mal à trouver le coup gagnant, la
victoire est au bout en deux sets (4-6).
Momoko
Kobori (JPN, 424e) – Margot Yerolymos (FRA, 433e) : 2-6 ; 6-3 ; 6-4
Momoko Kobori, sans être spectaculaire, rejoint deux de ses compatriotes au deuxième tour. © Sylvain Desgroppes. |
Enfin,
c'est à un nouveau duel franco-japonais que les spectateurs des
allées du CAP ont eu le droit en fin de journée. En comptant les
qualifications, il s'agissait du huitième match entre joueuses des
deux nations. Pour deux victoires françaises et cinq japonaises
avant ce match. Pour rééquilibrer la balance, Margot Yerolymos
attaque fort avec un premier break pris rapidement (1-3), puis un
deuxième pour conclure le set en trente-deux minutes seulement
(2-6). Le deuxième set est dans une toute autre dynamique. Momoko
Kobori break d'entrée, et si la française débreak dans la foulée,
la japonaise s'envole ensuite (5-1). Margot Yerolymos retarde
l'échéance (5-3), mais perd finalement le set sur sa propre mise en
jeu (6-3). Dans le troisième set, les deux joueuses sont
inséparables (3-3). Momoko Kobori réalise le break au moment
important, se donnant le droit de servir pour le match (5-3). Margot
Yerolymos se bat, débreak, mais cède encore sur sa mise en jeu
(6-4).
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