Le
président du BPFC Christophe Fauvel revient sur l'évolution du club
depuis 2005 et la belle fin de saison à vivre.
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Christophe Fauvel. © DR. |
Christophe Fauvel : Celui
qui m'aurait dit ça, je ne l'aurais peut-être pas cru en 2005 quand
je suis arrivé ici. Je vois trois étapes. La première à partir de
2005, où j'avais annoncé en arrivant que je voulais passer de la DH
au CFA, un pari un peu fou mais atteint, avec un peu de réussite
aussi, en 2008. La deuxième période est plus douloureuse, avec une
redescente immédiate en CFA2. Il a fallu s'accrocher, on a bâti les
choses, mais on a mis cinq ans au lieu de trois avant de remonter. Et
là, on est reparti sur un nouveau projet, ambitieux mais aussi dans
la continuité.
Pourquoi
se construire autour de tant de filières différentes ?
C'est
une volonté personnelle, la politique que l'on veut afficher est
celle d'un club s'affirmant autour d'un football diversifié. Il faut
une locomotive, la vitrine, en CFA, mais il faut aussi beaucoup de
wagons derrière. Il y a toute l'école de foot et les équipes de
jeunes, le futsal qui se pratique en compétition et dans une optique
plus loisir pour ceux qui le veulent, et il y a les féminines.
Quelles
sont les limites que pourrait connaître votre club ?
On
prend de plein fouet la baisse des subventions de la ville et du
conseil départemental. On a aussi un vrai problème, celui des
infrastructures, en nombre de terrains comme de vestiaires, sachant
qu'il n'y a pas de grandes perspectives d'évolution aujourd'hui. Si
on ne progresse pas, cela va nous limiter dans nos champs d'actions.
Surtout qu'avec l'Euro qui arrive, on pense que le nombre de
licenciés va encore augmenter, et on peut craindre d'être saturé
par le nombres de jeunes. Une idée serait d'imaginer avec la
collectivité à très court terme un deuxième terrain synthétique,
la place est là en terme de foncier au Pont Roux.
Qu'en
est-il justement de vos équipes de jeunes ?
Les
effectifs sont très importants. Le BPFC, c'est plus de cinq cents
licenciés. Des U12 aux U19, toutes nos équipes sont en régional,
mais pas toutes au plus haut niveau. Autour de Fabrice Gonthier,
responsable technique des jeunes, on travaille pour combler ce
retard, et cette année, nos U17 vont accéder à la DH. C'est une
première étape.
Comment
allez-vous faire avec vos équipes réserves ?
On
a connu cette année des difficultés, avec l'équipe C qui descend
de PL en district. On s'est posé longtemps la question, mais on a
décidé de conserver cette équipe, qui reste dans le projet du
club. Elle était née de l'entente avec Mouleydier, l'idée est
maintenant de se rapprocher de Bergerac, pour affirmer encore notre
envie de rester performant y compris avec cette équipe. Quant à
notre B, elle accède à la DH, plus haut niveau régional.
Vos
féminines sont également performantes...
On
a eu un changement cet été, avec l'arrivée d'un nouvel entraîneur,
Serge Pialat, et un groupe qui a évolué et s'est rajeuni. Le début
a été poussif, mais le déclic est venu, notamment avec l'excellent
parcours en coupe de France. Les filles n'ont quasiment plus perdu
depuis, et sont en finale de la coupe d'Aquitaine ce weekend, pour la
troisième année consécutive. On va aussi disputer les barrages
d'accession en D2. C'est une récompense pour tout le travail que
fait Yann Mazzella, sur l'école de foot aussi.
Comment
jugez-vous le retour du BPFC en CFA ?
Au
début, le sentiment était partagé. On a abordé la saison avec
humilité, en rapport avec notre passé. Il y avait déjà l'envie de
se maintenir, pour pérenniser le club à ce niveau. Mais aussi dans
un coin de la tête l'idée qu'avec la dynamique de ce groupe et le
recrutement de l'été, il y avait quelque chose de sympa à faire.
On est toujours en course pour la montée, et quand on pense aux
points perdus bêtement à Campréal, on se dit que... Mais il y a
cette finale de coupe d'Aquitaine qui se profile, notre cinquième
finale en onze ans, et une victoire serait une belle rampe de
lancement pour le sprint final en championnat.
Quel
est l'avenir de cette équipe ?
En
onze ans, c'est peut-être l'année la plus dense sportivement et
humainement que je vis. Aujourd'hui, le staff a été prolongé pour
deux ans, autour de Fabien Pujo, et on garde l'objectif de construire
l'équipe autour de joueurs locaux ou régionaux. Quelques joueurs
vont nous quitter pour aller jouer dans des clubs plus hauts, comme
Mehdi Feqrache parti à Nantes. Pour le reste, on va travailler à
budget constant, avec un groupe CFA un peu plus resserré. Il y aura
des arrivées quant même, pour être plus expérimenté sur certains
postes. On aura l'ambition de jouer le haut de tableau, même si on
sait que l'on sera attendu.
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