A
l'heure de partir de Gardonne pour retourner vers le monde
professionnel, Sylvain Lautié dresse un bilan heureux de ses deux
années à l'ESG.
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Sylvain Lautié et son staff lors du dernier match, contre Luçon. © Pascal Lacroix. |
Sylvain Desgroppes : Quelle
était votre démarche en venant à Gardonne lors de l'été 2014 ?
Sylvain Lautié : Il
y a deux ans, j'avais besoin de souffler, tout en restant actif dans
le basket. C'est ce que j'ai l'habitude de faire dans mes
expériences, et je pense que ce genre de parenthèses actives est
important dans le basket. J'ai ainsi rejoint un projet ambitieux tout
de même, mais avec un caractère associatif agréable et qui
m'attirait. Être à Gardonne me permettant enfin de concrétiser mon
projet avec la sélection du Mali et la CAN à l'été 2015.
Quel
regard portez-vous sur ce club ?
En
deux ans, le club s'est considérablement développé, on le voit
chez les équipes de jeunes, ce qui donne une vraie assise à l'ESG,
mais aussi dans l'événementiel, où les dirigeants sont capables
d'organiser beaucoup de choses aujourd'hui. Surtout, il y a une vraie
équipe de bénévoles et de dirigeants enthousiastes, des parents et
des enfants qui se sont investis. Humainement, j'ai vécu une belle
expérience ici, et de ce côté-ci, il y aura un petit manque, car
de vrais liens s'étaient créés. C'est un beau club, et cela s'est
vérifié par exemple avec le partenariat noué avec la fondation
John Bost.
Avec
le recul, en quoi cela vous a-t-il servi ?
Cela m'a permis de
repenser le basket que je pouvais connaître. Quand on s'entraîne
deux fois par semaine seulement, et rarement avec l'effectif au
complet, il faut aller à l'essentiel. Je me suis par exemple rendu
compte que le basket professionnel était trop statique, basé sur le
pick and roll. Or, il y a d'autres choses à amener, avec plus de
mouvements et de jeu sans ballon.
Qu'en est-il de votre
mission au BPFC ?
J'ai pu connaître quelque
chose de totalement différent. C'est un autre sport, un autre
fonctionnement, une grosse structure, et j'ai pu voir les difficultés
qu'il pouvait y avoir à tout faire tourner. Je voudrais remercier
Christophe Fauvel pour les bonnes relations que l'on a eu pour
travailler et féliciter toutes les équipes pour ce qu'elles font.
Il y a des choses à prendre dans la façon de fonctionner dans tous
les sports.
A titre privé, vous aviez
aussi un projet d'entreprise...
Le centre de cryothérapie
à Gardonne a mis du temps à se mettre en place, plus que ce que je
souhaitais... Tout n'a pas été simple, mais c'est là-encore une
belle leçon d'humilité. J'ai pu voir ce qu'étaient les
problématiques du quotidien quand on n'est pas une grosse structure
sportive comme le BBD par exemple qui est un club professionnel, et qui a plus de
facilité sur ce genre de choses.
Pourquoi partir
aujourd'hui ?
Il est temps pour moi de
trouver autre chose, de voir aussi si les réflexions que j'ai pu
mener en matière de basket vont se vérifier concrètement. Je dois
remettre en pratique ce que j'ai appris ici, comme je l'ai fait par
le passé. Même si je dois rappeler qu'il y a eu de beaux challenges
sportivement en deux ans, avec une montée historique en N2 puis un
maintien cette année.
Vers quoi souhaitez-vous
vous diriger maintenant ?
Ce que je veux quand je
parle de nouveau projet, c'est une projection, sportivement avec
l'équipe fanion mais aussi à tous les étages du club. Un projet,
c'est aussi fait d'Hommes, de rapports humains. Ce que je recherche
n'est pas qu'une question de niveau immédiat, mais du niveau vers
lequel tendre d'ici deux ou trois ans. J'ai eu quatre pistes
sérieuses, la décision sera prise d'ici la fin du mois.
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