mercredi 8 mai 2019

Un titre en jeu

Si les féminines du BPFC et du TFC se connaissent par cœur, c'est pour un titre inédit de vainqueur de la coupe de Dordogne féminine à 11 qu'elles s'affrontent.

C'est à l'issue du quatrième derby de la saison que sera décerné
la première coupe de Dordogne féminine à 11.
© Sylvain Desgroppes.

Comme lors de la saison 2016-2017, comme lors de la suivante, cette année encore, les féminines du BPFC et du TFC vont s'affronter une quatrième fois en compétition. Mais cette répétition des oppositions entre les deux clubs périgordins de R1 n'enlève rien au caractère particulier de ces derbies. Entre les deux équipes, qui se connaissent maintenant par cœur, chaque match garde son authenticité, son importance, son contexte.
Ce sera encore le cas ce mercredi 08 mai pour un duel en finale de la coupe de Dordogne féminine à 11, première du nom. D'un côté, Bergerac voit ce match s'inclure dans un calendrier très dense avec de multiples enjeux depuis avril. De l'autre, Trélissac va conclure sa saison sur cette rencontre avec l'envie de sortir vainqueur et de gagner enfin un titre, le tout contre son meilleur ennemi depuis plusieurs exercices.

Bergerac enchaîne
À Bergerac, les matches à enjeux et sous pression s'enchaînent depuis plus de deux mois. Début mars, en perdant au Stade Bordelais pendant que l'ASMUR s'imposait, les périgordines se retrouvaient troisièmes, quatre points derrière leur adversaire direct pour les barrages. Mais Bergerac a retourné la situation en battant son rival et en finissant en trombe, avec quatre victoires et un nul sur les cinq dernières journées.
De quoi terminer deuxième, derrière la réserve des Girondins de Bordeaux, et donc être candidat aux barrages. Entre-temps, les filles de Serge Pialat sont allées gagner à Bayonne en huitième de finale de la coupe de Nouvelle-Aquitaine, avant de se faire éliminer justement contre les girondines en quart de finale ce dimanche 05 mai. Après la finale de ce mercredi, il faudra se concentrer sur les barrages, à disputer les 12 et 19 mai.
« Comme tous les ans, on s'était fixé des objectifs élevés sur tous les tableaux, car je pense que c'est la seule façon de progresser. L'aventure est terminée en coupe régionale, mais on a atteint l'objectif des barrages, et on a pu concerner tout le groupe », commence le coach. Ce dernier a vu encore son effectif passer un cap cette saison. « On a progressé sur le plan tactique, où l'on est capable de mieux s'adapter, mais aussi dans l'animation et la transition offensive », continue-t-il.
Des progrès intéressants qui demandent à être vérifiés. Et juste avant l'échéance contre Vesoul, rien de mieux qu'un derby pour effectuer une répétition générale. « On veut se servir de la finale comme d'une préparation pour les barrages », lance le coach du BPFC. « C'est aussi la première édition d'une compétition sur laquelle Yann Mazzella (président de la section féminine décédé l'an dernier, NDLR) avait travaillé, il y a une importance symbolique », conclut Serge Pialat.

Trélissac veut bien finir
Si les enjeux bergeracois sont importants et que le rythme est là, à Trélissac aussi, on a envie de bien finir, autour de ce dernier match en compétition cette saison. L'occasion pour Paul Charron de dresser les premiers bilans, alors que son équipe a dû s'employer dans l'hiver et jusqu'à début mars pour valider sa présence en R1 l'an prochain. « L'objectif du maintien a été atteint à trois journées de la fin, un point positif pour préparer la saison prochaine », commence le coach Paul Charron.
« Il est cependant dommage de finir septième, avec plus de régularité dans les performances, on pouvait espérer mieux. Mais face à la situation de départ, avec une incertitude sur le groupe, des jeunes joueuses, un nouveau cycle, c'est déjà bien », continue-t-il. Sans enjeu réel sur sa fin de saison, Trélissac a tout de même pu garder le rythme, et a disputé, comme Bergerac, trois rencontres officielles depuis le 07 avril : la dernière journée de R1, et ses deux tours de coupe de Dordogne.
L'objectif est désormais de finir le travail, dans une finale qui modifie quelque peu la façon d'aborder le derby. « Les filles sont des compétitrices, comme le sont toutes les joueuses de R1, c'est obligatoire à ce niveau, et cela fait longtemps justement que l'on n'a pas gagné de titre », glisse Paul Charron. Avec deux victoires sur les trois dernières journées, auxquelles se rajoutent les deux tours passés en coupe de Dordogne, son équipe a accumulé de la confiance.
Il en faudra pour affronter le BPFC. Tout est dans la recherche d'un équilibre. Sur le rythme des matches tout d'abord : « On a eu une longue coupure, mais le dernier match de R1 le 28 avril a permis de retrouver du rythme, et depuis, on a gardé de l'exigence entre gestion physique et préparation », note le coach. Sur la confiance aussi, il faut bien arbitrer : « On sait qu'on peut les battre, on sait aussi ce qu'il ne faut pas faire, comme en championnat », complète Paul Charron.

Un match indécis
Cette saison, si Bergerac s'est imposé en championnat, à l'aller en septembre à Bergerac comme au retour en février à Trélissac (2-0 à chaque fois), la coupe de France a vu le TFC gagner aux tirs au but en octobre. Une nouveauté, quand le derby a penché systématiquement à Bergerac lors de treize des quatorze dernières confrontations. « Les choses ont évolué, même si le match retour de championnat, où l'on a été largement dominé, a été un rappel à l'ordre », avoue le coach trélissacois.
À Bergerac, on veut défendre ce statut de favori, et travailler autant tactiquement que physiquement et collectivement dans l'optique des barrages. Même si l'incertitude règne autour de cette finale. « On ne sait pas trop à quoi s'attendre, peut-être à un pressing très haut, ou au contraire à un bloc bas... Il faudra s'adapter, trouver de l'efficacité, tout en restant en place et vigilant sur leur capacité à vite se projeter et à contrer », prévient Serge Pialat.
Comme toujours, dans l'engagement, les duels, c'est celui qui prendra le dessus, notamment en milieu, qui fera un grand pas vers la victoire. Encore plus dans un derby, et encore plus dans une finale. « J'attends un match plein des filles. Il n'y aura aucun cadeau dans l'engagement, il faudra de la conviction, et de la maîtrise. Il va falloir prendre le match à notre compte, bien conserver le ballon, faire travailler le bloc adverse, bien se déplacer », ajoute le coach bergeracois.
Trélissac est cependant prêt à ne pas beaucoup avoir la possession. « Il faudra fermer les espaces, gérer la profondeur, les décrochages de leurs attaquantes », explique Paul Charron. « Cela se jouera sur des détails, de l'envie, c'est compliqué d'anticiper un scénario », ajoute ce dernier. « Ces derbies sont particuliers, ce ne sont jamais les mêmes matches et c'est à chaque fois compliqué. Il faut rester bien concentré sur le jeu, les détails, les coups de pied arrêtés », conclut Serge Pialat.

Bergerac (R1) – Trélissac (R1)
Stade municipal de Prigonrieux, coup d'envoi mercredi à 17h00.

Arbitres : Marie-France Pianezzola, assisté de Pauline Lasseougue et Mathilde Delannes.

Le groupe de Trélissac : Archer, Carbonniere, Celotto, De Sousa, Ferrier, Fremont, Hillairet, Homedes, Lassagne, Lescure, Martins, Parmentier, Simon, Sudrie, Thomasson.

Le groupe de Bergerac : Camus, Carrié, Cerdan, Claret (ou Soriano), Drouault, Flamin, Goubie, Lebled, Leveque, Longeaud, Martin, Masdupuy, Sardella, Saudubois, Stetic, Taule, Zaïda.

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