samedi 11 mai 2019

Un barrage pour rêver

Pour la troisième fois en quatre ans, les féminines du BPFC ont réussi à se qualifier pour les barrages d'accession en D2, et peuvent rêver.

Battu en finale de la coupe de Dordogne, Bergerac espère
montrer un meilleur visage pour ce match aller de barrage.
© Sylvain Desgroppes.
Cela deviendrait presque une habitude. Les féminines du BPFC enchaînent les matches à gros enjeux pour conclure un nouvel exercice plein d'émotions. Alors qu'elles se sont hissées jusqu'en finale de la coupe régionale cinq fois de suite (de 2014 à 2018, avec une victoire en 2016), les bergeracoises vont jouer pour la troisième fois les barrages d'accession en D2, après 2016 et 2017. Lors des deux premières tentatives, le parcours s'était arrêté dès le premier tour.
« Comme tous les ans, on s'était fixé des objectifs élevés en début de saison. La participation aux barrages en faisait partie. Cet objectif a été revu à la hausse, on veut passer au moins un tour », explique Serge Pialat, coach depuis l'été 2015. Car pour monter en D2, il faut suivre un parcours du combattant. À commencer par valider sa qualification, ce que Bergerac a fait en terminant deuxième de sa poule de R1, derrière la réserve des Girondins de Bordeaux, qui ne peut pas monter.
C'est ensuite un tirage au sort réunissant l'ensemble des équipes qualifiées qui détermine les rencontres. Au programme pour les vingt-quatre équipes en lice (vingt-deux équipes de R1 ainsi que les deux barragistes de D2), deux tours de barrage, à chaque fois en match aller/retour. Bergerac va ainsi affronter Vesoul les 12 et 18 mai, et le vainqueur sera opposé soit à Lorient, soit à Mordelles, fin mai et début juin. Six billets seront distribués pour la D2 au total.
Pour Bergerac, l'envie est là d'aller chercher quelque chose, après une belle saison. « On a eu un très bon départ, puis un coup d'arrêt en février et mars. Mais sur les gros matches de la fin de la saison, le visage de l'équipe a complètement changé et on est remonté au classement », résume le coach. Malgré l'euphorie de cette dernière ligne droite du championnat, les dernières rencontres n'ont pas permis de prendre confiance.

Faire front
Le BPFC a perdu le 05 mai en quart de finale de la coupe de Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux B, puis ce mercredi 08 mai en finale de la coupe de Dordogne contre Trélissac. Avec quatre buts encaissés à chaque fois. « Cette finale a un impact sur le moment, c'est une déception, on est passé au travers sur le jeu, le rythme... On avait peut-être la tête ailleurs, moi-même j'ai peut-être été trop dans la gestion des barrages à venir », avoue Serge Pialat.
« Malgré tout, c'était un match de préparation, de travail, cela a permis de nous recadrer et de tirer des enseignements. On a un groupe de caractère, déterminé à réagir », continue-t-il. Il le faudra pour ce match aller de barrage. Comme en 2015-2016 et en 2016-2017, Bergerac reçoit au match aller du premier tour. Les deux premières fois, cela s'était soldé par des défaites, difficiles à rattraper. Il faut donc être prêt dès le départ contre Vesoul.
« Je prends cette équipe très au sérieux. C'est un groupe jeune, mais qui travaille ensemble depuis pas mal de temps. Ils ont déjà fait les barrages, sont rompus à ce genre d'enjeux, et dans l'état d'esprit, dans le contexte, il y a beaucoup de similitudes avec nous », pense le technicien bergeracois. Deuxièmes également de leur poule, les haut-saônoises sont dans une autre dynamique, elles qui n'ont plus joué en compétition officielle depuis une défaite en coupe régionale le 28 avril.
Un calendrier qui peut avoir son importance. « On voit que dès que l'on ne joue pas sur un weekend, on est déstabilisé, pour le rythme, rien ne vaut l'enchaînement des matches. Mais en même temps, elles ont pu souffler, peut-être récupérer des blessées », nuance Serge Pialat. Sans informations ou presque chez le coach, difficile de se positionner. Il faut donc se recentrer : « On veut passer un cap et grandir, cela passe par une qualification. On a notre chance, il faut y croire », annonce-t-il.
Tout est possible ce dimanche. Le match sera-t-il ouvert, ou est-ce que, avec l'enjeu, les incertitudes sur le niveau adverse, chacun s'observera ? « A nous de bien jauger notre adversaire et de vite trouver les solutions face à ce qu'elles proposeront. On va essayer de tenir le ballon. Il faudra mettre du mouvement, de l'intensité, en utilisant bien la largeur. Défensivement, il ne faudra pas trop reculer, être bien présent dans les duels, faire bloc, et être efficace à la transition », conclut le coach.

Bergerac (2e de R1) – Vesoul (2e de R1)

Stade du Pont Roux (synthétique), coup d'envoi ce dimanche à 15h00.

Arbitres : Sébastien Lesavre, assisté de Jean-Christophe Nicoletto et Xavier Mortassagne.

Le groupe : Camus, Carrié, Cerdan, Claret, Drouault, Flamin, Goubie, Leveque, Longeaud, Martin, Masdupuy, Sardella, Saudubois, Soriano, Stetic, Taule, Zaïda.

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