Pour le coach Serge Pialat et ses joueuses, le défi de ce deuxième tour est encore un cran plus élevé. © Sylvain Desgroppes. |
Et
si Bergerac, et à travers le BPFC tout le football féminin
périgordin, réalisait l'exploit de son histoire en se qualifiant
pour la D2. Il reste deux matches pour le savoir. Une chose est sûre
: en éliminant Vesoul à l'issue d'une confrontation aller/retour
maîtrisée (succès 1-0 à domicile puis 1-2 à l'extérieur), les
bergeracoises ont déjà franchi un cap, elles qui s'étaient
arrêtées à cette étape lors de leurs tentatives en 2016 et 2017.
«
On garde beaucoup d'humilité autour de cette qualification. On a
atteint nos objectifs, qui étaient en premier lieu de se qualifier
pour les barrages. Puis dans une deuxième étape, on a encore rempli
l'objectif que l'on s'était fixé de passer ce premier tour »,
apprécie le coach Serge Pialat. « On veut maintenant faire plus que
figurer, on va tout donner et jouer le coup à fond »,
continue-t-il. Il n'y a plus de question à se poser à ce niveau-là.
Pour
le staff, c'est l'émotionnel qu'il faut gérer en ce moment, plus
que les paramètres techniques ou physiques. Mais presque en
autogestion sur ce plan, le groupe avance positivement. « Je ressens
de la satisfaction et de la fierté d'en être là. De son côté, le
groupe reste humble. Les filles sont heureuses évidemment, mais je
les sens très concentrées sur la suite, avec de la sérénité, de
l'envie », estime le coach bergeracois. Un signe de l'expérience
acquise au cours des années.
Si
le tour précédent a été passé, c'est parce que l'équipe,
habituée à jouer des matches à enjeux chaque saison, semble avoir
gagné en maturité, en pragmatisme aussi. Ce qui aura permis de
franchir les passages difficiles, inhérents à chaque saison, et de
répondre présent au bon moment. « On est à la fois dans le
plaisir, la cohésion d'équipe, le jeu, le travail, la concentration
», explique Serge Pialat. Il faudra réunir tous ces ingrédients,
pour espérer franchir l'obstacle qui se dresse.
Un
cran plus haut
Car
si Vesoul a déjà fait montre de belles qualités, il pourrait en
être encore autrement du FC Lorient. Cette équipe, descendu de D2
après la saison 2017-2018, a terminé deuxième derrière l'ASPTT
Rennes, premier de l'unique poule de R1 de la ligue de Bretagne, mais
non-éligible à la D2. En barrages, elle a disposé sans difficulté
de Mordelles, troisième de cette même ligue (victoires 3-0 à
domicile puis 1-5 au retour à l'extérieur).
Reprise
en main par Antoine Guyot l'été dernier après la descente,
l'équipe s'est insérée dans une nouvelle politique globale,
puisque la filière féminine fait maintenant partie de la structure
professionnelle des Merlus. « Contre Vesoul, qui nous ressemblait
dans la construction et le travail, c'était du 50/50. Là, c'est un
autre calibre en face, on est outsider, ils ont l'expérience, le
travail de fond au club, la qualité », estime le coach du BPFC.
Au-delà
de ce constat, les périgordines ne partent pas battues. Lucides,
elles vont jouer tout de même crânement leurs chances. Il s'agit là
aussi d'une nouveauté dans l'état d'esprit et la façon d'aborder
l'événement. « Il ne faudra pas déjouer. On n'a pas de pression à
avoir, on a tout à gagner. Même si cela s'arrête là, la saison
est déjà belle », ajoute Serge Pialat. Ce dernier imagine un début
de match très tactique ce weekend, contre des lorientaises qui sont
à l'aise avec le ballon.
Si
chacun a pris des informations sur l'autre pendant ces barrages, un
certain flou règne encore sur les différents scénarios possibles.
Mais certaines consignes vont rester immuables : « Lorient est une
équipe très technique, qui a la possession et qui met beaucoup de
mouvement avec et sans ballon. À nous d'être bon à la
récupération, et surtout de développer notre faculté à
s'organiser offensivement à la transition », conclut-il.
Bergerac
(2e de R1) – Lorient (2e de R1)
Stade
du Pont Roux (synthétique), coup d'envoi ce dimanche à 15h00.
Arbitres
: Cédric Le Tortorec, assisté de Laurent Louis Eugène et Gaëtan
Viémon.
Le
groupe : Camus,
Carrié, Cerdan, Claret, Drouault, Flamain, Goubie, Lebled, Leveque,
Longeaud, Martin, Sardella, Saudubois, Soriano, Stetic, Taule, Zaïda.
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