![]() |
A l'image de Ridwan Rabah, les gardonnais ont tout donné mais s'inclinent au buzzer contre les espoirs palois. © Archives Yannick Monsec. |
À
peine commencée, la super coupe Sud Ouest est déjà finie pour
Gardonne cette saison. L'aventure aura tourné court, avec une
défaite dès le premier tour face aux Espoirs Pro A de l'Élan
Béarnais ce jeudi à Fernand Mourgues. Mais s'il y a eu défaite,
d'un point, au buzzer sur un lancer-franc, c'est dans le contenu que
le staff gardonnais peut trouver des satisfactions dans cette
rencontre, qui a confirmé les bonnes dispositions aperçues face à
Niort dix jours avant.
Dès
le début, Frédéric Rocco avait prévenu : pour exister dans ce
match, il faudrait répondre présent dans la détermination et la
concentration dès les premières possessions. Cela se vérifie. Car
malgré un ballon récupéré en défense et deux shoots ratés pour
Pau, aucun relâchement n'est toléré (7-5, 3e). À Gardonne
cependant, tout rentre, à l'image de ce tir longue distance
d'Adgnot. L'attaque est en forme, mais la défense a du mal à
suivre.
Le
capitaine palois Pellure en profite, inscrivant un panier accompagné
de la faute (10-8, 4e). Sur un nouveau ballon récupéré, Adgnot
provoque la faute antisportive et soulève un public nombreux pour un
match du jeudi soir. Kastratovic lui emboîte le pas, alors que les
visiteurs sont déjà dans la pénalité (18-10, 7e). Pouaveyoun et
Eugène tentent un rapproché, mais Gardonne a encore du répondant
par son attaque (25-18, 10e).
C'est
encore le cas en début de deuxième quart-temps. Une action de
Gueye, un dunk accompagné de la faute et du lancer-franc, vient
parfaitement illustrer le dilemme de ce match. Certes, offensivement,
l'ESG propose du rythme, du collectif, de l'inventivité et du
spectacle. Mais défensivement, il y a aussi quelques sautes de
concentration offrant des paniers trop faciles, comme sur des
remontées de balle où Pau file marquer sans opposition.
Avec
douze points déjà à lui seul, Gueye permet tout de même de
conserver une marge d'avance (34-25, 14e). Mais la maladresse paloise
ne pouvait pas durer. À force de jouer avec le feu, Gardonne se fait
sanctionner. Le temps de Frédéric Rocco n'y change rien (36-31,
16e). Blanc se réveille avec deux paniers primés de rang, Eugène
intercepte une montée de balle et file au panier. À la pause, les
deux équipes sont à égalité (45-45, 20e).
Gardonne
s'accroche
La
pause ne change pas la mauvaise dynamique qui s'est installée. Peu à
peu, la justesse et l'adresse gardonnaise diminuent, la défense
n'est pas toujours là pour rattraper le scoring, quand l'adresse des
visiteurs devient elle insolente. Blanc encore par deux fois puis
Pellure scorent de loin, et les béarnais se détachent (47-54, 23e).
Ce sera leur plus gros avantage de la soirée. En effet, Gardonne se
remobilise et va chercher de nouvelles ressources pour redresser la
situation.
Djedje
à l'intérieur tout d'abord stoppe la série adverse. Puis Lissalt
marque à trois points, et Senghor intercepte le ballon sur la remise
en jeu. Tonji est ensuite sanctionné sur un écran en protection de
la remise en jeu (sa quatrième faute), et le panier primé de Rabah
sur la possession qui suit porte à dix unités la série de l'ESG,
qui a repris les commandes en soixante secondes (57-54, 24e). Pau ne
va tenir que par son adresse longue distance.
Lissalt
essaie de répondre dans le même exercice (64-61, 27e), mais dans le
rythme et la précision, les jeunes visiteurs sont plus adroits. À
l'image de deux tirs très lointains de Labadie, qui place son équipe
sur orbite à une minute de la fin du quart-temps, avec un ratio à
6/8 à trois points en neuf minutes (64-69, 29e). Heureusement, Gueye
trouve une solution, puis Lissalt en contre-attaque provoque la
deuxième antisportive de Zabalou, qui doit abandonner ses
partenaires (68-69, 30e).
La
tension est montée d'un cran, comme le prouvent les trois premières
attaques de chaque équipe, qui se termine sans point inscrit. Mais
Blanc marque encore un panier à trois points (5/7 dans l'exercice),
imité par son capitaine Pellure (70-75, 35e). Les périgordins sont
mal embarqués, mais peuvent s'en remettre au fait que leurs
adversaires sont déjà dans la pénalité. En se battant à quatre
au rebond, Rabah récupère le ballon et marque sous le cercle
(74-77, 36e).
La
bonne défense qui suit contraint Arnold Bouazza à prendre un
temps-mort. Cela n'empêche pas Djedje de marquer encore. Et pour la
deuxième fois de suite, la défense pousse Pau au bout des
vingt-quatre secondes. Dans la foulée, Pellure doit abandonner ses
partenaires sur blessure. Il reste deux minutes à jouer, Gardonne
est revenu à un point, Pau est privé de Tonji et Zabalou pour les
fautes, et de son maître à jouer, auteur de vingt et un points.
La
dernière minute sera interminable, avec deux temps-mort pris de
chaque côté. Lorsque Labadie marque, c'est tout d'abord Frédéric
Rocco qui demande une minute de coaching (77-79, 40e). Kastratovic
égalise, mais Eugène fait très mal avec un panier plus la faute
(79-82), surtout lorsque Kastratovic manque cette fois sa tentative
de loin. À trente secondes de la fin, Pau prend un temps-mort. Mais
Gardonne se bat et récupère la possession sur la remise en jeu
adverse.
Frédéric
Rocco installe son système. Le tir à trois points de Rabah ne fait
pas mouche (Gardonne finira à 5/23 seulement à trois points), mais
Djedje prend le rebond, marque et obtient la faute. Malgré la
pression, il inscrit son lancer-franc et remet les deux équipes dos
à dos à treize secondes de la fin. Arnold Bouazza prend son dernier
temps-mort, Gardonne défend bien. La tentative au buzzer échoue,
mais les arbitres sifflent une faute au rebond. Pau se qualifie sur
son dernier lancer.
Frédéric Rocco : « C'est un très bon match de notre part, et c'est la seule chose que je retiens. Après, quand on met les pieds sur un terrain, dans certains cas, il faut accepter de perdre. Toute la semaine, je l'avais répété aux joueurs, ''la coupe, c'est votre compétition''. La réponse qu'ils ont apporté est intéressante. Oui, on a perdu. Mais on a fait un gros match. En face aussi. On va chercher toujours quelques détails, mais le résultat est là. On avait fait le choix de se mettre dans la difficulté, en ne mettant pas en place de stratégies spécifiques à l'adversaire, en ne faisant pas de scouting. Le but était de se donner de vrais repères en défense notamment. Et on a vu que notre défense de zone les a bien gênés. Certes, on a pris des paniers à trois points, cela les a maintenus à flot, mais à côté, ils ne trouvaient pas la solution. Et ce même si Camil Czajkowski (sorti très tôt sur blessure, NDLR) nous a beaucoup manqué. Après, on sent des joueurs convaincus de l'utilité de notre défense, ils commencent à y trouver du plaisir et de l'efficacité ».
Gardonne – Espoirs Elan Béarnais
Quarts-temps
: 25-18 ; 20-27 ; 23-24 ; 14-14
Score
final : 82-83
Gardonne.
Titulaires : A. Adgnot (10), Djedje (19), Gueye (18), Rabah (cap.)
(10), Senghor (6).
Remplaçants
: L. Adgnot, Czajkowski, Kastratovic (10), Lissalt (8), Masson (1).
Entraîneur : Frédéric
Rocco, assisté de Charly Rey.
Espoirs
Elan Béarnais. Titulaires : Blanc (17), Morel (10), Pellure (cap.)
(21), Pouaveyoun (10), Tonji. Remplaçants : Eugène (10), Fall (4),
Labadie (8), Moreau, Zabalou (3). Entraîneur :
Arnold Bouazza.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire