samedi 19 janvier 2019

L'hécatombe à Bergerac

Le déplacement à Cannes constituait le match de la dernière chance sur cette première phase. Mais les blessures s'accumulent chez les bergeracoises...

La jeunesse bergeracoise, ici Zanelli,
va trouver plus de temps de jeu ce weekend...
© Claude Chastenet.
Comment garder le moral quand tout semble aller de travers ? Les semaines passent, et la situation du BPPH s'aggrave en D2. Cela dépasse le simple plan comptable, catastrophique avec uniquement des défaites. Le club s'est séparé de Pascal Carfantan en octobre, mais l'électrochoc n'a pas eu lieu. En dehors de la défaite d'un but à Bouillargues début janvier, jamais les périgordines n'ont été en mesure de gagner une seule rencontre cette saison.
Le lourd mais logique revers face à Mérignac en a été une preuve de plus. « Sur le papier, il y avait déjà une classe d'écart. Mérignac était en plus dos au mur, et a réagi. On a raté notre début de match en attaque, et même si après, on a tenu vingt minutes, on a vu une différence de classe et de physique individuel en deuxième période », détaille Michel Cassier. Il faut malgré tout se relever et se rendre à Cannes en essayant de retrouver le moral.
Ce match apparaît comme le match de la dernière chance pour le BPPH, avant d'affronter les trois premiers de la poule. Mais le regard du coach sur cette rencontre a changé depuis la trêve (blessure de Titou aux ligaments croisés et de Ialomiteanu à la cheville). Surtout que cela ne s'est pas arrangé depuis. La liste des joueuses indisponibles s'allonge : Fayemendy est out pour trois semaines (les deux chevilles), comme Kangah, ou Kuridza (bloquée au dos, absente au moins deux semaines).
À ces absentes se rajoute la présence dans le groupe de quatre joueuses qui ne sont pas à 100% de leurs moyens physiques. Hegesippe, la seule gardienne restante, est par exemple blessée au genou et n'a joué qu'une dizaine de minutes face à Mérignac avant de sortir en boitant. Kablouti, Dabo, et Hodosi (ménagée contre Mérignac) ont aussi diverses gênes. « C'est une année noire », ne peut que constater le coach bergeracois.

Aller de l'avant
Dans ces conditions, difficile de penser à la performance et au contenu. Avant de parler de tactique, d'observer l'adversaire, c'est un coaching mental qu'il faut réaliser pour Michel Cassier : « Il faut arriver à mettre de côté des matches comme celui de Mérignac, relativiser, et ne penser qu'à la suite. L'ambiance dans le groupe reste bonne. La veille du match et le jour même, on travaille mentalement sur l'importance d'avoir une défense solide », glisse-t-il.
Tenir tête, affronter l'adversité, se battre. La mission s'annonce compliquée à Cannes, qui était monté l'année dernière avec Bergerac, en battant deux fois les périgordines, et qui est venu également s'imposer à Louis Aragon cette saison. Une équipe avant-dernière par son manque de régularité, mais qui est capable de faire de jolis coups. La preuve à domicile, avec une seule victoire pour quatre défaites, mais une victoire de prestige face à... Mérignac.
« Les résultats de cette équipe sont en dents de scie. Ils peuvent battre n'importe qui, mais ils ont fait aussi des contre-performances cette saison. C'est pour cela que l'on espérait faire un gros coup là-bas, avec un effectif à 100% », juge le technicien du BPPH. Mais dans les conditions du moment, difficile d'espérer. Les cannoises, en confiance et qui ont besoin de points pour les futurs playdown, peuvent notamment s'appuyer sur Joly, deuxième meilleure buteuse de D2.
« C'est une équipe qui accélère le jeu, qui joue dans les intervalles, mais qui compte aussi une ou deux joueuses capables de tirer de loin sur du jeu placé », décrit Michel Cassier. Privé de nombre de ses armes, son équipe n'aura pas le choix que d'essayer de faire déjouer son adversaire pour espérer exister le plus longtemps possible. « Il faudra mettre un faux rythme, ralentir le jeu placé, peut-être ne même pas monter la balle, accélérer juste par à-coups. Et varier nos défenses », conclut-il.

Cannes (7e, 16 pts) – Bergerac (8e, 10 pts)

Salle Olympie (Mandelieu), coup d'envoi à 20h45.

Arbitres : Frédéric Bois et Philippe Duffet.

Match aller : défaite 18-34

Le groupe : Castagna, Deschildre, Dabo, Dupont, Handy, Hegesippe, Hodosi, Ididder, Kablouti, Laudu, Michel, Zanelli

Blessées : Fayemendy, Ialomiteanu, Kangah, Kuridza, Titou

Le classement avant la onzième journée














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Plan de Cuques 27 10 8 1 1 307 265 42

2 La Rochelle 23 10 6 1 3 309 286 23

3 Celles sur Belle 23 10 6 1 3 247 230 17

4 Mérignac 22 10 6 0 4 304 255 49

5 Le Pouzin 20 10 5 0 5 317 292 25

6 Bouillargues 18 10 4 0 6 260 291 -31

7 Cannes 16 10 3 1 6 258 263 -5

8 Bergerac 10 10 0 0 10 219 339 -120












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