mardi 4 décembre 2018

Retour sur un weekend de ligue

Invaincue, la réserve bergeracoise devrait poursuivre sa montée en régime sur la saison. Elle n'a fait aucun cadeau à Guéret ce weekend.

Les bergeracois de Mathias Bontour
ont disposé de Guéret ce weekend.
© Sylvain Desgroppes.
Après quatre journées, et autant de matches nuls, Karl Ateba demandait du temps pour que son groupe acquière quelques éléments indispensables à la performance. Quatre journées plus tard, le coach bergeracois peut être content des avancées de son groupe, qui a enchaîné deux nuls de plus et deux victoires. Celle de ce weekend contre Guéret permet de se resituer en haut de tableau de R1.
Intéressant pour travailler avec plus de latitude et de sérénité. Car le projet mené par Karl Ateba n'est pas simple : à un niveau de compétition relevé, il faut travailler sur la formation, tout en gérant un groupe avec de multiples profils de joueurs et en évolution permanente, comme le suppose toute équipe réserve. « Trouver une âme est le plus difficile. Je suis sur le projet de vie commun avant même de parler de projet de jeu », explique le coach.
Le groupe à disposition ce weekend en est un exemple parfait. Karl Ateba pouvait compter sur plusieurs joueurs non-alignés avec la N2 la veille contre Moulins Yzeure (Diarra, Laborde-Turon, Yenoussi, Zidane), mais aussi sur des joueurs en post-formation (Baradji, Pourtuguez, Sène, Fofana), et des cadres présents dans son effectif depuis plusieurs saisons (Bontour, Khadri, Lotto).
La qualité des joueurs est indéniable, en faire un groupe performant et le concrétiser dans les résultats sont encore deux autres missions. « On a manqué de réalisme sur le début de saison, on n'a pas bonifié nos bons contenus de matches. Même si on a su revenir à chaque fois que l'on a été mené. Le discours a été orienté sur les facteurs de la performance ce weekend : la mentalité, l'implication, la remise en question », pointe du doigt le coach.
Son équipe montre que le message est bien passé dans les premières minutes. La bonne entame de match est récompensée très vite suite à un coup-franc rentrant de Yenoussi coupé de la tête au premier poteau par Diarra (7e). Les situations se multiplient, mais le score ne bouge plus. Et après une vingtaine de minutes, Guéret, en difficulté dans son championnat avec aucun point après sept matches, essaie de sortir la tête de l'eau.

Une victoire sans trembler
« On est moins bien car on se complique la tâche notamment sur les sorties de balle. On prend des libertés à des endroits où il ne faut pas. Notre manque de maturité fait que l'on ne parvient pas à garder le cap tout le match, on est fluctuant et on se met en danger », regrette Karl Ateba. C'est avec beaucoup de réussite qu'un long centre de Khadri depuis le couloir gauche termine sa course dans la lucarne opposée du portier adverse pour doubler la mise (34e).
Ce but permet tout de même aux bergeracois de remonter leur bloc, de reprendre le fil du match, et Pourtuguez est proche à deux reprises de marquer (42e, 45e). Mais la pause casse cette belle dynamique. « C'est souvent le cas. On est satisfait de ce que l'on a fait, on se dit que cela va continuer et on n'a pas la mentalité du début de match », signale le technicien du BPFC. Guéret en profite sur un coup-franc en deux temps pour se rapprocher (2-1, 49e).
Cela réveille les locaux. Sène, l'attaquant arrivé de Marmande en post-formation cet été, permet de reprendre le large (53e). Il est aussi à la conclusion du très beau mouvement entre Fekirini, Yenoussi, et Khadri pour asseoir le succès de son équipe (4-1, 59e). Les périgordins gèrent leur fin de match, chaque accélération fait très mal aux visiteurs, et Pourtuguez conclut cette rencontre sur un penalty dans les arrêts de jeu (5-1).
« On a les capacités techniques et mentales, on parvient à réagir à chaque fois, et quand il faut aller chercher les choses on le fait. Mais c'est encore trop sporadique, j'aimerais plus de constance sur quatre-vingt-dix minutes », analyse Karl Ateba. Le coach bergeracois peut tout de même être satisfait. Son équipe reste invaincue après huit matches de championnat et pointe à la cinquième place de sa poule, à un point du troisième.
Mais les exigences sont encore là pour faire mieux sur les deux matches qu'il reste avant la trêve. Deux beaux défis, tout d'abord à Isle JA, le leader, puis contre la réserve de Trélissac, dans le derby de la Dordogne. « Il faut se refixer des objectifs, on ne peut pas se satisfaire du classement. Cela ne compte pas pour moi, ce qu'il faut, c'est du contenu », conclut Karl Ateba.

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LES TOPS

Sarlat. Dans le derby de bas de tableau contre Brantôme, Sarlat a mis fin à sa série noire à domicile (plus d'un an sans s'imposer), grâce à une nette victoire 3-0. Les hommes d'Olivier Liblanc se replacent ainsi complètement dans la course au maintien, encore serrée dans une poule F de R3 à deux vitesses.

Nontron. En R3, dans cette même poule F, Nontron/Saint Pardoux poursuit son cycle très positif. La réception de Saint Yrieix 16 a été parfaitement négociée, avec une victoire 2-0. L'ASNSP est troisième de sa poule avec deux matches en retard, et reste sur huit victoires de rang toutes compétitions confondues.

LES FLOPS

Trélissac B. Si la réserve trélissacoise avait changé ses habitudes en bien en démarrant fort sa saison, avec notamment trois victoires de rang, la suite est plus compliquée. La défaite 1-0 de ce weekend à Isle JA est le troisième match sans succès pour les hommes de Gilles Valadié, qui ont reculé à la huitième place.

Brantôme. Le lourd revers de Brantôme, 3-0 du côté de Sarlat, va être difficile à digérer. Après huit matches, les hommes de Franck Puybonnieux, promus en régional, font du surplace avec seulement deux points. Ils n'ont plus marqué depuis cinq journées de championnat. La mission du maintien semble compromise...

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