samedi 27 octobre 2018

Un statut à défendre

Les bergeracois doivent poursuivre sur leur lancée des derniers matches, avec de réels progrès dans le contenu, et ajouter l'efficacité dans les derniers gestes.

Arrivé tardivement cet été, Guillaume Yenoussi
n'a pas encore été décisif depuis le début de saison.
© Sylvain Desgroppes.
Le début de saison est décidément délicat pour les bergeracois. Délicat dans les résultats, mais aussi délicat dans la façon de l'analyser. Car dans le jeu, dans le projet mis en place par Nicolas La Bellec, il y a de nombreux points positifs. C'est la concrétisation qui a dû mal à s'enclencher, comme s'il manquait ce déclic, ce supplément de réussite transformant un match intéressant en un bon match avec les trois points de la victoire au bout.
C'est ce qu'il s'est passé le weekend dernier encore, à domicile contre Saint Pryvé Saint Hilaire. Dans le premier acte, le BPFC fait tout ce qu'il faut pour mener au score. Un bloc défensif solide, très peu de situations concédées, et de nombreuses occasions créées. Mais une parade de grande classe du gardien, un sauvetage sur sa ligne d'un défenseur, deux poteaux, et Bergerac rentre aux vestiaires avec un score de 0-0, qui sera le score final...
« On met tous les ingrédients pour gagner et cela ne tourne pas en notre faveur, on a du mal à digérer... Il faut faire le dos rond, mettre encore plus d'intensité, oser, et attendre que la réussite vienne. C'est usant, cela pèse dans les têtes et crée une certaine fragilité, car on fait beaucoup d'efforts et on n'avance pas au classement », analyse le coach du BPFC. Autant d'éléments qui supposent, à côté du travail technique, une vigilance sur le plan mental.
« Je dois amener de la fraîcheur mentale dans le groupe, car la crainte est de se décourager face à tant d'efforts non récompensés. Il faut continuer à provoquer les choses, persévérer, dans les intentions, c'est intéressant », continue Nicolas Le Bellec. Le match de coupe à venir à Saint Emilion est donc une nouvelle étape, un match de travail supplémentaire.
L'alternance coupe/championnat depuis six semaines est un paramètre bien intégré par le staff et les joueurs. La rotation est minime, voire inexistante, dans le groupe. Pour le technicien périgordin, dans ces premiers tours de coupe de France, l'objectif est de travailler dans les conditions du championnat. Même si le contexte général est forcément différent. Le but est d'en faire un avantage dans la construction du projet.

Du sérieux
« En coupe, il n'y a qu'une seule chose qui compte, gagner, ce que l'on ne connaît pas en championnat. Cette coupe tombe au bon moment, dans les valeurs et le sérieux que cela demande, et dans les victoires et l'énergie qu'elle apporte », estime le coach. Les deux premiers tours de coupes disputés, à Brive et à Isle, correspondent à cette période actuelle de regain de qualité dans le contenus des matches.
Il faut encore le confirmer à Saint Emilion ce weekend, pour rester sur cette pente ascendante et préparer le déplacement chez la réserve de Saint Étienne. Après des rencontres chez une R2 puis une R1, retour donc chez une R2, qui a signé trois nuls et une défaite dans son début de championnat. Pas de quoi pavoiser pour autant pour les bergeracois.
« Un match de coupe de France est synonyme de surprise, d'exploit. Il ne faut jamais sous-estimer l'adversaire, et de toute façon, notre situation en championnat ne nous le permet pas. Il faut aborder chaque tour avec une motivation extrême, l'envie de se surpasser », prévient Nicolas Le Bellec. À son équipe de suivre ces conseils, et d'aborder la rencontre dans les meilleures dispositions mentales pour ne pas se faire piéger.
« Il y aura de la jeunesse et donc de l'enthousiasme en face, avec une intensité et une volonté. À nous de répondre avant tout dans l'engagement, le sérieux, et ensuite d'imposer notre football, notre rythme », continue le coach. C'est dans l'intensité, le volume de jeu, et la vitesse d'exécution dans les enchaînements que Bergerac doit justifier les trois divisions d'écart. Le tout sans oublier un état d'esprit irréprochable dans le collectif, la concentration, et l'abnégation.
Dans une situation actuellement difficile en championnat, où rien ne semble vouloir sourire, quels que soient les efforts déployés, il ne faut pas lâcher prise, continuer à fournir le même niveau d'efforts, améliorer encore la qualité des gestes techniques et des prises de décisions dans les trente derniers mètres, et attendre que la réussite tourne.
Le scénario du match à Saint Emilion, lui, est bien connu. « En coupe, pour l'équipe hiérarchiquement la moins élevée, le temps joue en sa faveur, ils vont vouloir faire durer le match à 0-0. Pour nous, il faut marquer, et le plus tôt possible sera le mieux. Mais sans faire n'importe quoi non plus. Même si l'on ne score pas tout de suite, il faut imposer notre jeu et garder une pression constante », conclut Nicolas Le Bellec.

Saint Emilion (R2) – Bergerac (N2)

Stade Raymond Junet, coup d'envoi ce samedi à 19h00.

Arbitres : Cyril Jourda, assisté de Christophe Jugie et Khaled Al Charif.

Le groupe : Badin, Belbachir, Bisson, Bouscarrat, Chevalier, Fachan, Flegeau, Gnaleko, Jamaï, Laborde-Turon, Loustallot, Pinto, Ringayen, Sarr, Yenoussi.

Blessés : Gomez, North, Romain
Suspendus : Ducros
Choix : Baradji, Daïf, Diarra, Pourtuguez, Sene, Sindoussoulou, Zidane

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