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| Deschildre et les bergeracoises doivent vite se mettre au niveau de la D2... © Archives Claude Chastenet. |
Il
est de coutume de dire que certains matches valent un peu plus que
d'autres. C'est particulièrement le cas ce samedi pour les féminines
du BPPH. En recevant Cannes, dernier à égalité, le challenge est
de taille, et la victoire est quasiment obligatoire. Malheur à
l'équipe qui sortira perdante de cette confrontation directe, alors
que les deux devraient très probablement se retrouver en playdown en
2019.
Après
trois journées de championnat, le constat est brutal : trois
défaites. Le coach du BPPH Pascal Carfantan ne se cache pas : «
Même en mettant le match contre Mérignac à part, car ce n'est pas
comparable, on voit que l'on n'est pas au niveau. Les craintes se
vérifient sur le poids du ballon... On perd beaucoup de ballons,
comme l'an dernier, mais là, ça se paie plus cher ». Comment
résoudre autant de problématiques à la fois ?
La
mission est complexe, alors qu'il faut conserver un état d'esprit
positif pour travailler et aller de l'avant. « On doit travailler
sur la justesse de jeu, améliorer notre capacité à choisir la
bonne solution, avoir plus de jeu en continuité. Et ensuite, on doit
bosser physiquement, car on n'est pas au niveau de la D2 », lance
encore Pascal Carfantan. Le temps presse pourtant, et il faut espérer
que les deux dernières semaines auront permis de progresser.
Car
si les visiteurs de ce samedi sont dans la même situation, en ayant
perdu tous leurs matches depuis le début de saison, la dynamique
entre les deux clubs n'est pas la même. L'an passé, Cannes avait
largement dominé la poule de Bergerac en N1 (vingt victoires, deux
défaites). Les périgordines s'étaient inclinées à l'aller comme
au retour, à chaque fois de cinq buts, et s'étaient contentées de
la deuxième place pour accéder, avec les cannoises, à la D2.
Tout
au mental
Mais
tout est remis à plat cette saison. « Ils ont une espagnole arrière
gauche qui est un grand gabarit. Par contre, Popovic n'est pas encore
revenu, et Joly ne fait plus autant la différence sur ses
contre-attaques en D2. Leur jeu est plus lent, mais avec plus de
densité physique », résume le technicien périgordin. Surtout,
Cannes a du mal à digérer la montée, et se trouve aussi dans
l'obligation de gagner.
«
Pour l'instant, ils ont tout perdu, on est sur un pied d'égalité.
On se souvient aussi que l'an dernier, on avait loupé le match
retour, où l'on pouvait faire mieux. Vu nos duels passés, on a des
leviers pour se motiver encore plus cette saison », glisse le coach.
Au-delà des considérations techniques, c'est aussi et surtout
l'état d'esprit, la force du collectif, le mental qui pourront faire
la différence dans cette rencontre.
Des
domaines sur lesquels le groupe bergeracois ne se retrouve pas encore
complètement, alors qu'ils sont pourtant primordiaux lorsque l'on
est engagé dans la configuration de saisons telles que celle-ci, où
le seul objectif est d'aller arracher le maintien. Au staff et aux
cadres d'expérience d'amener cette énergie supplémentaire pour
faire la différence.
«
C'est LE match, on ne doit pas se louper. Une victoire pourrait nous
amener un peu plus de confiance, changer la dynamique actuelle,
déclencher quelque chose », espère Pascal Carfantan. Dans un
contexte de forte pression et d'adversité maximale, ce sont ensuite
les individualités qui s'exprimeront. Si le staff apporte des
éléments à son groupe, c'est ensuite à ce dernier de répondre
sur le terrain.
Et
justement, le BPPH connaît des difficultés supplémentaires dans
son effectif, avec une pénurie sur le poste de gardienne de but... «
Ialomiteanu a décidé d'arrêter sa carrière, de façon subite. Et
après le match contre Cannes, Kangah va devoir s'arrêter aussi pour
des raisons personnelles de santé », annonce le coach bergeracois.
Hegesippe sera donc seule, alors que le retour de Kangah est espéré
pour début 2019. Seul avantage, cela va libérer une place pour une
étrangère dans le groupe.
Loin
de ces soucis, et à plus court terme, il faut se concentrer sur le
match de ce samedi... « On va avoir un match très physique, il
faudra une grosse défense, capable de les gêner tactiquement. On va
devoir aussi alterner le jeu, bien répondre aux options tactiques,
être justes dans nos choix. La priorité est d'imprimer notre
rythme, de maîtriser le match, d'être des guerrières. On ne peut
pas se cacher », conclut Pascal Carfantan.
Bergerac
(8e,
3 pts) – Cannes (7e,
3 pts)
Salle
Louis Aragon, coup d'envoi ce samedi à 20h45.
Arbitres
: Jimmy Droillard et Quentin Louer.
Le
groupe : Castagna, Dabo,
Deschildre, Dupont, Fayemendy, Hegesippe, Ididder, Kangah, Kuridza,
Laudu,
Michel,
Titou.
Réserve
: Zanelli, Hodosi
Le classement avant la quatrième journée
| Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
| 1 | Mérignac | 9 | 3 | 3 | 0 | 0 | 91 | 61 | 30 | ||
| 2 | Bouillargues | 7 | 3 | 2 | 0 | 1 | 78 | 81 | -3 | ||
| 3 | Celles sur Belle | 7 | 3 | 2 | 0 | 1 | 69 | 62 | 7 | ||
| 4 | Le Pouzin | 7 | 3 | 2 | 0 | 1 | 97 | 83 | 14 | ||
| 5 | Plan de Cuques | 6 | 3 | 1 | 1 | 1 | 91 | 92 | -1 | ||
| 6 | La Rochelle | 6 | 3 | 1 | 1 | 1 | 97 | 100 | -3 | ||
| 7 | Cannes | 3 | 3 | 0 | 0 | 3 | 81 | 91 | -10 | ||
| 8 | Bergerac | 3 | 3 | 0 | 0 | 3 | 61 | 95 | -34 | ||
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