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Les jeunes bergeracoises, ici Marcelline Zanelli, continuent leur dur apprentissage du niveau. © Archives Claude Chastenet. |
C'est la soupe à
la grimace pour les bergeracoises. Pour leur septième et dernier
match aller de cette première phase de championnat de D2, les
périgordines se sont inclinées une septième fois. Les sourires de
la montée, acquise lors de la dernière journée à Aix la saison
dernière, il y a moins de cinq mois, sont désormais bien loin.
À La Rochelle, le
BPPH savait que la mission serait très compliquée. Le groupe, en
reconstruction depuis le changement d'entraîneur le 19 octobre
dernier, a encore besoin de temps. Les quatre joueuses blessées
réduisent encore la marge de manœuvre du nouveau staff, alors que
les journées s'enchaînent et que la première des missions est de
retrouver de l'envie, du plaisir, du collectif.
Outre le résultat
immédiat, ces missions étaient aussi parmi les objectifs pour ce
déplacement en Charente-Maritime. Après quelques points positifs
observés contre Celles sur Belle (malgré la défaite 20-26), il
fallait confirmer et continuer de travailler et d'aller de l'avant.
Le tout dans une rencontre d'un tout autre style, bien plus ouverte,
rythmée, et offensive. Ce à quoi les filles de Michel Cassier
auront eu du mal à résister.
La Rochelle dans
l'intensité
Dès l'entame, les
aunisiennes (Aunis, La Rochelle, Perigny) trouvent leur rythme de
croisière et l'imposent à des bergeracoises encore en rodage.
L'écart au tableau d'affichage ne met pas longtemps à se creuser.
La preuve tout simplement de la différence de niveau entre les deux
équipes (6-2, 8e). Comme une semaine avant, le BPPH voit déjà ses
chances compromises.
« Ces entames de
match sont le reflet d'un problème général, le manque d'intensité.
On fait face à des équipes qui sont prêtes de suite, alors que de
notre côté, en attaque, il nous faut une dizaine de minutes pour
nous mettre en place », explique Michel Cassier. Son équipe va
ensuite stopper l'hémorragie et stabiliser l'écart (10-6, 15e). Le
moment choisi par le coach pour poser son premier temps-mort de la
rencontre.
« Il fallait se
remettre en place, on avait tendance à confondre vitesse et
précipitation. On devait parfois mettre du rythme, mais parfois
aussi retrouver du calme pour chercher du jeu en pivot ou des tirs
plus confortables, sans concéder de pertes de balle », continue le
technicien périgordin. Notamment par son arrière droite Kuridza et
sa pivot Fayemendy, auteures respectivement de trois et quatre buts
sur ce début de match, le BPPH est de retour au score (11-9, 20e).
L'exclusion
temporaire de Lasserre est même l'occasion de recoller et de faire
douter les locales. Mais, comme c'est malheureusement trop souvent le
cas, les bergeracoises manquent le coche. Pire, en supériorité
numérique, elles encaissent deux buts sans marquer. La Rochelle est
relancé... « Face à une équipe à cinq, on a manqué de rigueur,
de précision. Il ne faut pas donner de ballons à ces équipes, qui
même à cinq, vont les convertir en attaques rapides », regrette
Michel Cassier.
Dans la foulée de
Parmentelat, qui score trois fois en dix minutes, les locales
s'envolent au score, toujours sur ce même rythme intense, quand
Bergerac commence à faiblir. Malgré un but de Kuridza à la
dernière seconde, c'est bien avec un retard de sept unités que le
BPPH regagne les vestiaires (21-14). De quoi se gratter la tête pour
la suite des opérations.
Bergerac manque de
rigueur
Mais en pleine
reconstruction du groupe et du projet, le staff ne peut rien lâcher,
et le fait comprendre aux joueuses. Malgré l'écart au score,
travailler jusqu'au bout est important. « Le discours a été de
mettre plus de rigueur, plus d'application dans les montées de
balle, et de prendre le temps dans la continuité du jeu, pour garder
l'adversaire à portée et ne pas lui donner des ballons faciles »,
développe le coach bergeracois.
Malheureusement,
sur le terrain, c'est un scénario similaire à celui du premier acte
qui se déroule. Les locales commencent en effet bien mieux, et
infligent d'entrée un sévère 3-0 qui leur permet, pour la première
fois, de compter dix buts d'avance (24-14, 32e). Mais le BPPH réagit,
et avec beaucoup d'abnégation, se rapproche vite (25-18, 35e).
« On a eu un
moment de bien parce que l'on s'applique, que l'on a un peu de
réussite aussi, que l'on est concentré. Puis dans la foulée, on
perd trois ballons, que La Rochelle convertit pour repartir »,
concède Michel Cassier. Malgré Hodosi, qui inscrit cinq des six
buts périgordin sur ce début de seconde période face à son ancien
club (28-20, 39e), Bergerac est irrémédiablement lâché,
impuissant, trop juste physiquement aussi avec un manque de rotation
(34-23, 47e).
Au rayon des
consolations tout de même, avec une envie et une solidité défensive
retrouvée la semaine précédente contre Celles sur Belle, c'est
cette fois la réussite en attaque qui est à souligner. Pour preuve,
toutes les joueuses de champ du BPPH ont marqué au moins un but.
Dont Deschildre, qui a enfin débloqué son compteur cette saison
avec deux unités. Sans Titou, sa meilleure buteuse, Bergerac a battu
son record de buts inscrits en un match.
Sur la fin de
rencontre, en tentant beaucoup en attaque, avec plusieurs jeunes
joueuses alignées, et avec une fatigue s'accumulant et ne permettant
plus de revenir sur les balles perdues, Bergerac va voir le score
filer à son désavantage, pour une défaite finale sévère (42-29).
Il reste maintenant deux matches, en coupe de France à Bègles puis
en championnat contre Le Pouzin, avant la trêve hivernale.
Michel Cassier : « On voulait tout d'abord essayer de garder le positif après le match de Celles sur Belle, dans l'attitude et la volonté. Mais il y avait un souci, la qualité de La Rochelle sur du jeu rapide, en montée de balle. On sait que face à eux, une perte de balle, c'est un but encaissé. La différence s'est faîte sur l'intensité qu'exige la D2, et le fait que l'on tolère moins les pertes de balle. La D2, c'est une intensité de soixante minutes, sans passage à vide, sous peine de sanction. On n'a pas ce rythme pour l'instant, et le fait que l'on soit limité dans les rotations coûte cher aussi. La coupe va être l'occasion de faire tourner, de continuer à travailler avec le match contre Le Pouzin déjà dans le viseur ».
Aunis La Rochelle – Bergerac
Mi-temps : 21-14
Score final : 42-29
Exclusions temporaires : Lasserre
(20e), Nieto Rodriguez (54e) pour La Rochelle. Hodosi (39e), Zanelli
(44e, 54e) pour Bergerac.
Expulsion : 0
Aunis
La Rochelle. Gardiennes
: Navas (6 arrêts), Sol (4 arrêts). Joueuses : Braque (3), E.
Delorme (4), S. Delorme (3), Deville (5), Groo, Lasserre (4),
Lopez-Martin (6), Michelet (2), Nieto Rodriguez (2), Nomoko (2),
Parmentelat (7), Segura-Grau (cap.) (4). Entraîneur : Laurent
Grammont.
Bergerac.
Gardiennes :
Hegesippe (3 arrêts), Ialomiteanu (8 arrêts).
Joueuses
: Deschildre (2), Dupont (2), Fayemendy (6), Hodosi (8), Ididder (2),
Kuridza (5), Laudu (1), Michel (cap.) (2), Zanelli (1).
Entraîneurs
: Michel Cassier, assisté de Christophe Grellaud.
Le classement après sept journées
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Plan de Cuques | 18 | 7 | 5 | 1 | 1 | 208 | 186 | 22 | ||
2 | Mérignac | 17 | 7 | 5 | 0 | 2 | 222 | 180 | 42 | ||
3 | La Rochelle | 16 | 7 | 4 | 1 | 2 | 221 | 216 | 5 | ||
4 | Celles sur Belle | 15 | 7 | 4 | 0 | 3 | 174 | 166 | 8 | ||
5 | Le Pouzin | 15 | 7 | 4 | 0 | 3 | 215 | 202 | 13 | ||
6 | Cannes | 13 | 7 | 3 | 0 | 4 | 210 | 188 | 22 | ||
7 | Bouillargues | 11 | 7 | 2 | 0 | 5 | 182 | 210 | -28 | ||
8 | Bergerac | 7 | 7 | 0 | 0 | 7 | 145 | 229 | -84 | ||
Buteuses | Buts | Matchs | Buts/matchs | ||
Kuridza | 23 | 6 | 3,83 | ||
Titou | 21 | 4 | 5,25 | ||
Fayemendy | 19 | 7 | 2,71 | ||
Hodosi | 18 | 4 | 4,50 | ||
Dupont | 16 | 7 | 2,29 | ||
Michel | 16 | 7 | 2,29 | ||
Dabo | 14 | 5 | 2,80 | ||
Ididder | 11 | 7 | 1,57 | ||
Zanelli | 3 | 4 | 0,75 | ||
Deschildre | 2 | 7 | 0,29 | ||
Laudu | 2 | 7 | 0,29 | ||
Hegesippe | 0 | 7 | 0,00 | ||
Kangah | 0 | 4 | 0,00 | ||
Castagna | 0 | 1 | 0,00 | ||
Ialomiteanu | 0 | 1 | 0,00 | ||
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