Le
président Christophe Fauvel revient sur la structuration du club qui
avance en même temps que les objectifs. Cette année, c'est la
montée en National 1.
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Le président du BPFC Christophe Fauvel continue de structurer le club avec autant d'ambition. © Archives BPFC. |
«
On attend tous de voir le BPFC encore un peu plus haut ». Les mots
de Christophe Fauvel sont clairs, l'ambition de Bergerac pour la
saison à venir est de monter en National. Bien au-delà du sportif,
le président tient à accompagner les avancées de l'équipe CFA (N2
désormais) par une structuration de l'ensemble des composantes du
club.
Annoncer
aujourd'hui cet objectif n'est pas réellement une surprise. Depuis
l'été 2016 et la reconduction du staff pour deux ans, le président
avait fixé cette mission. De toute façon, ces dernières années,
les bergeracois sont déjà gâtés. Une montée en CFA en 2015, puis
une quatrième place en 2016, et ensuite une troisième l'an passé,
accompagnée du huitième de finale de la coupe de France.
«
On ne se lasse jamais des victoires et des satisfactions comme on en
a vécu. On sort de trois années riches en émotions et en
notoriété. On a tendance à s'y habituer », glisse Christophe
Fauvel avec malice. Si la période est forcément plaisante à vivre,
le président en a vu d'autres, lui qui occupe cette fonction au club
depuis treize ans.
Une
durée importante, pendant laquelle le BPFC a traversé divers
cycles, diverses dynamiques, et où Christophe Fauvel a continué
d'avancer avec autant d'ambition. « Les bons résultats aident à
entretenir la flamme. Dans le football de haut niveau, c'est en
s'inscrivant dans la durée, en construisant pas à pas, que l'on a
des résultats. Il faut bâtir pierre après pierre pour espérer
récolter le fruit de ce travail au bout », précise-t-il.
Cette
saison encore, la construction passe par une professionnalisation
toujours plus poussée de l'ensemble des composantes autour de
l'équipe fanion. Cela passe par les joueurs, le staff, mais aussi
toute la cellule médicale, les outils mis à disposition... Et
jusqu'à la direction du club, afin de proposer une structure la plus
proche possible des clubs professionnels.
Plus
de moyens
Tout
commence donc avec le plus visible pour tout un chacun, le mercato
estival. Celui-ci a été conduit avec un vrai choix, concerté,
celui de restreindre le groupe en quantité, et de ne pas bouger le
collectif au niveau des attaquants, que sont Sébastien Bouscarrat,
Baïdy Dia, Damien Mayenga, et Terence Pinto. « Même si cette ligne
d'attaque a été en-dessous de ce que l'on espérait l'an dernier,
c'est un pari de la direction sportive, et je le valide, que de
poursuivre avec ces joueurs de qualité dont on attend maintenant un
déclic », tient à préciser le président.
Nicolas Ribault a rejoint le staff technique du BPFC en tant qu'entraîneur adjoint. © Sylvain Desgroppes. |
Pour
encadrer ce groupe de N2 de vingt joueurs, le staff technique s'est
agrandi. Autour du coach Fabien Pujo, du préparateur physique
Alexandre Gasparotto, de l'entraîneur adjoint Christophe Hugot s'est
rajouté un deuxième adjoint, Nicolas Ribault. L'entraîneur des
gardiens a aussi changé, Yannick Quesnel ayant remplacé Pascal
Gomes.
Un
staff technique auquel se rajoute, encore plus présent que les
autres années, le kinésithérapeute Tom Philippe, présent la
semaine et à tous les matchs, ainsi que Sandrine Lacaze, présente
la semaine pour assurer des massages. Cette cellule médicale est en
discussion permanente avec le staff technique sur les évolutions
positives ou au contraire les situations de vigilance concernant
chaque joueur. Un ensemble de données est également récupéré et
envoyé à un spécialiste de la médecine du sport sur Bordeaux.
Des
méthodes encore novatrices à ce niveau-là, mais dans lesquelles Fabien
Pujo et son staff ont décidé de s'engager pleinement pour tirer
vers le haut la performance des joueurs, et améliorer leur propre
suivi du groupe. Le tout étant accompagné de l'utilisation massive
des nouvelles technologies, d'applications pour smartphones
accessibles aux joueurs, en passant par la vidéo en match et les
drones pour filmer les entraînements, et jusqu'au gilets GPS.
«
On a un staff demandeur de ces technologies, et surtout qui s'y
intéresse et passe du temps à analyser les données qui en
résultent. On a un effectif de qualité, l'idée est qu'il soit à
son niveau maximum. Avoir des gilets GPS est un choix fort, on a
baissé le budget sur le stage d'avant-saison pour investir là-dessus
», rappelle le président.
Et
après
Autant
de domaines qui font de Bergerac un club phare et en avance pour ce
niveau de compétition. Le club se donne les moyens de ses ambitions,
et s'est engagé pleinement dans cette professionnalisation du
football amateur. Tout ce qui peut concerner de près ou de loin le
groupe CFA a évolué, encore faut-il que le reste suive aussi pour
que la structure BPFC soit au niveau des ambitions sportives fixées.
Ici,
c'est notamment du domaine administratif que l'on parle. Un point
important, quand le BPFC aspire à grimper encore d'un échelon, là
où les exigences sont bien plus importantes encore en terme
d'organisation globale. « On cherche un responsable de la
communication digitale, un responsable commercial, et un directeur
de club. Gravir un échelon sportif oui, mais cela doit se faire sans
oublier l'administratif, le financier, le commercial », explique
Christophe Fauvel.
Cette
préparation et ce développement ne se font pas qu'en interne.
Bergerac veut s'ouvrir aussi et mieux communiquer, mieux séduire un
public naissant, grâce à l'engouement autour de la coupe de France
ou encore des deux confrontations contre Chelsea à Gaston Simounet
(2015, 2017). « Dans les animations de match, la buvette, on va
revoir beaucoup de choses. Il faut faire des efforts, l'objectif est
de rendre ce stade de Campréal plus attractif », admet Christophe
Fauvel.
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Christophe Fauvel et Fabien Pujo, lors de la victoire en 16e de finale de la coupe de France contre Lens. © Laurent Guine. |
En
regardant vers l'avenir, une autre grande question apparaît vite
comme primordiale. Que va-t-il advenir du staff, et notamment de
Fabien Pujo, à l'été 2018. Cela fera alors cinq ans que le coach
sera sur le banc bergeracois. « Pour avoir connu beaucoup
d'entraîneurs sur la première partie de ma présidence, je peux
dire aujourd'hui que je suis avec un entraîneur comme je le voulais,
d'une génération proche de celle des joueurs, au discours frais et
novateur », commence d'abord Christophe Fauvel.
La
suite, c'est la compétition, c'est le résultat d'une année de
National 2 qui la racontera en partie. Le contrat entre les deux
parties était de deux ans avec un objectif de montée. « Je ne
connais aucune lassitude avec le coach, avec qui il y a un degré de
confiance important. Pourquoi ne pas continuer encore ensemble après
en N1 », commence le président.
Mais
si l'objectif n'était pas rempli ? Cela signifierait-il forcément
la fin de l'aventure ? « On sera assez grand lui comme moi pour voir
si l'on peut continuer avec autant d'envie et de motivation. La
réflexion sera partagée », assure le président. En attendant, il
y a une saison à vivre, une saison qui promet d'être encore forte
en émotion. Et
après...
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