L'Engie
Open du Périgord arrive dans sa dernière ligne droite. Le titre du
double a été rendu, et la finale en simple est désormais connue.
Camilla Rosatello (à g.) et Kimberley Zimmermann (à dr.) se sont imposées en finale du double ce vendredi. © Sylvain Desgroppes. |
Ce
vendredi se sont déroulées les demi-finales de l'Engie Open du
Périgord 2017. Le tournoi ITF de 25000$ de Périgueux aura connu une
édition bien triste au niveau de la météo, et la quasi-totalité
des matchs se seront déroulés sous terrains couverts... Frustrant,
autant pour les organisateurs, pour les spectateurs, et bien
évidemment pour les joueuses, forcées de s'adapter.
L'italienne
est maître
Camilla Rosatello a proposé un jeu puissant mais aussi varié pour éliminer la finaliste de l'an passé. © Sylvain Desgroppes. |
Le
temps passant, les quatre demi-finalistes ont évolué ce vendredi
dans des conditions qu'elles commençaient tout de même à maîtriser. De quoi
offrir du beau tennis. La journée s'est ouverte avec un duel de tête
de série, entre la finaliste 2016 Olga Saez Larra (n°2), et la tête
de série numéro 8 Camilla Rosatello.
Olga
Saez Larra prend le meilleur départ, en remportant sa mise en jeu et
en breakant (0-2). Si les deux joueuses ont du mal à tenir ensuite
leurs mises en jeu, l'espagnole continue de creuser l'écart (1-4).
Mais l'italienne Camilla Rosatello ne lâche rien, et recolle à 4-4,
puis 5-5. Elle break ensuite au meilleur moment avant de conclure sur
son service et dans la difficulté (7-5).
La
deuxième manche voit le même scénario se dérouler. Au départ,
les deux joueuses sont solides sur leurs services (2-3). Puis,
opportuniste, Olga Saez Larra profite de deux fautes directes de son
adversaire pour faire le break (2-4, puis 3-5). Comme dans le premier
set, elle se retrouve en position idéale avec le service à suivre.
Mais
elle se fait prendre à son propre jeu. Camilla Rosatello sauve une
balle de set, puis débreak encore, et grâce à quelques coups
droits bien sentis, elle égalise (5-5). L'espagnole marque le coup,
commet deux fautes directes pour offrir le jeu à l'italienne, qui
sur son service, ne se fait pas prier pour conclure (7-5).
Camilla
Rosatello : « J'ai joué un très bon match, j'ai essayé d'être
agressive, face à une joueuse dont le jeu me gêne souvent. Mon
service a été moyen aujourd'hui, mais cela a suffi pour que
je me qualifie pour ma première finale en 25000$. J'ai essayé d'aller au filet, même si ce n'était
pas facile car elle jouait très long. Même quand je me suis retrouvé
menée 3-5 dans le deuxième set, je ne me suis pas inquiété, j'étais
dans le match, présente sur les points. Je faisais juste des fautes
directes sur des balles faciles, mais je suis resté dans mon plan de
jeu. Je suis en confiance, cela se ressent dans mes coups ».
Après sa finale en 2016, c'est en demi-finale que le parcours d'Olga Saez Larra s'arrêté cette année. © Sylvain Desgroppes. |
Olga
Saez Larra : « Dans les deux sets, je me suis retrouvé en position
de l'emporter. Mais de son côté, elle a très bien joué comme à
chaque fois que j'ai joué contre elle, elle tape très fort, elle
est agressive. Il est difficile de défendre sur elle, et même à
5-3 en ma faveur, elle sert bien, et je ne suis pas arrivé à la
contrer ni à retrouver ma filière de jeu ».
Patty Schnyder logiquement
L'italienne
affrontera la suissesse Patty Schnyder. La tête de série numéro 6
s'est débarrassée de la surprenante japonaise Mari Osaka, sortie
des qualifications. Cette dernière était pourtant rentrée sans
complexe dans sa demi-finale, prenant d'entrée le service adverse,
puis confirmant (0-2).
La suissesse Patty Schnyder traverse le tournoi avec une grande maîtrise. © Sylvain Desgroppes. |
Le
premier set est une affaire de break. En dix jeux, il y en aura sept.
Et à ce petit jeu, c'est Patty Schnyder qui s'en sort le mieux, en
gagnant son service (5-4) pour terminer par un break (6-4). Le plus
difficile est fait. Les jeux défilent ensuite dans le deuxième set.
La
suissesse est lancée, elle enchaîne par un jeu blanc. Tout comme
Mari Osaka sur son service. Mais Patty Schnyder continue, break très
vite et se détache (3-1). Elle se fait peur sur sa mise en jeu,
sauvant deux balles de débreak (4-1). Mari Osaka tente d'opposer
encore une certaine résistance en gagnant sa mise en jeu (4-2). Mais
il est trop tard. Malgré un jeu puissant, cette dernière a eu bien
du mal à trouer la défense de son adversaire, qui couvre
parfaitement son espace de jeu pour l'emporter 6-2.
Patty
Schnyder : « Même si j'enchaîne bien depuis deux matchs, c'est
quand même difficile, les conditions indoor avantagent des filles
qui frappent fort. Mon service s'améliore, même s'il me manque
encore du timing pour mieux retourner. Je me sens bien, dans le
deuxième set j'ai su serrer le jeu pour conclure ».
Dans sa filière de jeu, Mari Osaka a manqué de justesse pour espérer mieux, mais peut savourer son beau parcours. © Sylvain Desgroppes. |
Mari
Osaka : « Je suis un peu fatigué par l'accumulation des matchs.
J'aimerais avoir un jeu plus complet, mais elle me faisait courir
beaucoup, il aurait fallu que je sois plus agressive. J'ai eu des
opportunités que je n'ai pas su saisir, j'ai fait trop de fautes sur des points importants pour espérer mieux ».
Une
finale qui promet
La
finale de ce samedi, programmée à 15h, promet donc une belle
opposition, entre deux joueuses à l'aise en fond de court,
commettant très peu de fautes directes, et possédant une belle
technique de frappe. « J'espère pouvoir entrer dans de longs
échanges avec elle, l'emmener dans ma filière pour proposer une
belle finale à jouer », lance Patty Schnyder.
La
suissesse sera montée progressivement en régime tout au long du
tournoi. Dans les deux premiers tours, elle aura perdu le premier set
avant de s'en sortir sans trop de dommage. Depuis, elle aura passé
les quarts et les demies en 1h06 puis 1h10, ne perdant que dix jeux
au total.
En
face, face à l'intelligence de jeu et l'analyse tactique des matchs
de la suissesse, c'est la jeunesse de Camilla Rosatello qui
s'opposera. Une joueuse très puissante, mais aussi capable de varier
son jeu. Comme le prouve son parcours en double. « Depuis deux mois
je travaille mon revers et je me sens bien. Mais jouer contre Patty
Schnyder ne sera pas facile, elle a beaucoup d'expérience et sait
trouver des solutions », reconnaît Camilla Rosatello.
Les
françaises battues en double
La paire française Arcangioli-Reix n'a rien pu faire en finale. © Sylvain Desgroppes. |
Pour
la première fois depuis 2013, le drapeau français flottait sur la
finale de double au tournoi de Périgueux. Les françaises Sherazad
Reix et Manon Arcangioli, tête de série numéro 4, étaient
opposées à un duo italo-belge composé de Camilla Rosatello et
Kimberley Zimmermann, tête de série numéro 3.
Une
finale intéressante sur le papier, entre d'un coté des françaises
pressées d'en découdre, et de l'autre des joueuses spécialistes de
double, notamment l'italienne, qui compte dix-huit titres dans la spécialité,
dont quatre en tournoi 25000$, avant cette finale.
Les
deux joueuses font mal aux françaises
lorsqu'elles s'installent dans des diagonales de coups droits. Si
elles dominent le premier set (2-5), il y a
un temps d'hésitation
avant de conclure (4-6). Elles prennent vite un break d'avance dans
le deuxième set (1-3).
Malgré la défaite, Reix (à g.) et Arcangioli
restent contentes du parcours effectué à Périgueux.
© Sylvain Desgroppes.
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Mais
les françaises tentent de revenir, et même si Sherazad Reix est en
danger sur son service, elles recollent à 3-3. Ce qui n'est pas
suffisant pour insinuer le doute dans le duo Rosatello-Zimmermann,
qui conclut 3-6 et va chercher logiquement la victoire dans une belle
finale. Plutôt bon pour un duo qui prenait forme pour la première
fois à Périgueux.
© Sylvain Desgroppes. |
Camilla
Rosatello : « On a bien joué ensemble tout le match et tout le
tournoi, même s'il y a eu trois jeux moyens en finale dans le
deuxième set, car on se fait breaker sur des fautes grossières que
je commet. Mais on a su se ressaisir, et on a pris plaisir ensemble,
on essaiera de reformer ce duo ».
© Sylvain Desgroppes. |
Kimberley
Zimmermann : « Je suis forcément contente, c'est ma première
victoire en 25000$ en double. C'est la première fois que l'on
jouait ensemble, mais on a formé une bonne paire de suite, en
gagnant les matchs facilement, et c'est sûr que l'on essaiera de
rejouer ensemble ».
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