Trois
des favorites en quarts de finale ont gagné. Elles sont accompagnées
de la surprise japonaise sortie des qualifications Mari Osaka.
Finaliste l'an passé, Olga Saez Larra fait figure de favorite. © Sylvain Desgroppes. |
Le
tableau final de l'Engie Open du Périgord avance à grands pas. A
chaque jour, et donc à chaque tour, le même schéma. Cette année,
les favorites ont globalement répondu présentes. Mais les surprises
auront été là aussi pour animer les journées. Hiroko Kuwata
éliminée au premier tour, Usue Maitane Arconada et Ayano Shimizu au
second.
Pour
les quarts de finale, cinq têtes de série restaient donc en course
ce jeudi. Et à ce niveau de compétition, tous les matchs restent
serrés. Car pour les joueuses non-têtes de série, la dynamique de
confiance aidant, tout reste possible. Les conditions particulières
de match, en salle, avec une lumière inhabituelle, subies en raison
d'une météo décidément capricieuse, contribuant à créer de
possibles surprises.
Et
c'est du premier match de la journée que cette surprise sera venue.
Sortie des qualifications et moins bien classée des quatre
japonaises du tableau final, Mari Osaka était déjà la seule
représentante de son pays en quarts. Sa route se prolonge après
avoir écarté la tête de série numéro 5 Victoria Rodriguez.
Sur
les autre terrains, pas de grand renversement de hiérarchie. Olga
Saez Larra, finaliste l'an passé, continue son chemin sans trop
d'encombre après une réelle frayeur lors de son premier tour. Elle
affrontera la discrète italienne Camilla Rosatello, peut-être peu
spectaculaire mais très propre dans son jeu. Avec expérience et
sérénité, Patty Schnyder se hisse aussi en demi-finale, pour y
jouer la japonaise.
Ce
samedi, place donc aux demi-finales. La première commencera à midi,
la deuxième suivra dans la foulée. Avant que la journée ne se
conclut par la finale de double. Un moment particulier, puisque
depuis 2007, une seule française a pu se hisser en finale de double
à Périgueux, Laura Thorpe, alors avec la slovaque Michaela Honcova
(le duo s'était imposé).
Cette
fois, c'est une paire française qui tentera de décrocher le titre.
Manon Arcangioli et Sherazad Reix, têtes de série numéro 4 du
tableau, devront disposer de Camilla Rosatello, encore elle, qui avec
la belge Kimberley Zimmermann est tête de série numéro 3.
Camilla
Rosatello [8] (ITA, 291e) – Hélène Scholsen (BEL, 427e) : 6-0 ; 4-6 ; 6-1
Sobre et efficace, Camilla Rosatello rallie les demi-finales sans surprise. © Sylvain Desgroppes. |
L'italienne
Camilla Rosatello, tête de série numéro 8, ne fait pas dans le
détail depuis le début de semaine. Un service efficace, des coups
droits et un jeu de fond de court puissant, elle a battu les
françaises Loudmilla Bencheikh et Harmony Tan sur le même score,
6-2/6-2, passant 2h36 sur les courts au total.
Et
elle semble toujours aussi pressée au moment d'entamer son quart de
finale. Elle break d'entrée, puis déroule, obtenant même un jeu
blanc sur le service adverse pour mener 5-0. Conclure est un peu plus
difficile, et il lui faut quatre balles de sets, et au passage trois
balles de break sauvées, pour y arriver (6-0).
Hélène Scholsen a eu bien du mal à déborder son adversaire... © Sylvain Desgroppes. |
La
jeune belge Hélène Scholsen, pour la première fois de sa carrière
à ce niveau de compétition, ne lâche pas pour autant et est bien
décidée à profiter de son match. Les breaks sont rares dans ce
set. La belge en réussit un pour mener 1-3. Avantage qu'elle garde
jusqu'à 3-5, où elle sert pour le set. Comme son adversaire,
conclure est difficile. Camilla Rosatello débreak (4-5), mais perd
sa mise en jeu (4-6).
Il
faut donc en passer par un troisième set. Si Hélène Scholsen gagne
sa mise en jeu d'entrée, à l'image du premier set, le rouleau
compresseur se remet en route pour l'italienne, qui gagne six jeux de
rang pour conclure efficacement 6-1.
Sherazad
Reix [7] (FRA, 283e) – Olga Saez Larra [2] (ESP, 231e) : 6-7 (4-7) ; 5-7
Sherazad Reix a beaucoup tenté, en vain. © Sylvain Desgroppes. |
L'italienne jouera contre celle qui fait figure de favorite dans le tournoi,
l'espagnole Olga Saez Larra, finaliste l'an dernier et tête de série
numéro 2 cette année. Une joueuse faîte pour la terre battue, avec
un jeu varié, et qui monte progressivement en régime. Oublié le
premier tour contre la française Marine Partaud, qui aura servi deux
fois pour le match dans le troisième set avant de s'incliner au jeu
décisif.
Hier,
elle aura livré un combat intense face à la française Sherazad
Reix, en pleine forme, elle qui sort d'une finale au tournoi 25000 $
de Montpellier la semaine passée. Car même si elle se détache
d'entrée de set (1-3, puis 2-4), l'espagnole voit son adversaire
recoller à 4-4. Les deux joueuses se montrent alors solides sur
leurs jeux de service, et c'est sur sa première balle de set au jeu
décisif qu'Olga Saez Larra conclut (6-7).
Pour
autant, Sherazad Reix en a encore sous le pied. Elle break d'entrée
de deuxième set et confirme son avance (2-0). Si très vite Olga Saez
Larra recolle (3-3), la française prend un nouveau break, se
retrouvant en tête (5-3). Mais l'espagnole est imperturbable, elle
enchaîne quatre jeux d'affilée, pour conclure sur sa troisième
balle de match sur le service adverse (5-7).
Olga Saez Larra. © Sylvain Desgroppes. |
Olga
Saez Larra : « J'ai eu un premier tour difficile, j'avais un passif
compliqué contre cette joueuse qui m'avait éliminé au premier tour
à Montpellier une semaine avant. J'était nerveuse en arrivant ici
et sur le début du tournoi, j'avais de mauvaises pensées et de
mauvaises attitudes, je doutais... Il a déjà fallu que j'évacue
tout cela pour être moins nerveuse. Je suis contente, j'ai réussi à
contrôler mes sentiments pour ne pas les subir, mais au contraire
être plus tranquille dans l'approche des matchs. Pour ce tour, mon
adversaire jouait bien, et elle était prête tactiquement à
répondre à toutes les situations. Il a fallu du temps avant que je
ne trouve les solutions, car si j'étais bien dans mon plan de
jeu au début, ensuite je me suis déconcentrée. Mais je suis quand
même contente de ce que j'ai fais ».
Jessika
Ponchet (FRA, 407e) – Patty Schnyder [6] (wc, SUI, 280e) : 2-6 ; 2-6
A l'expérience, avec un tennis bien en place, Patty Schnyder atteint les demi-finale. © Sylvain Desgroppes. |
Dans
la partie haute du tableau, tout continue de sourire pour Patty
Schnyder. Présente à Périgueux grâce à l'obtention d'une
wild-card, la suissesse y fait honneur. Finaliste du tournoi 25000 $
sur terre battue d'Essen (Allemagne) au début du mois de juin, elle
tient la forme. La preuve avec ses deux premiers tours.
Tête
de série numéro 6, elle a disposé d'Audrey Albié (423e) puis de
Kimberley Zimmermann (380e), à chaque fois malgré un premier set
perdu. Des matchs qui ont tous deux dépassé les deux heures sans
que la joueuse n'en soit gênée, bien au contraire. Ce jeudi, face à
Jessika Ponchet (407e), elle n'a passé qu'une heure sur le terrain,
s'appuyant sur son jeu de fond de court très régulier.
Aventure terminée pour la landaise Jessika Ponchet, qui aura montré un beau tennis d'attaque à Périgueux. © Sylvain Desgroppes. |
Pourtant,
si Patty Schnyder a su breaker d'entrée de match, la landaise Jessika
Ponchet a répondu parfaitement en débreakant dans la foulée.
Mais la suissesse enchaîne encore quatre jeux de rang, et si la
jeune française retarde un temps l'échéance, il n'en faut pas plus
pour que Patty Schnyder ne conclut le premier set sur son service
avec autorité (2-6).
Et
la tête de série numéro 6 ne donne pas l'air de vouloir ralentir
le rythme, prenant le service adverse d'entrée de deuxième set
(0-2). Jessika Ponchet gagne son jeu difficilement, puis voit son
adversaire s'envoler (1-5). Mais avec beaucoup de volonté, un jeu
d'attaque, proposant par exemple des services-volées, la française
gagne son jeu. Avant de rendre les armes face à une suissesse très
intelligente, qui s'attend à un jeu agressif de sa jeune adversaire
et la contre pour conclure (2-6).
Mari
Osaka (q, JPN, 440e) – Victoria Rodriguez [5] (MEX,
266e) : 3-6 ; 6-3 ; 6-2
Comme d'autres avant elle, Victoria Rodriguez s'est laissée surprendre par la japonaise Mari Osaka. © Sylvain Desgroppes. |
Comme
avec la française Elixane Lechemia en 2015, comme avec Daiana
Negreanu et Sofiya Kovalets en 2016, l'édition 2017 comptait une
joueuse sortie des qualifications en quarts de finale. Mais à la
différence des trois premières citées, la japonaise aura franchi un pas de
plus pour se qualifier, avec un état d'esprit conquérant.
''Seulement''
440e mondiale, il fallait se douter que la mission resterait très
difficile contre la mexicaine tête de série numéro 5 Victoria
Rodriguez. Une joueuse habituée de Périgueux où elle compte
quelques performances. En prenant deux breaks d'entrée de match,
elle ne fait que confirmer son statut de favorite. Mari Osaka fait
l'effort de recoller tout de suite (3-3), mais elle paie cette
débauche d'énergie, commet trop de fautes directes, et perd ainsi
le set (3-6).
Dans
le début du deuxième set, les deux joueuses se montrent enfin
solides sur leurs jeux de service (3-3). Cette fois, c'est Mari Osaka
qui accélère au meilleur des moments pour prendre un break, le
confirmer, et même finir avec un jeu blanc sur la mise en jeu
adverse (6-3). La joueuse a enfin trouvé son rythme.
Dans
le troisième set, elle est intouchable sur son service, ne concédant
pas une seule balle de break. Elle profite aussi des deux seules
opportunités se présentant à elle pour s'envoler (5-0). Victoria
Rodriguez pousse la japonaise à servir pour le match, tactique qui
semble payante puisque la mexicaine débreak sur un jeu blanc (5-2).
Mais Mari Osaka a bien le dernier mot (6-2).
Sans complexe, Mari Osaka continue d'avancer dans le tournoi avec un tennis bien en place et puissant. © Sylvain Desgroppes. |
Mari
Osaka : « C'était un match tendu, l'adrénaline est encore dans les
jambes, j'étais excitée dans cette rencontre. Je n'étais dailleurs
pas forcément bien dans mon tennis. J'avais un plan de jeu mais je
faisais trop de fautes directes, j'ai eu du mal à m'ajuster. Puis
mon jeu est venu. A 5-0 en ma faveur dans le dernier set, il a fallu
un peu de temps, que je fasse redescendre mon excitation pour
retrouver mon jeu du deuxième set et du début du troisième.
Surtout que mon adversaire s'est relâchée et a joué de bons coups.
Mais tout s'est bien fini. J'espérais faire un tel résultat en
venant ici, je suis très exigeante envers moi-même ».
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