En-dehors
de Chamiers, tous les clubs périgordins de Régional 3 abordent
cette dernière ligne droite avec de réels objectifs à atteindre.
Tour d'horizon.
Prigonrieux (en blanc) et Montpon (en vert) sont dans la poule A. © Laetitia Brun. |
Cette
saison, le niveau Régional 3, ex-PH, s'était densifié pour le
Périgord. De quatre clubs lors de la saison 2015-2016, le contingent
départemental était en effet passé à six clubs, avec la montée
de Boulazac en Régional 2, mais le chemin inverse pour Chamiers, et
à l'autre bout la descente de Nontron/Saint Pardoux, plus que
compensée par les promotions d'Antonne, La Catte, et Montpon.
A
cinq journées de la fin des championnats, l'heure est aux premiers
bilans de passage, à l'état des lieux, et à la définition des
ambitions dans une dernière ligne droite passionnante dans les deux
poules, en haut comme en bas de tableau.
Poule
A
Dans
la poule A, Prigonrieux attaquait la deuxième année de son projet,
symbolisé par le coach de l'équipe fanion Cyril Holod et la
présence de nombreux jeunes dans les deux premières équipes
seniors (R3 et D1). « On avait trente-cinq joueurs compétiteurs
pour deux équipes l'an dernier et on a recruté en local pour
étoffer ces effectifs. Avec un discours et une adhésion à de
l'exigence, de la discipline, les ambitions sont revenues »,
explique le coach.
Après
un début de saison raté (un nul et deux défaites), Prigonrieux
s'est vite ressaisi. A tel point qu'au bout de quinze journées,
l'équipe pointait à la troisième place de la poule, et pouvait
prétendre à quelques ambitions après avoir battu le leader chez
lui. Mais les deux récentes défaites ont changé la donne. «
L'écart vient de se creuser, mais pour moi c'est surtout sur la
phase aller que l'on a perdu des points », glisse Cyril Holod.
Un
coach qui ne s'avoue pas vaincu pour autant. Si trois équipes se
sont détachées, en bon compétiteur, Cyril Holod a de réelles
ambitions sur la fin de saison : « Le challenge paraît difficile
mais on va essayer de le relever. On ne lachera rien, on s'est fixé
l'objectif de quatre victoires et un nul pour finir, on va tout jouer
jusqu'au bout », lance-t-il.
Antonne, lors de son match à Prigonrieux. © D.R. |
Dans
la même poule, le discours tenu par les deux autres clubs, Antonne
et Montpon, est tout autre. Certes avec des dynamiques et des profils
dans les résultats bien différents, les deux équipes sont plus en
difficulté, et doivent encore assurer leur maintien. Antonne aura
navigué toute la saison en milieu de tableau, alternant le bon et le
moins bon, avec une balance victoires/défaites toujours équilibrée.
«
Notre objectif était d'avoir un maintien rapide, pour jouer ensuite
le plus haut possible. Mais on a manqué de régularité, et surtout,
le contenu de certains matchs peut laisser des regrets », glisse
Frédéric Delair, l'adjoint d'Arnaud Dutruch. Avec cinq matchs à
jouer, les regards se portent vers le bas, avec cinq points d'avance
sur le dixième mais seulement un sur le neuvième.
«
On va avoir cinq batailles à livrer, des matchs directs pour le
maintien. Cela va se jouer sur la solidarité, l'état d'esprit. Dans
les moments difficiles, on ne peut pas tout faire tout seul, il faut
se serrer les coudes », continue le coach adjoint. Pour se
maintenir, Antonne va commencer sa route par un déplacement à
Montpon.
Le
troisième club périgordin de la poule est dans la même situation
comptable après trois-quarts du championnat. Montpon/Ménesplet a en
effet autant de points qu'Antonne. Sans jouer la montée, l'équipe
coachée depuis 2016 par Pascal Guillaume se donnait quelques
ambitions. « On voulait vite jouer le milieu de tableau pour ne pas
être embêté par les derniers matchs pour le maintien », explique
le coach.
Opération
manquée, la faute à un début de saison catastrophique, avec une
seule victoire pour six défaites, et un coach mettant même sa
démission dans la balance avant la trêve. Finalement, son équipe
va chercher le nul à Antonne puis gagne contre Macau avant Noël. «
Il a fallu du temps pour acquérir les méthodes, les joueurs avaient
besoin de croire en un projet à construire ensemble après la montée
», estime Pascal Guillaume.
Depuis,
Montpon est innarêtable ou presque, avec deux défaites seulement
sur les dix derniers matchs. De quoi largement remonter, et espérer
conserver cette bonne dynamique pour bien finir l'exercice. « Il
faut au moins deux victoires pour le maintien. On va essayer de les
prendre à domicile, il faut garder notre ligne de conduite, la
concentration, le sérieux, sans trop penser aux résultats »,
conclut le coach montponnais.
Poule
B
![]() |
Lors du match retour le 26 mars dernier, Thenon s'est imposé 3-0 à La Catte, témoin des dynamiques du moment des deux clubs. © Nadège Verrouil. |
Pour
les trois équipes périgordines de cette poule B, on pourrait parler
de destins croisés. Chamiers, relégué de Régional 2, va
descendre encore. Thenon, maintenu l'an passé, est plus que jamais
en course pour la montée. Promu, La Catte a bien figuré toute la
saison mais commence à faiblir sur cette phase retour.
Pour
les bergeracois, la fin de saison 2016-2017 est en effet compliquée.
L'équipe a vu cet été l'arrivée du coach Ahmed Nasser. Un
entraîneur qui n'a cessé de répéter le même message toute la
saison : « on joue le maintien ». Le très bon départ, avec trois
victoires en quatre matchs, s'est longtemps prolongé. A tel point
qu'après treize journées, La Catte est troisième.
Mais
depuis, trois défaites pour une seule victoire, et une descente à
la sixième place, avec six points de retard sur le deuxième. « On
a perdu des points à domicile sur des matchs que l'on avait en main.
L'objectif est maintenant de voir match après match, on va jouer le
rôle de trouble-fête à fond, tout en pensant à l'intégration des
jeunes et à la montée pour la B », glisse Ahmed Nasser.
Parmi
les défaites à domicile, La Catte a perdu le derby contre Thenon
lors de la dernière journée de championnat. Une victoire comme un
symbole de la dynamique totalement opposée entre les deux clubs.
Pour l'équipe coachée par Mickaël Tronche, après un départ
manqué (une victoire, trois nuls, trois défaites), l'opération
remontée se poursuit.
Dès
le début de saison, les ambitions avaient été affichées. «
L'année dernière, j'était dans un apprentissage du coaching et de
la R3. Cette saison, on a formé un groupe avec un effectif plus
conséquent, il a fallu du temps pour se mettre en route, mais on se
rapproche de l'objectif fixé, la montée », détaille Mickaël
Tronche, dont l'équipe a gagné sept des dix derniers matchs.
Si
la réserve du Bassin d'Arcachon paraît aujourd'hui détachée en
haut, quatre équipes sont à la lutte en quatre points pour la
deuxième place synonyme d'accession. « On est là parce que les joueurs
ont fait les efforts tous ensemble. Le moral est regonflé à bloc
dans cette dernière ligne droite. Si on gagne contre Bruges puis à
Talence, je pense que l'on atteindra notre objectif », lance un
coach surmotivé.
Sixième
et dernière équipe périgordine de Régional 3, Chamiers, en
souffrance depuis l'intersaison 2016. Le club, en danger, a relancé
ses équipes au dernier moment, avec des effectifs très limités, un
nouveau coach arrivé tardivement, mais le miracle n'a pas eu lieu.
Après un nul et surtout une victoire juste avant la trêve (pour
sept défaites), Chamiers a perdu ses huit matchs en 2017.
Mais,
loin du sportif, Issa Mara essaie de voir quels sont les progrès
effectués depuis le mois de septembre, et quelles sont les forces
sur lesquelles s'appuyer pour reconstruire en Régional 4. « Les
joueurs qui étaient là, on était bien content de les avoir, on a
joué tous nos matchs cette saison, des jeunes ont progressé, on
doit continuer à travailler jusqu'au bout », analyse l'entraîneur.
Au
COCC, c'est déjà à l'avenir que l'on pense, et à la saison
prochaine qu'il faut anticiper pour l'aborder dans de meilleures
conditions : « Il faut profiter des matchs qu'il reste pour se faire
plaisir. L'an prochain, douze U18 vont passer en seniors, et on aura
le droit à six recrues par équipes seniors aussi », glisse Issa
Mara.
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