L'interview de la semaine

Promu en R2, Boulazac entame sa deuxième partie de saison par une affiche face au leader invaincu de la poule, la réserve du Stade Bordelais.

Frédéric Muller vit sa deuxième saison
comme coach de Boulazac.
© Boulazac.

Sylvain Desgroppes : Vous-êtes deuxièmes de votre poule. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Frédéric Muller : Pour l'instant, on ne pense pas à cette deuxième place. Ce n'est pas cela qui va nous faire avancer, alors que nous n'avons pas d'objectif précis fixé. Comme moi, le groupe était déjà content d'être revenu de Sarlat avec la victoire lors du dernier match avant la trêve (succès 3-0 le 17 décembre, NDLR), car on se méfiait de cette équipe. Après, forcément, les joueurs étaient satisfaits de passer les fêtes à la deuxième place.

Avez-vous des regrets sur votre première partie de saison ?

Sur les coupes, il n'y a pas de regrets (Boulazac a été sorti des trois coupes dès le mois d'octobre, NDLR). Je ne suis pas bon dans ces compétitions, j'ai du mal à mobiliser les bonnes choses. Être éliminé m'est égal, même si le jour du match, je fais toujours de mon mieux. En championnat, on perd à domicile contre Morlaas, mais c'est un non-match de notre part. J'ai plus de regrets lors de la défaite à Bayonne, car on fait une bonne préparation et un bon match, mais on en n'est pas récompensé.

Comment avez-vous géré la trêve, et avec quel objectif repartez-vous ?

L'an dernier, on avait coupé quinze jours, mais on avait pris une gifle à la reprise. Cette fois, l'expérience et l'attente des joueurs ont fait que l'on a juste eu une semaine de repos avant Noël, puis trois séances entre les fêtes avant une reprise classique en janvier. On a gardé le rythme, avec un seul objectif, c'est d'atteindre les onze victoires. Je suis quelqu'un de méfiant, ma seule envie est le maintien, souhait de la présidence du club. On va passer janvier et février, et on verra où l'on en sera en mars.

A quoi vous attendez-vous ce samedi ?

On sait que l'on ne sera pas mis en difficulté physiquement puisque l'on n'a pas coupé. Techniquement, ce sera peut-être plus compliqué car on a un problème avec un terrain très gras en ce moment. Quant à l'adversaire, je m'attends à une équipe très écolière dans son style de jeu, bien en place défensivement, où les zones sont respectées, avec des joueurs qui ne s'enflamment pas, qui restent dans le plan de jeu. On devrait avoir une équipe au bloc compact (aucune défaite et trois buts encaissés en neuf matchs, NDLR), avec des joueurs vifs, rapides.

Qu'allez-vous proposer pour vous défaire de ce solide leader ?

Il va falloir que l'on utilise nos qualités, qui sont la vivacité sur trois ou quatre mètres, et la vitesse de circulation du ballon. Inutile de vouloir rivaliser sur des courses de trente ou quarante mètres. On va jouer le match à 200%. D'un commun accord avec les joueurs, on a décidé d'aller chercher l'adversaire très haut, quel qu'il soit. Ce sera encore le cas pour ce match. On va aborder la rencontre avec beaucoup d'envie. Je veux un football efficace, il ne faudra pas manquer d'humilité.