Retour
sur la présence historique des U19 de Trélissac dans le championnat
national, chose rare pour une équipe périgordine.
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Le groupe U19 trélissacois au complet. © TFC. |
Derrière
les ogres que peuvent représenter les équipes CFA de Bergerac et
Trélissac, ils sont là. On entend peu parler d'eux, mais pourtant,
leur performance est exceptionnelle. En obtenant leur billet pour
disputer le championnat national l'an passé, les U19 de Trélissac,
conduits depuis l'été 2015 par Rachid Kerkri, avaient déjà réussi
une performance de premier ordre.
Une
récompense, face au travail de fond mis en place par le club. «
Cette montée historique est l'aboutissement du travail de tout le
TFC, très structuré et qui bosse bien depuis les tous petits »,
note Rachid Kerkri. Les faits sont là : les équipes U14, U15, U16,
et U17 sont toutes en DH, et l'équipe réserve U19 évolue en PH.
Toutes ces équipes se classant actuellement en haut de leurs poules.
L'occasion
pour le coach U19 de rappeler également le rôle primordial que joue
le PCT 24 (Pacte de Coopération Territorial de la Dordogne) dans
cette réussite actuelle. « En plus du travail de Trélissac, il y a
une harmonie avec les clubs autour. Cette saison, Anthony Roche de
Boulazac et Nicolas Garandeau de Ribérac sont venus chez nous et ont
la possibilité de jouer en National », souligne Rachid Kerkri.
Débuts
difficiles
Une
opportunité, c'est le maître mot cette saison. Car tous ces jeunes
ont la chance de pouvoir évoluer dans un cadre très «
professionnel ». Avec un emploi du temps aménagé, des
installations sportives de haut niveau, et un staff d'encadrement. «
Il faut signaler la présence de Valentin Zamo, préparateur physique
de cette équipe. On fonctionne en duo, c'est un vrai confort de
travail », précise Rachid Kerkri.
Tous
les dimanches, ces jeunes ont aussi la possibilité d'affronter des
équipes émanant des plus grands clubs français. Parmi les treize
adversaires du TFC, neuf sont des clubs professionnels, dont les
Girondins, le Stade Rennais, le FC Nantes... « Entendre Trélissac
avec ces clubs-là, c'est une fierté. Quand on se déplace, c'est
aussi l'image de la Dordogne que l'on représente », continue le
coach.
Les
premiers pas à ce nouvel échelon ont cependant été compliqués.
Surtout pour une équipe qui avait perdu l'habitude de perdre... En
s'inclinant 4-2 aux Girondins, puis 6-2 sur leur terrain devant
Châteauroux, les trélissacois ont vite dû se plonger dans le
travail. « C'est une saison de découverte de ce niveau, mais en
même temps, on n'a pas eu le temps de découvrir ni de gamberger »,
avoue Rachid Kerkri.
Les
choses vont vite, et avec trois descentes dans cette poule de
quatorze, le staff prend très vite conscience des efforts à faire
pour redresser très vite la barre et justement en pas se trouver
dans une situation délicate. Cela a donc impliqué un changement de
discours et d'approche tactique des rencontres.
«
On jouait en 4-4-2. On voulait rivaliser dans la maîtrise du ballon.
On était bon dans le jeu, mais on prenait cher en contre », se
rappelle le coach. Qui fait évoluer la physionomie de son équipe,
autour de deux nouveaux dispositifs. Soit le 3-5-2, soit le 4-3-3, ou
4-2-3-1, « contre des clubs moins huppés, comme nous, et contre qui
on essaie un peu plus d'imposer notre style », précise-t-il.
Du
travail
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L'équipe National. © TFC. |
En
s'imposant 1-0 au Mans lors de la troisième journée, le TFC se
donne de l'air. Sur les quatorze derniers matchs, Trélissac en a
perdu deux seulement (six victoires, six nuls). Le résultat d'un
nouveau discours dans le jeu, mais également d'une évolution
mentale, d'une prise de conscience. « Que les jeunes soient chez
nous ou ailleurs, il fallait se dire que l'on pouvait travailler
comme les autres, que l'on avait mérité d'être ici et que
maintenant on faisait partie du même championnat », affirme le
coach.
Ce
dernier travaille au quotidien avec ses joueurs. Et est passé de
trois séances hebdomadaires l'an dernier à quatre cette saison. Le
tout permis aussi par la section sportive mise en place avec le lycée
Saint Joseph de Périgueux. Car pour lui, « autour du sportif, il y
a l'éducatif, qui est primordial pour les jeunes. Sans oublier le
côté humain. Pour tirer le meilleur d'un sportif, il faut en tirer
le meilleur humainement ».
Les
mois ont passé depuis la rentrée. Au moment d'aborder la deuxième
phase de leur saison, les trélissacois ont déjà bien avancé dans
leur championnat, où ils ont disputé seize journées sur vingt-six.
Bien partis pour se maintenir, neuvièmes avec neuf points d'avance
sur le premier relégable, les trélissacois veulent avancer toujours
avec autant d'ambitions.
«
Si l'on parlait de maintien aux joueurs, ils se diraient qu'ils ne
peuvent jouer que cela. Je préfère regarder match après match,
sans pression. En abordant chaque rencontre avec l'envie de prendre
des points. C'est à chaque fois un test contre ce qui se fait de
meilleur en France », développe Rachid Kerkri avec beaucoup de
philosophie.
Le
tout pour continuer doucement mais sûrement à grandir, avec un
objectif en tête. « Le principal n'est pas le maintien en soi,
c'est la possibilité que des jeunes issus de la formation puissent
aller en senior, avec la CFA ou avec la R1 », conclut-il.
Le
championnat National U19 reprend ce dimanche à 11h00 à domicile
pour Trélissac, qui reçoit le leader de la poule, le Stade Rennais.
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