Un
mois après la reprise des entraînements, le coach Gaël Monthurel
revient sur ses premiers pas au BPPH.
Le nouveau coach Gaël Monthurel tire les premiers enseignements un mois après la reprise. © Didier Cassier. |
En
juin dernier, alors que le départ de Sébastien Eyheramono de son
poste avec les féminines était acté (ce dernier est maintenant
coach des garçons), c'est une belle surprise que les dirigeants du
Bergerac Périgord Pourpre Handball ont offert à leur public et à
tous les fans de handball en bergeracois.
Ce
dernier ne cache pas son plaisir, par rapport au club tout d'abord :
« On m'en avait dit beaucoup de bien et j'ai plaisir à être dans
ce club familial et avec une belle ambiance ». Pas de regret non
plus sur les féminines, alors qu'il y vit sa première expérience :
« J'ai un groupe agréable à entraîner, et je me dis même que
j'aurais du venir dans ce monde-là plus tôt », glisse-t-il.
Plus
professionnel
Gaël
Monthurel ne boude pas son plaisir, alors qu'il est accompagné par
le manager Michel Cassier. « Il peut m'aider car il connaît bien le
club et les joueuses », ajoute-t-il. Surtout, il rejoint un projet
en plein mouvement, et apprécie visiblement cette dynamique de
travail : « Le club a des idées, il se développe bien notamment
par l'entente avec Montpon, et met en place des conditions de travail
intéressantes pour tous les entraîneurs ».
Le
BPPH attaque un cycle avec de nouvelles ambitions, et se donne les
moyens de les atteindre. Par sa structuration autour de l'entente,
pour développer les équipes de jeunes et l'équipe réserve
féminine en Pré-Nationale. Par le recrutement en N1 d'un point de
vue de plus court terme, avec l'arrivée d'une nouvelle base arrière,
autour de Souad Titou en provenance de Saint Etienne (meilleure
buteuse de N1 en 2015-2016), Eszter Hodosi, et Anastasia Svetlova
(toutes deux de La Rochelle, D2).
Par
le statut de son coach Gaël Monthurel aussi, ce dernier pouvant se
consacrer à 100% au handball, quand Sébastien Eyheramono avait un
travail à côté avec toutes les exigences qu'il comporte... « Si
le club veut passer un cap et jouer la montée, il faut un entraîneur
professionnel, qui puisse être là en permanence pour structurer »,
précise Gaël Monthurel. Premier exemple : « Environ la moitié de
l'effectif, les cadres, aura des séances le matin en plus de celles
du soir et je serais là pour encadrer », explique-t-il.
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La préparation se fait autour d'un collectif élargi lors des entraînements comme lors des matchs amicaux. © Sylvain Desgroppes. |
Les
fondations de la saison posées, quid du terrain ? Depuis la reprise
effectuée le 1er août, les joueuses du BPPH ne se sont pas beaucoup
économisées, entre les séances deux fois par jour, le stage, les
matchs amicaux et autres tournois. Une préparation qui s'est
déroulée en plusieurs temps. « Les quinze premiers jours ont
permis de prendre contact, de mettre en place les choses et
d'améliorer les capacités physiques de chacune », détaille le
coach.
S'en
sont suivis un stage à Bordes d'une semaine, entrecoupé d'un match
amical et d'un tournoi sur place, puis en fin de semaine dernière un
autre match amical et une journée de convivialité avec l'ensemble
des effectifs – de 18 et seniors garçons et filles de Bergerac et
Montpon. Gaël Monthurel est satisfait de ce qu'il a vu : « On sent
que la mayonnaise prend, tout est positif. J'ai demandé beaucoup aux
filles, et j'ai plaisir à voir que cela répond positivement. Même
s'il reste encore des choses à faire ».
Une
longue aventure
Comme
le veut la tradition, les quinze derniers jours de préparation sont
toujours particuliers, entre le travail à effectuer et l'arrivée du
premier match officiel de la saison, le premier tour de la coupe de
France. « Il faut continuer à améliorer notre condition physique,
surtout vu notre projet de jeu, et commencer à travailler les
relations individuelles », précise le coach, qui considère le
match de coupe de France ce dimanche à Quint-Fonsegrives comme « un
match de rodage, qui ne sera pas facile ».
Pour
lui, « il faudra attendre trois semaines encore après le début du
championnat pour voir le jeu se mettre totalement en place, un jeu de
course, un jeu attrayant pour le public aussi. Mais cela ne nous
empêchera tout de même pas d'être prêt pour jouer la gagne dès
le début », assure-t-il. Etant donné les objectifs élevés, le
BPPH n'a de toute façon pas le choix.
Gaël
Monthurel a son idée en tête : « La préparation a été faîte
pour être performant de suite, surtout que le début de saison est
intense. Il y a neuf journées avant la trêve, si on peut y arriver
avec une seule défaite, c'est pas mal. Deux, cela commencerait à
être limite ». Pour atteindre ces standards élevés, le coach peut
compter sur un groupe qui va encore s'élargir.
«
J'ai un groupe de quatorze filles, avec de très bonnes surprises. On
attend encore des joueuses qui étaient en vacances, on aura au final
dix-huit joueuses au potentiel N1 avec un groupe équilibré »,
juge-t-il. Un nombre important mais qui apparaît logique face aux
exigences du haut niveau, aux aléas de la compétition, et à
l'envie du BPPH de rester performant et ambitieux avec la réserve
aussi.
«
Mon discours, c'est celui d'un groupe. Il y a des cadres, des
joueuses qui joueront moins, mais on a besoin de tout le monde. C'est
une aventure, il y aura des bons moments, et d'autres où ce sera
plus dur et où il faudra se serrer les coudes », assure-t-il. Après
un mois, une chose est sûre. A le voir avec ces joueuses pendant
l'entraînement comme sur le banc pendant les matchs, à l'entendre
parler de son équipe, Gaël Monthurel se sent bien à Bergerac.
«
Le premier mois est positif, cela laisse entrevoir de belles choses
si on garde cette ambiance de travail et cet investissement. Je crois
beaucoup en ces joueuses, elles sont le porte-drapeau d'un projet
sportif et structurel important », conclut-il.
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