Deux
mois après son départ de Bergerac, retour avec Mehdi Feqrache sur
ses premiers pas et sa situation au FC Nantes.
![]() |
Mehdi Feqrache, à l'échauffement sous son nouveau maillot avant le match contre Bergerac. © Sylvain Desgroppes. |
Sylvain Desgroppes : Quel
a été votre parcours au BPFC ?
Mehdi Feqrache : Je
suis arrivé dans les catégories de jeunes, et j'ai effectué toute
ma formation là-bas. Le club m'a fait progresser, sans brûler les
étapes importantes de l'apprentissage du football. A 16 ans, Paul
Maso et le président Christophe Fauvel ont décidé de m'intégrer
dans l'effectif senior, j'ai commencé à faire quelques
entraînements avec l'équipe première et je jouais avec la réserve
le weekend. Puis à 17 ans, j'ai vraiment été intégré à la CFA2
lors des entraînements, j'ai disputé mon premier match en
championnat avec eux (saison 2010-2011, NDLR), et j'ai toujours joué
en première à Bergerac depuis, jusqu'en juin dernier.
Quels
sont les principaux souvenirs que vous gardez ?
J'ai
beaucoup de bons souvenirs à Bergerac, mais j'en ai deux qui me
reviennent particulièrement. Le premier est un moment de partage
lors d'un but inscrit dans un match important à Campréal. J'avais
célébré ce but en allant vers mes parents qui était au bord du
terrain avec des amis de mon quartier du Tounet d'où je suis
originaire. Voir leur joie m'avait vraiment touché. Le deuxième
souvenir, et c'est le meilleur, car il représente une forme
d'accomplissement, c'est d'avoir pu rentrer sur le terrain de
Campréal avec mon petit frère Sofiane, qui a onze ans et joue aussi
à Bergerac. Voir son sourire et sa fierté de rentrer avec moi sur
le terrain, cela restera gravé dans ma mémoire.
A
qui pensez-vous aujourd'hui que vous avez quitté le club ?
Pendant
deux années, j'ai alterné football et études. Quand je sortais du
lycée, j'allais directement m'entraîner. Après mon Bac, j'ai pris
la décision de me consacrer au football. C'était un choix
personnel, et je tiens à remercier mes parents qui l'ont accepté,
tous ne l'auraient pas fait... Je tiens aussi à remercier tout le
club de Bergerac et tous les entraîneurs que j'ai eu et qui m'ont
fait progresser, ainsi que tous mes coéquipiers, avec qui je garde
de très bonnes relations aujourd'hui encore.
Comment
se sont déroulées les discussions avec Nantes ?
Les
contacts ont débuté après le match retour à Nantes (défaite de
Bergerac 5-1 le 19 mars 2016, NDLR). Dans le bus en rentrant mes
coéquipiers me disaient que j'avais fais un bon match et espéraient
pour moi qu'il y avait un recruteur en tribunes. J'essaie toujours de
rester humble, je savais qu'en plus j'avais marqué, mais de là à
penser que deux semaines plus tard, je recevrais un message de mon
président et du recruteur de Nantes me disant qu'il fallait que
j'aille passer trois jours d'essais là-bas... J'y suis allé en me
donnant à 300 %, sans pression, en me disant que je devais jouer
comme je l'avais toujours fait. Rachid Elkoun, l'un de mes anciens
entraîneurs, m'y a accompagné, c'est quelqu'un qui m'est très
cher, sur qui j'essaie toujours de prendre exemple.
Quel
est votre statut aujourd'hui ?
Quand
je suis arrivé à Nantes, le club m'a proposé un contrat amateur
d'un an. Puis une semaine avant le reprise du championnat, début
août, les dirigeants m'ont proposé un changement de contrat, et je
suis passé sous contrat professionnel, toujours pour une durée
d'une saison. Le FC Nantes est un grand club français, avec un passé
qui fait rêver, et évoluer dans ce club est une vraie fierté. Je
suis très heureux de cette situation, mais je sais aussi que rien
n'est encore acquis, qu'il me reste plein d'étapes à passer.
Comment
vivez-vous vos premiers pas en-dehors de Bergerac ?
Le
changement s'est très bien passé, j'ai été très bien accueilli à
Nantes. Je connaissais certains joueurs contre qui j'avais déjà
joué. Le staff et l'entraîneur m'ont très bien reçu. Evidemment
c'est un grand changement pour moi, mais j'ai réussi à m'adapter.
Maintenant, je me lève le matin pour aller jouer au football, je
rentre chez moi manger le midi, et je repars l'après-midi pour
m'entraîner. Je vis football, et c'est un réel plaisir.
Sportivement,
comment se passent vos débuts au FCNA ?
La
préparation s'est très bien passée, je n'ai eu aucune blessure et
c'est le principal. On a fait beaucoup de physique pendant cet été
afin d'être prêt le jour J, on a bien travaillé. Cotoyer des
joueurs connus à l'entraînement est aussi un plus pour progresser.
J'ai eu la chance de m'entraîner avec le groupe professionnel la
semaine précédent le match contre Bergerac, et cela s'est bien
passé pour moi. Le coach Philippe Mao me fait confiance, il compte
sur moi, j'ai été titulaire sur la préparation et les premiers
matchs de championnat. Mais je ne me contente pas de ça, je sais que
je dois encore beaucoup travailler pour m'améliorer.
Comment
envisagez-vous l'avenir ?
Je
peux jouer à plusieurs postes avec la CFA, soit en pointe comme
contre Bergerac soit sur l'aile, à droite ou même à gauche.
Prendre la profondeur est plus ma qualité mais je m'adapterais à ce
que demande le coach. Mon objectif principal est de faire mes
premiers pas en L1, mais je sais qu'avant d'en arriver là, il reste
beaucoup de travail. Je vais tout donner pour mettre toutes les
chances de mon côté, et essayer d'atteindre cet objectif que j'ai
depuis tout petit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire