L'Engie
Open du Périgord approche déjà de son terme, avec les demi-finale
en simple et la finale en double ce vendredi
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Les cours sont prêts à accueillir les derniers matchs du tournoi. © Laurent Guine. |
Le
dernier carré de l'Engie Open du Périgord est connu. Si de réelles
surprises ont émaillé les deux premiers tours du tournoi, ce sont
finalement les joueuses les plus régulières, les plus efficaces
dans leur jeu qui se retrouvent en demi-finale.
Tête
de série numéro 3, elle est la joueuse la mieux classée encore en
course. Elle n'a perdu qu'un set en trois tours, contre l'argentine
Perez Rojas en huitième de finale, et laisser échapper vingt jeux,
en 5h21 sur les terrains.
Son
adversaire a été plus impressionnante encore. Contre deux
françaises moins bien classées qu'elle, en seizième puis en quart,
elle a survolé ses matchs. Elle n' perdu qu'un set finalement,
contre la suissesse tête de série numéro 1 du tournoi Conny
Perrin.
Avec
un service puissant, un coup droit très performant, et une bonne
explosivité en défense, elle n'a montré que peu de points faibles
depuis son arrivée à Périgueux. Elle n'a passé que 3h51 sur le
terrain en trois matchs, pour un set perdu donc, et seulement douze
jeux...
La
deuxième demi-finale sera la revanche de la demi-finale disputée
entre Lechemia et Teichmann à Montpellier, où la suissesse s'était
imposée en trois sets, après avoir perdu le premier.
Impressionnante d'efficacité et de sobriété, elle a battu une
Kovalets pourtant coriace en défense.
C'est
la seule joueuse du dernier carré à n'avoir pas perdu de set depuis
le début du tournoi. Seuls seize jeux lui ont échappé en 4h59.
Forte de sa victoire lors du tournoi 25000$ de Montpellier, où elle
était tête de série numéro 7, elle est en pleine confiance, et
fait preuve de beaucoup de calme et de maturité à seulement
dix-huit ans.
En
face d'elle donc, la seule française encore en course, Elixane
Lechemia. Quart de finaliste l'an passé alors qu'elle disputait son
premier ITF depuis trois ans, la française a depuis connu une
progression très rapide, surtout depuis janvier et son retour
officiel sur les circuits.
Travailleuse,
son jeu propre s'appuie sur un coup droit puissant, et un service
régulier. C'est cependant la joueuse qui a passé le plus de temps
sur les cours, 6h15, m^me si elle n'a elle-aussi perdu qu'un set (et
vingt-sept jeux).
Les
deux demi-finale s'annoncent donc passionnantes cet après-midi à
Périgueux. Alors que se tiendra ce matin la finale du double. D'un
côté, une doublette argentine entre Guadalupe Perez Rojas et
Julieta Lara Estable qui s'entend parfaitement bien et fait preuve
d'une belle complémentarité.
De
l'autre, la paire Conny Perrin et Chantal Skamlova, tête de série
numéro 1, avec notamment une suissesse qui dispuetra juste derrière
le double dans le tableau principal à Wimbledon, avec sa compère
anglaise Tara Moore. Là encore, le duel promet d'être serré.
Olga
Saez Larra (ESP, 358e) – Lou Brouleau (FRA, 392e) : 6-1 ; 6-0
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Lou Brouleau n'a rien pu faire face à l'espagnole Olga Saez Larra. © Laurent Guine. |
La
française avait signé deux belles performances lors des tours
précédents, en éliminant la belge tête de série numéro 6 Marie
Benoit, puis la slovaque Chantal Skamlova, toutes deux mieux classées
qu'elle.
Mais
la passe de trois n'aura pas été réalisée. Pourtant, la française
gagne le premier jeu du match, sur son service. Elle qui n'avait pas
encore lâché de set sur les deux premiers tours perd ensuite le fil
de la rencontre.
Saez
Larra enchaîne six jeux consécutifs et boucle facilement la
première manche (6-1). Elle n'a jamais été mise en danger sur son
service, puissant et surtout régulier. L'espagnole reste
parfaitement dans son match au moment d'attaquer le second set.
Elle
gagne sa mise en jeu puis breake la française, creusant déjà
l'écart. Mais pour la première fois du match, elle est ensuite en
danger. Mais elle peut compter sur son coup droit pour sauver deux
balles de débreaks et finalement conserver sa mise en jeu.
Saez
Larra récite son tennis à la perfection. Un jeu puissant, précis,
rapide, intelligent, et surtout un jeu qui ne connaît que très
rarement de fautes directes. Elle boucle ainsi la rencontre en une
heure de jeu à peine (6-1, 6-0). Une défaite difficile pour Lou
Brouleau, qui n'aura pas démérité mais ne pouvait pas faire grand
chose contre cette espagnole là.
Olga Saez Larra : « Je me suis vraiment senti bien sur le terrain, bien dans le match et dans mon jeu. Je pense avoir bien joué, en restant concentré du début à la fin de la rencontre, sans me préoccuper de mon adversaire, que j'ai senti assez nerveuse. Mon jeu est bien en place en ce moment, j'ai mon coup fort, le coup droit, qui fonctionne bien et mon service est là aussi, ce qui me permet de mieux contrôler les échanges ».
Olga Saez Larra : « Je me suis vraiment senti bien sur le terrain, bien dans le match et dans mon jeu. Je pense avoir bien joué, en restant concentré du début à la fin de la rencontre, sans me préoccuper de mon adversaire, que j'ai senti assez nerveuse. Mon jeu est bien en place en ce moment, j'ai mon coup fort, le coup droit, qui fonctionne bien et mon service est là aussi, ce qui me permet de mieux contrôler les échanges ».
Victoria
Rodriguez (MEX, 275e) – Anastasia Grymalska (ITA, 303e) : 6-0 ; 7-5
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Anastasia Grymalska a manqué son entame de match. © Laurent Guine. |
Mais
le premier set est à sens unique. Rodriguez breake d'entrée, puis
avec des difficultés, elle sauve une balle de débreak avant de se
détacher 2-0. S'en suivent alors quatre jeux maîtrisés.
L'italienne commet beaucoup de fautes, et avec un jeu plutôt simple
et sans trop de prise de risque, Rodriguez s'adjuge un set blanc.
La
mexicaine continue de dérouler son jeu et se détache au début de
deuxième set (2-0). Mais Grymalska ne s'avoue pas vaincu. Elle a
perdu les huit premiers jeux du match, mais se réveille au bon
moment, pour gagner son premier jeu, sur son service, puis débreaker.
Grymalska
a désormais clairement haussé son niveau de jeu, avec plus
d'adresse, plus d'envie et de créativité. En gagnant cinq jeux de
rang, elle pense s'offrir un troisième set sur son service (3-5),
mais son adversaire se ressaisit, et termine mieux le match, gagnant
les cinq jeux suivants (7-5).
Victoria
Rodriguez : « J'étais très fatigué déjà avant le match, la
partie a été très difficile mentalement et physiquement. Mais j'ai
bien commencé quand même, et je pense l'avoir bien géré. A 2-1
dans le deuxième set, je fais trois fautes directes, elle débreake,
se rend compte que je suis moins bien et revient dans le match ».
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Victoria Rodriguez. © Laurent Guine. |
Daiana
Negreanu (ROU, 521e, q) – Elixane Lechemia (FRA, 575e) : 5-7 ; 2-6
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Daiana Negreanu a lutté un set avant de craquer. © Laurent Guine. |
En
commençant par un jeu blanc sur son service, Lechemia entre bien
dans le match. Mais c'est finalement Negreanu qui fait la première
la différence, en breakant la française sur son deuxième jeu de
service (3-1, puis 4-2). En trois mises en jeu, Negreanu n'a pas
concédé une seule balle de break.
Mais
au moment important, alors que Lechemia a encore remporté son
service (4-3), elle craque. La française recolle puis passe devant
(4-5). Dans un jeu ensuite très tendu, avec quatorze points
disputés, Negreanu sauve deux balles de set sur son service et
égalise (5-5). Lechemia a plus de facilité à conserver le sien,
puis break pour conclure la première manche (5-7).
Dans
le deuxième set, Negreanu breake immédiatement la française, comme
pour remettre les pendules à l'heure (1-0). Mais Lechemia, sans
paniquer, débreake dans la foulée, et malgré quelques difficultés,
repasse devant sur sa mise en jeu, puis break pour prendre le large
(1-3).
Le
match avançant, Lechemia joue de plus en plus serré, ne donne que
très peu de points à Negreanu. Elle remporte son service (1-4), et
si la roumaine en fait autant, Lechemia, solide sur ses mises en jeu,
met la pression (2-5).
Elle
conclut finalement par un dernier break un match maîtrisé, malgré
les difficultés dans la première moitié du premier set.
Elixane
Lechemia : « Le début de match a été difficile, j'ai eu du mal à
bouger, je me sentais lourde, et ce dès l'échauffement. J'ai eu du
mal à me mettre dedans, mais j'ai su serrer le jeu pour rester dans
le match, me forcer physiquement pour m'accrocher, car je sentais
qu'elle pouvait craquer assez vite. Ça a tourné sur le septième
jeu du premier set, que je gagne, et derrière, elle perd le premier
set et prend un coup au moral ».
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Elixane Lechemia. © Laurent Guine. |
Jil
Teichmann (SUI, 291e) – Sofiya Kovalets (UKR, 406e, q) : 6-2 ; 6-3
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Malgré ses qualités en défense, Kovalets n'a pas pu résister à la puissance de Teichmann. © Laurent Guine. |
Le
premier point du match donne le ton, sur le service de Teichmann,
avec deux joueuses qui s'engagent à 100 % dans leurs frappes et sont
aussi en place en défense. La suissesse est solide sur sa mise en
jeu, ce n'est pas le cas de Kovalets. Alors que celle-ci mène 40-0,
elle se fait breaker. Deux jeux seulement ont été joué en treize
minutes.
Teichmann,
imperturbable, remporte encore sa mise en jeu pour se détacher
(3-0). Mais son adversaire remporte son premier jeu de la rencontre,
et, peut-être libérée, débreake juste derrière (3-2). Dans ce
moment décisif, elle lâche cependant une fois de plus son service,
et voit son adversaire s'envoler vers le gain de la première manche
(6-2).
Dans
le deuxième set, les deux joueuses s'appuient sur leurs services
pour rester dans le match. Le premier break est pour Teichmann, sur
le huitième jeu, à 5-3. Mais alors que la suissesse sert pour le
match, une certaine nervosité fait son apparition.
Le
jeu est très disputé. A deux reprises, Kovalets sauve des balles de
match, puis à l'occasion de débreaker et relancer totalement la
rencontre. Mais Teichmann reste solide et conclut tout de même sur
sa troisième balle de match.
Jil
Teichmann : « Cette difficulté sur le dernier est normale, le jeu
est tendu, les balles ne sont pas neuves, on arrive sur la fin du
match... Globalement, ce n'était vraiment pas facile. Le résultat
ne résume pas la partie, car mon adversaire se bat beaucoup, et tous
les jeux étaient très disputés. J'ai su faire les points
importants, et être agressive ».
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Jil Teichmann. © Laurent Guine. |
Julieta
Lara Estable (ARG) / Guadalupe Perez Rojas (ARG) – Victoria Muntean
(FRA) / Daiana Negreanu (ROU) : 4-6 ; 7-5 ; 10-8
Conny
Perrin (SUI) / Chantal Skamlova (SVK) – Marie Benoit (BEL) / Eva
Wacanno (P-B) : 6-2 ; 6-4
Le
programme du jour
DEMI-FINALE
SIMPLES, vendredi 24/06 à partir de 16h30 et en suivant
Olga
Saez Larra (ESP, 358e) – Victoria Rodriguez (MEX, 275e)
Elixane
Lechemia (FRA, 575e) – Jil Teichmann (SUI, 291e)
FINALE
DOUBLES, vendredi 24/06 à 11h00
Conny
Perrin (SUI) / Chantal Skamlova (SVK) – Julieta Lara Estable (ARG)
/ Guadalupe Perez Rojas (ARG)
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