Dans
quelques semaines, le coach de Razac Frédéric Faucoulange quittera
son poste, après une belle aventure de cinq saisons.
Le
périgourdin Frédéric Faucoulange n'a connu que deux clubs dans sa
carrière : Chamiers, et Razac. Une information qui à elle seule
permet déjà de comprendre les valeurs qu'il véhicule dans sa
passion pour le football.
Né
à Périgueux, son aventure avec le ballon rond commence à Chamiers.
Tour à tour joueur, éducateur, entraîneur, il passe vingt-cinq ans
au COCC. Et très vite, il se tourne vers le banc de touche. « J'ai
eu des problèmes de pubalgie qui m'ont gêné pour jouer et vers 25
ans c'est devenu compliqué... Pierre Brun et Yannick Le Cleach
cherchait des joueurs pour encadrer des jeunes, je me suis lancé dès
2002 », se rappelle-t-il.
Frédéric
Faucoulange prend le temps de découvrir et d'apprécier son nouveau
poste. Après les U13 puis les U15 ligue entre 2002 et 2007, il prend
en charge la réserve senior du COCC. « La passion est venue de
suite. Pour moi, il s'agit de diriger un groupe. Être coach, c'est
être dans la gestion d'un groupe, d'un état d'esprit »,
précise-t-il.
Son
style, comme beaucoup d'anciens joueurs devenus entraîneur comme
lui, il le définit en fonction de ce qu'il a connu dans sa carrière.
Caractéristique qu'il met lui-même en avant : « Je me suis inspiré
de la rigueur et de la discipline de Rigobert Fortes et Pascal
Coeffier que j'ai connu comme joueur ».
L'aventure
de Razac
En
2011, une aventure prend fin, une autre commence très vite. Celui
qui avoue qu'il « ne (se) voyait pas quitter le COCC » franchit
pourtant le pas sur les conseils d'Erwan Coutellec : « Il m'a mis en
contact avec le président de Razac sur l'Isle Paul Cialti. Début
août, je reprenais les entraînements là-bas », explique-t-il.
En
cinq ans, il vit beaucoup de choses dans ce club qui a la volonté de
grandir et de se structurer, et se reconnaît dans le fonctionnement
de Razac. « J'ai connu cinq très belles années sur le plan humain.
Dans l'attachement au club des bénévoles et des joueurs purs
razacois, je me suis retrouvé, moi qui n'avait connu qu'un club
avant », savoure Frédéric Faucoulange.
Sur
le plan sportif, le club grandit également. Une équipe B et même
une équipe C sont mises en place, la A finit par accéder à la PL
(même si elle redescendra à la fin de la saison), une école de
foot se structure avec Saint Astier... De quoi partir satisfait tout
de même.
Mais
fatigué aussi. Entraîneur est une occupation de tous les instants
qui exige une grosse dépense d'énergie. « Je suis usé
mentalement. Ma décision était prise, indépendamment des
résultats, surtout que professionnellement, il était compliqué
pour moi d'être assidu toute la semaine », résume le coach.
Construire
un groupe
De
ses cinq années à Razac, Frédéric Faucoulange gardera tout de
même beaucoup de choses, dont il pourra se servir à l'avenir. Il y
a affiné ses idées tactiques, techniques, il y a défini son style
de management, si important dans le football moderne.
«
Le plus important est la question humaine. Il s'agit d'encadrer, de
donner un sens à ce que l'on fait avec les joueurs, qui doivent
prendre le plus de plaisir possible à venir travailler ensemble »,
tient-il à détailler. Un paramètre qu'il s'est attaché à
défendre au seins de son effectif.
Avant
d'en rajouter encore sur la nécessité d'avoir un groupe soudé : «
A Razac, plus que des joueurs, ce sont des amis. Plus on a de liens
et une solidarité en-dehors, plus la cohésion sera là sur le
terrain ». Un discours fort pour cet entraîneur de club, qui aura
toujours occupé ses postes pendant quatre ou cinq ans, prenant le
temps de s'installer, de diffuser son discours, ses méthodes.
«
Je sens qu'il est nécessaire pour les joueurs qu'ils voient autre
chose aujourd'hui. Un nouveau coach pourra redonner une dynamique,
avec de nouvelles méthodes, de nouvelles habitudes, un nouveau
discours », reconnaît le technicien. C'est aussi cela la gestion
humaine d'un groupe, ou des habitudes, un certain confort finissent
toujours par s'installer...
Quant
à Frédéric Faucoulange, son aventure razacoise n'est probablement
pas la dernière qu'il connaîtra, lui qui tient tant aux valeurs
qu'il peut véhiculer : « Le football apporte de vraies valeurs
humaines importantes dans la vie quotidienne, il faut continuer à
les défendre. Entraîner, j'aime ça, j'y prends du plaisir ».
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