A
mi-saison, le manager du club Michel Cassier fait un état des lieux
sur la situation sportive et la gestion du club du Bergerac Périgord
Pourpre Handball.
Au second plan, juste derrière Sébastien Eyheramono, Michel Cassier n'est jamais loin des joueuses. © Eva FG |
A
Bergerac, que ce soit au gymnase d'entraînement Roland Dubos du
barrage ou à la salle Louis Aragon de Picquecailloux, Michel Cassier
est un personnage emblématique du BPPH. Il y a signé sa première
licence, de joueur, en 1971. Depuis, il a toujours suivi, de près
ou de loin, son club de cœur.
Le passionné
Après
avoir joué dix ans en senior à Montpon, en N3, il revient pendant
dix ans à Bergerac, comme entraîneur. Au cours des années 2000, il
multiplie les allers-retours avec Bergerac, tentant également une
dernière expérience de joueur à Libourne. Au cours de la saison
2009-2010, il revient encore jouer les pompiers de service à
Bergerac, pour ne plus jamais quitter le club cette fois.
Sa
motivation, sa passion, cette envie débordante qu'il exprime à chaque
entraînement, à chaque match, nul ne l'ignore. Michel Cassier
résume très simplement ce qui le guide : « Je suis un vrai
passionné de ce sport. Dans le handball, lorsque j'en ai eu besoin,
j'ai trouvé des gens qui m'ont aidé, qui m'ont beaucoup apporté.
C'est ce que je veux transmettre à mon tour aujourd'hui ».
Le
manager
Très
présent avec la nationale 1 féminine la saison dernière, le rôle
de Michel Cassier a quelque peu évolué depuis cet été. Comme dans
une suite logique, dans le duo qu'il forme depuis l'été 2014 avec
Sébastien Eyheramono, entraîneur arrivé de Libourne.
«
L'an dernier, c'était du 50/50, car il venait juste d'arriver, et il
y avait aussi la question de managerat de féminines à gérer, alors
que lui n'avait fait que des garçons jusqu'alors », explique Michel
Cassier. Cette saison, la répartition des rôles s'affine entre les
deux hommes, les fonctions se précisent, et le manager Michel
Cassier est de moins en moins présent sur le banc de touche le
samedi soir. « Pour cette deuxième année, j'essaie de plus
apporter la semaine que le weekend », précise-t-il.
Être
manager, c'est un rôle à assumer, un rôle à transmettre aussi,
pour respecter notamment la continuité du travail et de la politique
du club de Bergerac. « On est plus familial que professionnel.
Toutes les filles sont dans le même panier, quel que soit leur
statut. On est très près des joueuses, on les accompagne et on les
aide dans tout ce qui leur arrive, dans le sport et autour »,
détaille Michel Cassier.
En
tant que manager, il se retrouve le garant de ces valeurs, qui font
la force du BPPH pour rester à ce niveau-là de compétition. Au
quotidien, Michel Cassier doit aussi transmettre son expérience à
Sébastien Eyheramono sur la façon de faire avec des filles : « On
est plus dans le relationnel, dans la discussion. Il y a des choses à
ne pas dire ou à dire différemment, alors qu'avec les garçons, on
peut aller plus dans les extrêmes lorsque l'on est dans le feu de
l'action, sans qu'il n'y ait de problème derrière ».
Très
lucide sur son avenir, ses pensées sont tournées en premier lieu
vers le club, vers son sport qu'il aime tant, vers l'idéal qu'il y
défend. « Avec Sébastien, on se connaît bien, il y a parfois des
coups de sang, mais ça s'arrête vite car on se comprend et on se
respecte. Comme on l'a fait avec moi, il faudra un jour que je le
laisse seul travailler ».
Quid du sportif ?
Mais
ce jour n'est pas encore d'actualité, alors que le BPPH est plongé
dans une saison bien compliquée en championnat. Une saison
particulière, entre les modifications de l'effectif et le
calendrier. « L'an passé, l'effectif était peut-être un peu trop
vieux, et cette année il est trop jeune. De même, si la préparation
a été bonne, on a trop peu joué en compétition, alors que la
saison dernière le calendrier avait été très chargé », précise
Michel Cassier.
De
fait, Bergerac est concerné par les deux seuls matchs en retard de
la poule, l'un contre Bouillargues, repoussé le weekend des
attentats de Paris, et l'autre contre Mios, décalé alors que le
club girondin connaissait des problèmes financiers. Ce qui donne
seulement huit journées de championnats disputées. S'y rajoute une
élimination dès le premier tour de la coupe de France, quand le
BPPH avait atteint le quatrième tour l'an passé.
Et
les objectifs de changer, le groupe étant sous la contrainte de
résultats. « On pensait vivre une saison plutôt tranquille, pour
préparer la suivante, mais on se retrouve finalement en difficulté,
à cause notamment de deux contre-performances, contre La Garde et à
Saint Étienne ».
L'une
des caractéristiques du BPPH est finalement son inconstance entre
les matchs mais également sur la durée d'un match. « On est
capable d'être dans le bon esprit, de jouer dans le bon sens, de
mettre de la qualité, et sur l'euphorie, on peut renverser des
montagnes. Mais si l'on rencontre une difficulté, il manque une
joueuse d'expérience capable de calmer les choses et stopper
l’hémorragie », analyse le manager bergeracois.
Chloé Lavaud a fait ses débuts avec la réserve du BPPH. © Eva FG |
C'est
pourtant ce qu'il va falloir parvenir à faire pour éviter de
laisser échapper encore quelques victoires qui tendent souvent les
bras aux bergeracoises. En attendant, le BPPH prépare aussi son
avenir, avec l'arrivée fin 2015 de la jeune gardienne de Mios Chloé
Lavaud, âgée de 20 ans (1m80, 70 kg).
«
Cela nous fait une troisième gardienne de niveau N1. Il y aura une
rotation, pour aider la réserve dans son objectif de montée et
installer une plus forte concurrence à ce poste », estime Michel
Cassier, qui a profité de la disparation du groupe professionnel de
Mios pour appeler la joueuse.
Ne
reste plus qu'à prouver sur le terrain que cette équipe a bel et
bien les moyens de jouer un vrai rôle dans cette poule de N1.
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