Retour
sur la qualification historique des féminines du BPFC ce dimanche, qui leur
permet de figurer parmi les trente-deux dernières équipes encore en
course en France.
C'est
un moment inoubliable, historique, qu'ont vécu les bergeracoises du
BPFC ce dimanche face à Limoges. Sur le terrain, et bien longtemps
après dans la soirée. «
C'est magique »,
confiait la capitaine Amandine Carrié. «
On fait partie des trente-deux meil-leures équipes de France »,
renchérissait Sindy Busillet.
Et
pourtant, la victoire a été longue à venir, face à une équipe de
Limoges favorite de cette rencontre. « Au départ, la
motivation, le challenge et la vraie possibilité de se qualifier
pour les seizièmes a été positive. Mais au final, cela a engendré
trop de pression. Au début, on a fait la différence, on s'est créé
plusieurs situations, des centres, des frappes. Mais après, on a
manqué de simplicité, de mouvements, de folie pour passer »,
confiait avec beaucoup d'humilité Lise Lachaud, capitaine limougeaude
expérimentée, passée par la D1 à Issy.
Après
dix premières minutes où Limoges a été effectivement supérieur, le
match s'est rééquilibré, avec une équipe de Bergerac sûre de sa
force, très bien en place, et qui a fait peu à peu monter son bloc
d'un cran. «
Les consignes étaient d'attendre sur le début de match, pour
bien analyser, avant de monter et de plus les presser. On a su les
déstabiliser, les mettre sous pression, en jouant notre jeu, simple,
vers l'avant »,
analysait Sindy Busillet, milieu défensif locale.
Son
équipe a proposé une copie quasi-parfaite tactiquement, avec un bloc
équipe resté bien en place, coulissant bien, et faisant un pressing
intelligent. Suffisant pour contrer la supériorité offensive de
Limoges, formée par le trio Lachaud/Antraygue/Mbazogho Ndong
technique, rapide, et qui combinait bien.
Pourtant,
après la pause, ce sont bien les visiteuses qui ont pris les
devants. A la passe, Patricia Mbazogho Ndong, arrivée récemment au
club. A la conclusion, sa capitaine. Pour la première, internationale gabonaise, « il a
manqué une réaction, un sursaut d'orgueil, alors que l'on dominait
». Des propos partagés par son coach Vincent Vivolo : « On leur a
permis de revenir dans le match, et elles en ont profité. Bergerac a
livré un vrai match de coupe et a mis les ingrédients nécessaires
pour aller chercher cette qualification ».
Une
équipe soudée
Même
menées 1-0, jamais les bergeracoises n'ont paniqué. « On se doutait
que le match allait reprendre comme en début de première mi-temps.
Mais le fait d'être mené, la sortie sur blessure de notre défenseur
central, il fallait tout ça aussi pour réagir », expliquait la
capitaine du BPFC Amandine Carrié.
Limoges
reste pour sa part une nouvelle fois bloqué à ce stade des
trente-deuxièmes de finale. Mais il faudra vite se remobiliser,
d'autres échéances sont à venir en championnat. Pour Patricia Mbazogho Ndong, « c'est une
déception, on espérait aller plus loin. Mais on a une équipe
d'avenir, dans laquelle je me sens bien, il faut se reconcentrer sur
la montée en D2 que l'on vise ».
Un
objectif que Lise Lachaud a forcément en tête. Pour elle, cette
défaite n'est pas forcément préjudiciable. Son discours était clair
: « Perdre ce match, c'est aussi décevant par rapport au jeu montré
à un public venu nombreux pour voir du football féminin. Cette
défaite va nous permettre de nous remettre en question. Il faut
prouver sur le terrain, dans les actes, ce que l'on veut faire, avec
plus d'humilité ».
L'avenir,
les bergeracoises n'y pensaient pas dimanche soir. L'heure était
logiquement aux réjouissances. « On a un vrai groupe, une ambiance
qui apporte un petit plus sur ce genre de matchs. Sur la fin, on avait plus envie qu'elles. Personnellement, c'est ma dernière année, je
la vis à fond et c'est vraiment extraordinaire de réaliser ces
performances à ce moment-là »,
avouait Amandine Carrié, auteure de la passe décisive et du penalty
vainqueur.
Depuis
son banc de touche, Serge Pialat, le technicien bergeracois, arrivé
cet été à la tête de l'équipe, a pu profiter
pleinement du match, même s'il aura été finalement parfois plus
nerveux que ses joueuses sur le terrain. «
C'est un groupe nouveau, certaines ne jouaient même pas au foot l'an
dernier. Mais cette équipe a une grosse énergie, et surtout, elle
est sûre de sa force et de son jeu, avec une sérénité qui me
plaît beaucoup »,
expliquait-il.
Suffisant
pour arracher la victoire aux penaltys et s'offrir le droit de rêver
en seizièmes de finale. Déjà, pour le staff comme pour toutes les
joueuses, l'envie est la même : « On veut tirer une grosse équipe,
le PSG ou Lyon au mieux, pour connaître un match contre une D1,
profiter vraiment d'être arrivé à ce stade de la compétition »,
reconnaissait Sindy Busillet. L'adversaire sera désigné ce mercredi 13 janvier
à 12h, pour un match prévu le 31 janvier.
Le compte-rendu détaillé du match ici.
Le compte-rendu détaillé du match ici.
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