A la réception d'un centre de Camus, Zaïda a marqué de la tête le seul but de ce match aller de barrages contre Vesoul. © Sylvain Desgroppes. |
Pour
la troisième fois de son histoire, Bergerac disputait ce dimanche un
premier tour de barrage d'accession à la D2. Et pour la troisième
fois aussi, cela commençait par un match aller à domicile. Mais la
grande nouveauté est que cette fois, le BPFC s'est imposé sur son
terrain et peut voyager au retour avec d'autres certitudes. Même si
tout reste ouvert face à une valeureuse équipe de Vesoul, qui aura
tenté des choses dans cette confrontation plaisante et ouverte.
Le
match aura en effet été équilibré, chacun ayant ses temps-forts.
À commencer par les locales, extrêmement déterminées pour éviter
les déconvenues vécues lors des saisons 2015-2016 contre l'AG Caen
et 2016-2017 contre Mérignac-Arlac, mais aussi pour se rattraper
après les deux récentes défaites chez la réserve des Girondins de
Bordeaux en quart de finale de la coupe régionale (4-0) et contre
Trélissac en finale de la coupe de Dordogne (4-3).
Saudubois
allume les premières mèches avec sa vitesse, d'abord par un bon
débordement sur le couloir droit (3e), puis dans l'espace plein axe
sur une ouverture de Carrié, où elle est reprise au dernier moment
par Condolf (4e). C'est ensuite Zaïda qui se met en évidence et
sert Carrié, dont la frappe est trop sur la gardienne (5e), avant
que Camus ne voie son tir fuir le cadre (6e). Avec de l'envie, du jeu
vers l'avant et beaucoup de mouvements, Bergerac domine.
C'est
donc tout logiquement que sur une touche côté droit, Camus
s'échappe et parvient à servir Zaïda sur son centre pour
l'ouverture du score. L'attaquante a croisé son appel dans
l'intervalle entre les deux défenseurs centrales, et seule à six
mètres plein axe, elle ne manque pas cette occasion, plaçant sa
tête sous la transversale (1-0, 10e). Vesoul tente alors de réagir,
avec une première frappe cadrée dans ce match, l'œuvre de Durand,
que Claret parvient à capter.
Après
ce quart d'heure de folie, les haut-saônnoises trouvent enfin des
solutions tactiques pour bloquer le jeu rapide de Bergerac vers
l'avant, et mieux cadrer Carrié, trop souvent libre d'organiser le
jeu. Il reste cependant difficile pour les visiteuses de s'approcher
du but bergeracois, en dehors d'une nouvelle frappe de Durand, trop
peu appuyée (24e). Vesoul a monté son bloc et gagne plus de duels
au milieu, là où tout se décide.
Tout
reste possible
C'est
d'ailleurs en reprenant le dessus par son trio axial composé de
Longeaud, Stetic, et Carrié, que Bergerac finit mieux le premier
acte. La frappe de Zaïda, bien décalée par Carrié après un jeu
en triangle, le prouve (33e). La fin de la première période est
équilibrée, jusqu'à l'entrée des arrêts, où sur une mauvaise
réception après une sortie au sol de Claret dans sa surface, Stahl
se fracture l'humérus. Le match sera interrompu trente minutes, le
temps de l'intervention des pompiers.
Le
jeu doit reprendre pour deux minutes, afin d'aller au bout du temps
additionnel, avant que l'arbitre ne renvoie les deux équipes aux
vestiaires pour quinze minutes. Au moment de reprendre pour la
deuxième période, cela fait donc plus de quarante-cinq minutes que
les deux équipes ne jouent plus... Ce qui peut expliquer le manque
de rythme en début de seconde période. Pendant un quart d'heure, le
jeu est haché, entre imprécisions techniques et manque de
mouvement.
Seule
une frappe de Zaïda, hors-cadre, réveille le public (50e). C'est
ensuite Vesoul qui accélère et tient le ballon. Gregy, montée d'un
cran en attaquant de pointe suite à la blessure de sa coéquipière,
pose beaucoup de problèmes avec sa capacité à jouer dos au but, sa
maîtrise technique, et sa lecture du jeu. Les visiteuses trouvent de
meilleurs enchaînements mais manquent de justesse, alors que Rose se
heurte à Claret sur un face-à-face (75e).
Cette
occasion, la plus franche de Vesoul, symbolise autant le temps faible
bergeracois que le temps fort de leur adversaire. Sur le banc, Serge
Pialat réveille son équipe pour qu'elle resserre son bloc défensif
et remette le pied sur le ballon avec plus de sérénité et de
maîtrise. Ce qui est fait dans le dernier quart d'heure, notamment
par Camus, très active sur l'aile gauche. Son centre à ras de terre
est dévié par Leveque qui a bien coupé au premier poteau, mais
Bauer s'interpose (77e).
La
gardienne dévie ensuite du bout des gants une frappe de Leveque
(84e), et détourne du pied une reprise de volée de Stetic (87e). De
quoi éviter une plus large défaite. Avec ce succès, un premier pas
est fait pour Bergerac, qui a montré plus de pragmatisme, de
solidité tactique, et d'expérience que lors des années
précédentes. Mais il reste du travail samedi prochain pour espérer
se qualifier au deuxième tour.
Serge Pialat : « Il n'y a pas de frustration mais peut-être quelques regrets quand même sur la première période, on a dominé et on aurait pu tuer le match. Il y a ensuite ce fait de jeu, et entre la longue coupure, plus le match de mercredi que l'on avait dans les jambes, on a eu du mal à remettre du mouvement. On a eu ensuite un trou de quinze minutes où l'on a vraiment été en difficulté, mais on a su tenir, avant de mieux finir avec trois situations. C'était un match pour grandir, se donner les moyens de faire quelque chose au retour, avec le score pour nous au lieu de courir derrière. On a fait de gros progrès sur l'application des consignes, la concentration, et on a été décisionnaire, on a imprimé notre rythme dans ce que l'on voulait faire. Mais le retour ne sera pas facile pour autant. On a un but d'avance, ce ne sera sûrement pas suffisant, et on ne pourra pas se contenter d'attendre là-bas ».
Bergerac
– Vesoul
Mi-temps : 1-0
Score final : 1-0
Buteuse : Zaïda (10e)
pour Bergerac.
Avertissement
: 0
Expulsion : 0
Bergerac
: Claret – Taule, Martin, Cerdan, Goubie – Longeaud, Stetic
(Sardella, 88e) – Zaïda (Drouault, 83e), Carrié (cap.), Camus –
Saudubois (Leveque, 61e). Entraîneurs : Serge Pialat, assisté de
Thierry Duponteil. Remplaçantes :
Flamain, Soriano.
Vesoul
: Bauer – Monasson (Jourdet, 82e), Mairot, Kesseng (cap.), Condolf
– Gregy, Colney, Rose – Stahl (Billotte, 45e+1), Durand, Guedra
(Bavard, 74e). Entraîneur : Simon Nardi.
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