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La finale est l'occasion pour les antonnais de retrouver le sourire, eux qui descendent de R2 à R3 après une saison difficile. © Droits réservés. |
Conclusion
d'une journée de finales de coupes que l'on espère spectaculaire à
Rouffignac, la coupe de Dordogne est le plus souvent la propriété
des clubs de ligue du département. Lors des quatre dernières
éditions, ils ne sont même que deux à s'être partagé les
trophées : Montpon, vainqueur en 2015 et 2018 (et finaliste en
2016), et Trélissac B (vainqueur en 2016 et 2017). Cette année, il
y aura donc au moins une nouveauté.
Même
si la réserve de Bergerac n'est pas totalement en terre inconnue,
elle qui s'était hissée jusqu'en finale l'an dernier, se faisant
surprendre par Montpon, alors en R4. Mais depuis, l'équipe a encore
progressé, pour accrocher cette saison la troisième place de sa
poule de R1. « Il y a une satisfaction personnelle à ce que le
travail sur la durée se traduise au classement, même si ce qui
m'intéresse, c'est surtout la progression individuelle des joueurs
dans le projet bergeracois », juge Karl Ateba.
Avec
un groupe renouvelé autour de jeunes joueurs, ce dernier a travaillé
toute la saison, dans un championnat qui n'aura pas été si simple à
négocier. « Les résultats ont montré qu'il fallait être patient
pour que le groupe arrive à maturité », ajoute le coach. C'est
avec moins de sourires que se présente Antonne, qui à l'issue d'une
saison compliquée, va retrouver le niveau R3 qui était le sien il y
a un an encore, avant la réforme des divisions.
La
saison aura été longue, notamment pour le coach Frédéric Muller,
en proie à des difficultés au sein de son groupe et qui aura fait
des choix en fin de championnat. « J'ai déjà tourné la page pour
me tourner vers l'avenir. Finalement, maintenant que le championnat
est fini, je me sens mieux, il y a eu tellement de choses compliquées
», lance-t-il. « On n'oublie pas tout pour autant, il y a des
jeunes qui ont progressé et avec qui il sera intéressant de
travailler pour le club », ajoute-t-il.
Face
à tant de péripéties, aussi bien figurer en coupe pourrait presque
paraître paradoxal. « La priorité était le championnat. En coupe,
c'est venu au fur et à mesure, on a fait du coup par coup »,
reconnaît le coach antonnais. Cela n'empêche pas Karl Ateba d'être
sur ses gardes : « Antonne reste une équipe qui a du talent et de
l'orgueil. Parfois, la coupe est aussi une manière de retrouver du
plaisir dans une saison manquée ».
De
la rotation
Après
des championnats éprouvants en ligue, les deux clubs ont besoin de
se faire plaisir, mais doivent gérer l'approche de cette rencontre
aussi bien mentalement que physiquement. « L'idée a été de rester
concentré sur les jeunes avec qui j'ai voulu travailler pour
progresser, et c'est intéressant car ils seront encore là dans
l'avenir », explique par exemple Frédéric Muller. Le cheminement
bergeracois est différent, même si le résultat est le même.
«
La coupe me permet de donner du temps de jeu à ceux qui en ont moins
en championnat, elle permet d'accorder aux joueurs un espace pour
qu'ils s'expriment », explique le coach. « J'ai encore en tête la
déception de l'an dernier en finale, je n'avais pas été bon dans
l'approche du match », ajoute-t-il. Celui-ci a donc cherché à
travailler physiquement et a demandé un investissement important
jusque dans la dernière ligne droite de la saison.
Les
faits sont là pour rappeler facilement ses joueurs à l'ordre : des
résultats moins convaincants en fin de championnat, une
qualification très disputée en demi-finale à Mussidan (R3),
l'élimination de Trélisac B à Antonne dans l'autre demi-finale...
Le BPFC est prévenu, en coupe, tout est possible, et les écarts sur
le papier sont loin de se traduire sur le terrain. Le moindre
relâchement se paie cher, il faut donc une concentration maximale.
«
La volonté a été de travailler de façon importante jusqu'au bout
de la saison, pour ne pas faire comme l'an dernier, mais au contraire
rester compétitif. Surtout que je m'attends à un vrai défi
athlétique contre une équipe qui n'a rien à perdre », analyse
Karl Ateba. Sur ce point, il n'a pas tort, comme le confirme son
homologue d'Antonne : « On doit y aller sans aucun complexe, ne pas
se positionner en Petit Poucet mais jouer comme on est capable de le
faire ».
De
quoi faire monter la pression sur deux jeunes groupes pour lesquels
le mental va compter. « Ma seule crainte est sur le début de match,
si l'on se retrouve vite mené, ce sera difficile mentalement. Mais
si on passe les trente premières minutes... », lance encore
Frédéric Muller. « Cela va se jouer sur l'état d'esprit et
l'implication collective. Ce sera celui qui sera au-dessus dans les
duels et qui prendra le jeu à son compte qui fera la différence »,
conclut Karl Ateba.
Antonne
(R2) – Bergerac B (R1)
Stade municipal de
Rouffignac, coup d'envoi ce jeudi à 18h30.
Arbitres : Jérôme Grandcoin,
assisté de Patrick Delmond et Philippe Crochet.
Le
groupe d'Antonne : Aït Oukharaz, Bourjot, Brugère, Chabernaud,
Dessolas, Diallo, Failly, Koffi, Leroux, Morin, Morsanic, Muller,
Roche, Seignet. Entraîneur : Frédéric Muller.
Le
groupe de Bergerac
B
: Fekirini, B. Fofana, S. Fofana, Frouin, Khadri, Kouassi, Koutar,
Lebouc, Lucien, North, Obiang, Pasini, Poirier, Pourtuguez, Salem,
Sindoussoulou, Sokmak, Torres. Entraîneur
: Karl Ateba.
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