Ludovic Buisson est arrivé à Thiviers en 1991, restant depuis fidèle à son club de cœur. © Droits réservés. |
Si
Ludovic Buisson a pris la coprésidence de La Thibérienne à l'été
2017, ses premiers jours dans le club de son village remontent à
quelques années auparavant. « Thibérien depuis toujours », comme
il se définit lui-même, Ludovic Buisson a rejoint son club en 1991,
à 14 ans, en tant que joueur. Mais il prendra immédiatement une
double casquette, encadrant une équipe de poussins.
À
42 ans, et après donc 28 ans au club (soit les deux tiers de sa
vie), ce dernier connaît parfaitement l'institution. Joueur jusqu'à
dix-huit ans seulement, il s'est ensuite consacré à l'encadrement,
avant d'être entraîneur et donc depuis bientôt deux ans
coprésident. Un parcours rare de par sa fidélité à ses couleurs,
sa longévité malgré son jeune âge, et surtout son très court
passé de joueur de football, qui ne l'empêche pas d'avancer.
Il
n'aura joué qu'en jeunes, jusqu'à 1995. « J'ai vite vu que je
n'étais pas fait pour ça. J'avais pris dès le départ une
génération en tant qu'éducateur, je l'ai suivi jusqu'au bout, on a
gagné une coupe de Dordogne, on est monté en régional... »,
commence Ludovic Buisson. La liste de son palmarès est longue, à
l'image de son dévouement pour les équipes de jeunes et la
formation au sein de son club.
Mais
cela ne s'arrête pas là. Car ce dernier est aussi entraîneur
adjoint de l'équipe fanion pendant plusieurs années, aux côtés
notamment de Franck Puybonnieux, aujourd'hui à Brantôme (R3), ou
plus récemment de Dragan Keserovic (entraîneur actuel de Boulazac,
R1). « Je cumulais les deux fonctions, éducateur et entraîneur, et
au bout d'un moment, j'ai eu besoin d'une coupure », glisse-t-il
tout de même, prenant une année sabbatique en 2013-2014.
Il
en reviendra avec un nouveau rôle à la clé : entraîneur de la
réserve, pendant trois ans. Vient alors le tournant en 2017, lorsque
Bernard Lagarde, président depuis 2006, prend du recul. « Sous son
impulsion, Jean-Marie Guérin, un ancien du club, était pressenti,
mais il ne voulait pas être seul. J'ai proposé mon aide, et quand
les choses se sont mises en place, j'ai finalement eu ce rôle de
coprésident », explique Ludovic Buisson humblement.
Un
travail à plein temps
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Ludovic Buisson, à gauche, a pris depuis 2017 la coprésidence de La Thibérienne avec Jean-Marie Guérin (à droite). © La Thibérienne. |
Dans
la répartition des tâches, c'est du domaine sportif qu'il doit en
particulier s'occuper. Et dès son arrivée, avec le départ de
Dragan Keserovic et son propre arrêt avec la réserve, il aura fallu
qu'il trouve deux entraîneurs. Avant de recommencer ce travail cet
été avec l'équipe fanion, Acacio Filipe arrêtant le coaching
après un an seulement, pour des raisons personnelles. Et tout cela
n'est qu'une tâche parmi d'autres.
Car
Ludovic Buisson ne se contente pas de dresser une liste de noms et de
licences pour son club. Le contact avec les autres, le relationnel,
la communication font partie de son travail quotidien pour s'assurer
que le club et notamment le groupe fanion vit bien. « Je parle
beaucoup avec les coaches, je suis aussi à l'écoute des joueurs...
Sur tous les plans, les choses se passent bien, seuls les résultats
ne suivent pas », explique-t-il.
La
complexité du travail du président ne s'arrête pas au sportif.
Elle concerne aussi l'école de football à structurer, le
relationnel à entretenir avec les jeunes du secteur pour continuer
d'approvisionner l'équipe senior, les infrastructures à entretenir
et à développer, le sponsoring et la gestion du budget. Pas simple
pour un club situé en bas du régional, dans une zone du département
qui n'est pas aussi dynamique que peut l'être Périgueux.
«
Exister à ce niveau est compliqué pour tout le monde. C'est encore
plus le cas pour nous, on est un peu isolé au nord du département,
la situation économique n'est pas simple, il n'y a pas toujours le
travail ou les formations pour permettre aux joueurs de rester sur
place », analyse sans détours le coprésident. Celui-ci ne se
décourage pas pour autant. Même cette saison, avec une équipe
classée avant-dernière de sa poule de R3 et en danger de
redescendre en district.
Évidemment,
l'envie est là de se maintenir, et Ludovic Buisson affirme y croire
pleinement, sans faire pour autant de catastrophisme en cas de
relégation. Quoi qu'il arrive, impossible pour lui de lever le pied.
« Il y a un noyau dur de sept ou huit dirigeants amoureux du club.
J'ai un lien fort, un réel attachement avec La Thibérienne. C'est
mon club de cœur, si je devais en partir, ce serait pour arrêter,
je ne pourrais pas aller ailleurs », conclut-il.
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