Bergerac trace son chemin

Après vingt minutes très accrochées, Bergerac a largement dominé ce derby et prend une victoire de plus dans sa course à la première place.

Les bergeracoises, ici Camus face à la défense du TFC,
ont dominé le derby pour s'imposer logiquement 0-2.
© Sylvain Desgroppes.

C'est par un désormais traditionnel derby entre les féminines de Trélissac et de Bergerac que se lançait la phase retour de R1F ce weekend. Une opposition normalement en faveur du BPFC, même si un doute pouvait subsister en raison du précédent match entre les deux équipes, une victoire du TFC aux tirs au but en coupe de France. Dans cette idée, les locales ont d'ailleurs très bien commencé, mais l'ouverture du score de leur adversaire aura fait très mal.

En effet, dès le coup d'envoi et la première relance de Bergerac, le pressing des filles de Paul Charron est très haut. La perte de balle provoquée se transforme déjà en une première frappe dangereuse pour le TFC. Peut-être surpris, le BPFC ne parvient pas à enchaîner, à imposer son style de jeu et ses circuits préférentiels, et perd vite le ballon, face à un adversaire qui met immédiatement de la verticalité et recherche de la profondeur.

Cependant, sur un bon geste technique et une orientation du jeu, Stetic lance Masdupuy couloir droit. Son centre dangereux est intercepté au premier poteau par la gardienne (8e). Bergerac trouve maintenant des solutions, et malgré une tentative lointaine d'Archer (10e), c'est encore et toujours par Stetic que vient le danger. En faux meneur de jeu, la bergeracoise se balade entre les lignes, et déclenche les actions les plus dangereuses par sa capacité à éliminer et éclairer le jeu.

C'est le cas sur cette ouverture pour Carrié. Le centre de la capitaine est repoussé sur Goubie puis Masdupuy, qui décale Zaïda, dont la frappe cadrée est facilement captée par Hillairet (13e). La pression se précise, et c'est finalement sur un coup de pied arrêté que la différence se fait. À la baguette, Carrié, excentrée à droite, à la réception, Masdupuy, pour l'ouverture du score qui va tout changer dans cette rencontre.

Bergerac déroule

En effet, à partir de ce premier but, Trélissac va reculer. Face à une équipe en pleine confiance et désormais en tête au score, le TFC, sans baisser les bras, semble abandonner ses bonnes intentions dans le pressing haut. Avec plus de temps dans la construction, Bergerac se régale. Masdupuy est encore dangereuse (30e), Stetic est insaisissable... Si les visiteuses ont du mal à concrétiser leur domination, la situation est brûlante devant le but d'Hillairet.

C'est donc tout logiquement que le 0-2 intervient. Sur un centre à raz de terre de Taule, Carrié est esseulée au point de penalty. Elle oriente son contrôle et glisse dans l'intervalle à Stetic, qui arrive lancée et croise parfaitement sa frappe (36e). Cette même Stetic est proche du doublé avant la pause, d'une frappe puissante de vingt mètres qui touche la barre transversale puis le poteau avant de rebondir devant la ligne et de sortir (41e)...

Évidemment, le plus dur est fait à la pause. Trélissac semble accuser le coup physiquement et surtout moralement. Sur sa lancée, le BPFC veut encore asseoir sa victoire, mais la tête de Zaïda sur corner est au-dessus (48e). Homedes tente de réveiller les siennes avec une occasion sur corner (53e), mais sa frappe n'est pas cadrée, et c'est bien Bergerac qui dirige les débats désormais, tenant la possession et remportant une majorité de duels dans l'entrejeu.

La frappe de Carrié passe très près de la lucarne (57e), celle de Stetic juste au-dessus de la transversale suite à un bon jeu en triangle (59e). Même si le rythme a baissé, les combinaisons du duo Carrié-Stetic font mal aux trélissacoises, tout comme l'entrée de Saudubois. Il ne manque que la qualité dans la finition et dans la prise de décision sur le dernier geste pour que le score ne soit plus élevé. Le BPFC s'impose logiquement 2-0 et prend la tête de la poule.

Paul Charron : « C'est un match à notre image. On est capable de faire des choses quand on est à 100%, avec du pressing, l'envie de jouer. Mais moralement, quand on prend un but, on perd confiance en nous et en notre potentiel offensif. C'est pour cela que je savais que celui qui marquerait le premier prendrait un vrai ascendant psychologique. Dommage que ce soit sur un coup de pied arrêté. Pour nous, il faut trouver plus de réussite devant le but, passer ce cap offensif, pour garder de la constance dans la volonté collective d'aller marquer un but de plus que l'adversaire, et ne pas devenir une équipe qui, quand elle prend un but, pense à ne plus en prendre ».

Serge Pialat : « On s'attendait à connaître quelques difficultés en début de rencontre, tout d'abord parce que c'était un match de reprise, mais aussi parce que l'on avait imaginé ce pressing très haut qu'allait imposer Trélissac, comme en coupe de France. Cela nous a perturbé pendant quinze minutes, puis on a remis le pied sur le ballon, on a trouvé des solutions. A 0-1, on sentait qu'il n'y a avait plus de match, on avait la possession, on faisait tourner, on a trouvé de la qualité technique, de la fluidité dans le jeu, de la mobilité. Tout cela était dans ce que l'on avait décidé de mettre en place, et je suis très satisfait de cette première période. Je le suis un peu moins de la deuxième. Certes, le match a été à sens unique, on a maîtrisé et on n'a pas été mis en danger. Mais on aurait pu aggraver le score, on a fait preuve d'un peu de facilité, de décontraction, on a oublié de terminer les actions en voulant faire la passe de trop ».

Trélissac – Bergerac

Mi-temps : 2-0

Score final : 2-0

Buteuses : Masdupuy (20e), Stetic (36e) pour Bergerac.

Avertissement : Homedes (77e) pour Trélissac.

Expulsion : 0

Bergerac : Claret – Taule, Martin, Cerdan, Goubie – Camus, Chaboisseau, Masdupuy, Carrié – Stetic, Zaïda. Entraîneurs : Serge Pialat, assisté de Thierry Duponteil. Entrée en jeu : Saudubois.

Trélissac : Hillairet – Simon, Carbonnière, Homedes, Frémont – Archer, De Sousa (cap.), Celotto – Parmentier, Thomasson, Sudrie. Entraîneur : Paul Charron. Entrées en jeu : Marcon, Martins, Mi. Morini.