lundi 21 janvier 2019

Déjà la tête ailleurs

Avec un effectif amoindri par les blessures, Bergerac n'a jamais réellement cru en la victoire ce weekend, et se tourne déjà vers les playdown.

A l'image de Kablouti, le BPPH
a besoin de temps pour revenir en meilleure forme.
© Archives Claude Chastenet.
De l'espoir, il y en avait peu dans la voix de Michel Cassier avant la rencontre de ce weekend à Cannes. Il est vrai qu'entre des résultats catastrophiques depuis le début de la saison (dix défaites en autant de journées), et une série de mauvaises nouvelles s'abattant sur son effectif, il était difficile de rester positif en se rendant à Cannes. Ce match qui pouvait être une étincelle de folie dans cette triste saison est vite devenu un déplacement galère.
Privé de deux de ses gardiennes, le coach du BPPH plaçait tous ses espoirs en Hegesippe, elle-même gênée par des douleurs au genou. Sur le terrain, Bergerac devait aussi faire sans ses deux arrières shooteuses Titou et Kuridza, ni sa pivot Fayemendy. Soit trois des quatre meilleures buteuses absentes pour blessure. Quand la dernière joueuse de ce quatuor, Hodosi, évoluait avec quelques douleurs, comme Dabo ou encore Kablouti.
« Quand on regardait notre effectif, avec autant de blessés, on souhaitait déjà ne pas avoir de blessées supplémentaires. L'idée était de faire déjouer l'adversaire et de voir si à un moment, le match pouvait nous permettre d'espérer », glisse le coach. Malheureusement, le scénario du match ne va justement pas laisser beaucoup d'espoirs. Car comme contre Mérignac, Bergerac loupe son entrée en matière.
Si Michel répond à Bellonnet après deux minutes, plus rien ne se passe derrière. Bellonnet et Arsenijevic s'en donnent à cœur joie, et le score enfle sans que le BPPH ne puisse réagir (7-1, 8e). Il faut attendre neuf minutes et un but de Dabo pour que les périgordines se réveillent enfin, et effectuent un premier rapproché (9-5, 14e). Bien décidé à ne pas laisser les locales s'imposer si facilement, Bergerac insiste.

Place aux jeunes
Dans la lignée d'Hodosi et Michel, qui en sont déjà à cinq et trois buts à elles deux, le BPPH n'est plus qu'à deux unités de Cannes (14-12, 23e). « Dès que l'on a joué et travaillé ensemble dans les montées de balle, on est revenu », apprécie le coach. La pause est sifflée sur un score de 18-14 qui laisse encore beaucoup de possibilités au BPPH. Même si le contexte du weekend et d'un effectif amoindri signifie aussi quelques doutes dans la capacité à durer dans le match.
« À la mi-temps, l'équipe était dans un esprit positif grâce à sa bonne réaction. Même si physiquement, je savais que l'on aurait du mal, on sentait aussi que l'on avait des possibilités », ajoute Michel Cassier. Malheureusement, au retour des vestiaires, une mauvaise entame combinée à une infériorité numérique mal gérée, et c'est tout l'édifice qui s'effondre. Castagna est la seule à faire face en marquant les trois premiers buts de son équipe (24-17, 36e).
Mais le collectif cannois est plus constant, sûr de sa force, et creuse patiemment un écart irrémédiable (33-23, 48e). Cette fois, le résultat semble entendu. Deschildre, Dupont, Laudu, c'est la jeunesse périgordine qui est sur le terrain, et en profite pour scorer. Mais quand Ididder marque sur un jet de spet mètres à quatre minutes de la fin, il reste un maigre espoir (35-30, 56e). UN espoir anéanti par Joly, toujours aussi performante.
L'ailière termine la soirée avec douze unités, prouvant que Bergerac lui réussit bien (six et onze buts l'an dernier, dix au match aller cette saison). Cannes s'impose logiquement. Pour le BPPH, il reste encore trois rencontres avant de basculer dans les playdown. Trois rencontres avec peu d'ambition face aux trois premiers. Reste l'envie de travailler et d'espérer que l'effectif se soigne avant le mois de mars...
Michel Cassier : « Je crois qu'au début du match, on n'y a pas cru réellement. Avec les conditions de ce match, on n'avait pas le moral et cela peut se comprendre. J'ai pris un temps-mort rapide pour se reprendre. On a mis plus d'agressivité en défense, en montant plus haut, et cette montée en régime nous a permis d'être plus incisifs dans les duels pour trouver des décalages. Malheureusement l'écart s'est vite recréé en deuxième période et c'est devenu compliqué. Mais les jeunes ont prouvé qu'elles avaient des capacités, Deschildre et Dupont par exemple ont confirmé, quand Castagna et Laudu ont aussi montré des choses positives avec plus de temps de jeu. On a un mois et demi pour préparer les playdown. Les trois matches à venir ne serviront à rien sur le plan comptable, mais on va s'en servir pour travailler pour la suite ».

Cannes – Bergerac

Mi-temps : 18-14
Score final : 41-32

Exclusions temporaires : Plazanet (24e, 56e), Joly (30e), Bellonnet (34e), Margerit (50e) pour Cannes. Deschildre (40e) pour Bergerac.
Expulsion : 0

Cannes. Gardiennes : Moreau, Scolastica (cap.). Joueuses : Arsenijevic (3), Bellonnet (9), Brame (1), Chatelet (4), Gracia-Arderiu (1), Joly (12), Manaut Caixal (6), Margerit (3), Pataud, Plazanet (2). Entraîneur : Jean-Louis Leblond.

Bergerac. Gardienne : Hegesippe. Joueuses : Castagna (3), Dabo (4), Deschildre (2), Dupont (4), Handy, Hodosi (7), Ididder (5), Kablouti, Laudu (3), Michel (cap.) (4), Zanelli. Entraîneur : Michel Cassier.

Le classement après onze journées














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Plan de Cuques 29 11 8 2 1 332 290 42

2 La Rochelle 26 11 7 1 3 336 306 30

3 Mérignac 25 11 7 0 4 339 285 54

4 Celles sur Belle 25 11 6 2 3 272 255 17

5 Le Pouzin 21 11 5 0 6 347 327 20

6 Cannes 19 11 4 1 6 299 295 4

7 Bouillargues 19 11 4 0 7 280 318 -38

8 Bergerac 11 11 0 0 11 251 380 -129












Les meilleurs buteuses bergeracoises







Buteuses Buts Matchs Buts/matchs

Hodosi 37 7 5,29

Titou 34 5 6,80

Kuridza 34 9 3,78

Fayemendy 28 10 2,80

Ididder 28 11 2,55

Dabo 25 9 2,78

Michel 23 11 2,09

Dupont 22 11 2,00

Deschildre 5 11 0,45

Laudu 5 11 0,45

Castagna 4 3 1,33

Zanelli 3 6 0,50

Kablouti 2 3 0,67

Handy 1 3 0,33

Ialomiteanu 0 1 0,00

Kangah 0 5 0,00

Hegesippe 0 11 0,00






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