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A l'image de son arrière Kuridza, très peu utilisée, Bergerac a fait tourner son effectif ce weekend en coupe. © Archives Claude Chastenet. |
Pour la première
fois de la saison, le BPPH mettait de côté ce weekend la morosité
du championnat de D2, où les filles désormais entraînées par
Michel Cassier n'ont pas gagné une seule rencontre sur la phase
aller de poule, pour se concentrer sur une toute autre compétition,
la coupe de France. Au programme de ce 32e de finale, un déplacement
chez le voisin de Bègles, club de N1. Deux équipes qui se connaissent parfaitement.
L'an dernier,
Bergerac et le CAB avaient lutté jusqu'à la dernière journée en
N1, les périgordines montant en D2 à la différence de buts face à
leurs homologues girondines. Troisièmes de leur championnat cette
saison, les béglaises souhaitaient prendre leur revanche, en même
temps qu'elles avaient l'occasion d'un vrai test. En face, pour
Bergerac l'optique était tout à fait différente, le staff ayant
choisi de faire tourner et de gérer, en préparation du match du
Pouzin.
Il faudra attendre
près de trois minutes pour voir le premier but du match, un jet de
sept mètres de Deschildre. « Cela a mis un peu de temps à démarrer
des deux côtés, avec quelques pertes de balle. Puis tout s'est
équilibré, avec de l'application de notre part en défense et dans
le développement du jeu », note Michel Cassier. Le coach voit son
équipe créer le premier petit écart du match à la faveur d'une
série de trois buts consécutifs (5-7, 11e).
En réponse,
Lucile Bruxelles pose un temps-mort pour apporter des réglages au
sein de son effectif (6-8, 15e). Un coaching efficace, puisque les
locales vont même repasser devant (10-9, 21e), dans un chassé-croisé
permanent. « À chaque fois que l'on avait un peu d'avance, on
entrait dans les rotations comme prévu, et du coup l'écart ne se
creusait pas. En défense, on restait solide, mais en attaque moins,
ce qui est logique aussi, les filles se cherchaient un peu », relate
Michel Cassier.
Le BPPH fait
tourner
Malgré une
exclusion temporaire, c'est Bergerac qui continue à faire la course
en tête et gère le match (11-13, 26e). Solide, et mettant de
l'envie sur chaque action, défensive comme offensive, le BPPH tourne
en tête à la pause malgré une nouvelle infériorité numérique
(14-15). « Je préfère que l'on soit agressif plutôt que passif.
Individuellement et mentalement, il y a eu du positif, même si
collectivement, on manquait de réglages », complète le coach
bergeracois.
Ce qui peut
expliquer ce petit regret dans la gestion des derniers ballons du
premier acte. Comptant deux buts d'avance, Bergerac a le ballon en
main. Mais offre une contre-attaque à Bègles. D'une possibilité de
passer à +3, l'écart est réduit à +1. « J'ai profité du retour
aux vestiaires pour revenir là-dessus, et insister sur l'importance
de suivre les consignes, d'être rigoureux et précis. Sans oublier
de souligner les points positifs, notamment en défense », explique
Michel Cassier.
Son groupe repart
très bien en seconde période, par Hodosi et Fayemendy, et prend
trois unités d'avance (14-17, 32e). Pourtant, une fois de plus,
Bègles recolle (18-18, 37e). « On est entré dans les rotations une
fois encore, en donnant plus de liberté aux jeunes. L'objectif était
de leur donner du temps de jeu, et de leur laisser du temps aussi
pour prendre confiance en restant sur le terrain, certaines étant
stressées au départ avant de retrouver leurs habitudes de jeu »,
apprécie le coach.
Personne ne veut
lâcher ce match, et les deux équipes sont toujours au coude à
coude, notamment grâce à Grangy, qui inscrit quatre des sept
premiers buts béglais du deuxième acte (21-21, 43e). Mais une
sanction de deux minutes à l'encontre de Deschildre coûte cher,
avec deux buts encaissés sans en marquer. Pour la première fois du
match, les locales ont plus d'un but d'avance (23-21, 46e), et le
technicien bergeracois casse cette série avec un temps-mort.
Ididder et Hodosi
marquent, et l'écart est réduit à un seul but à six minutes du
terme de cette rencontre toujours aussi tendue (24-23, 54e). Comme
prévu dès le départ, le BPPH termine avec les jeunes joueuses de
la N3. Ces dernières se défendent bien, mais commettent quelques
erreurs coupables en attaque, offrant des buts faciles à Bègles,
qui s'en va ainsi chercher sa qualification. Pour Bergerac, le plus
important est ailleurs, avec la réception à venir du Pouzin.
Michel Cassier : « On s'est servi de ce tour de coupe comme d'un match de préparation. On avait un effectif moitié D2, moitié N3, et on a partagé les temps de jeu de façon équilibré entre toutes les joueuses. Lorsque l'équipe sur le terrain était composée de l'ossature de la D2 en majorité, on a tenu sur quarante minutes en étant le plus souvent en tête. Comme prévu sur la gestion du groupe, c'est la N3 qui a fini la rencontre, et même si cela n'a pas marché, on a vu du positif, les filles se sont démenées en défense et ont montré de bonnes choses. Cela reste un match agréable sur de nombreux points, dans ce qu'ont montré les joueuses présentes ».
Bègles – Bergerac
Mi-temps : 14-15
Score final : 27-23
Exclusions temporaires : Barrus (49e)
pour Bègles. Trajan (21e), Zanelli (29e), Laudu (38e), Deschildre
(45e), Ouhdif (57e) pour Bergerac.
Expulsion : 0
Bègles.
Gardienne
: Niño (15 arrêts). Joueuses : Barrus, Bona (2), Derrien (4), Divic
(4), Dore, Gaschet (5), Grangy (4), Hosteing, Joly, Lacuey (3),
Riffaud (cap.) (2), Seailles (3). Entraîneur : Lucile Bruxelles.
Bergerac.
Gardienne :
Ialomiteanu (9 arrêts).
Joueuses
: Deschildre (3), Dupont (2), Exposito (cap.) (1), Fayemendy (4),
Gillet, Hodosi (7), Ididder (3), Kuridza (1), Laudu, Ouhdif, Trajan,
Zanelli (2).
Entraîneurs
: Michel Cassier, assisté de Christophe Grellaud.
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