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A Antonne, Frédéric Muller a fait le choix de travailler avec un large groupe cette saison. © ASSAC. |
Comme
pour toutes les équipes originaires du district Dordogne-Périgord
ou presque, la saison 2018-2019 est celle de la découverte de
nouveaux horizons. Répartis sur deux poules, où se trouvent à
chaque fois quelques clubs de Gironde également, les trois clubs
périgordins de R2 vont devoir faire face à l'inconnu avec les
équipes de l'ex-ligue du Centre Ouest.
Prigonrieux
voit plus loin
Les
ambitions les plus affirmées sont du côté de Prigonrieux, seule
équipe du département dans la poule B. Après trois ans à la tête
de l'équipe en R3, pour une cinquième, une quatrième, et donc une
troisième place l'an passé, Cyril Holod peut savourer le travail
effectué. « On a reconstitué un groupe avec l'arrêt d'une
génération. On s'est structuré progressivement, et on a bien
installé le système en 3-5-2 », commence le coach.
La
montée en R2 n'est cependant pas un aboutissement. Il s'agit plutôt
d'une étape dans laquelle se stabiliser avant de passer à de
nouvelles ambitions. « On redémarre avec encore de la jeunesse. Il
faut stabiliser le travail fourni, amener du sang frais alors que
deux cadres, Giry et Labussière, vont évoluer en réserve pour
entourer des jeunes aussi », développe Cyril Holod.
La
préparation estivale a envoyé des signes de satisfaction, tout
comme la coupe de France, malgré l'élimination 2-0 à La Brède
(R1). Parmi les meilleurs des nombreux clubs de R3 à avoir été
promus, Prigonrieux peut nourrir des ambitions logiques. «
L'objectif du maintien semble réalisable sans trop de difficultés.
Il faudra l'atteindre assez vite pour travailler à la suite, car les
années suivantes, le nivellement se fera par le haut », juge le
coach.
Ce
dernier va devoir aussi faire avec une inconnue de taille, la
physionomie de la poule, avec six équipes venant des deux
départements des Charentes. « Cela joue plus au ballon, avec
beaucoup de technicité. Il y aura peut-être moins de contacts, mais
il faudra beaucoup de concentration face à l'intensité du jeu »,
prévient Cyril Holod.
Antonne
se reconstruit
Dans
la poule D, avec des équipes de l'ex-Limousin, Antonne aborde la
saison dans un autre état d'esprit. Promu juste derrière
Prigonrieux, Frédéric Muller a connu un été mouvementé,
notamment en raison de son groupe dont la physionomie a évolué. Pas
moins de quatorze joueurs ont rejoint l'ASSAC, dont la présidence a
aussi changé. Comme il l'avait annoncé depuis un an, Jean-Philippe
Mestre a laissé sa place à Gérard Gauthier et Vincent Gandolfo.
«
Le premier travail a été de recruter des joueurs de qualité, mais
aussi avec un super état d'esprit, pour rentrer dans le moule
antonnais avec le groupe de dirigeants en place », explique le
coach. Pour lui, c'est ensuite un travail de cohésion qu'il a fallu
mener, autour d'un groupe senior élargi à une trentaine de joueurs.
Sur
le plan de la préparation à proprement parler, pas de révolution.
Frédéric Muller a demandé beaucoup d'efforts et d'intensité,
multipliant les séances et autres matches amicaux, au risque de
trouver un groupe encore un peu fatigué en tout début de saison. Il
a aussi confirmé son schéma tactique en 3-5-2, malgré quelques
doutes. Ceci expliquant la prudence dont il fait preuve au moment
d'évoquer les objectifs du club.
«
On vise le maintien, avec l'envie de prendre du plaisir, de pratiquer
du beau jeu, en se basant sur un état d'esprit fort. Construire un
groupe, c'est ce qu'il y a de plus difficile dans le football »,
commence-t-il. Le coach est prêt aussi à faire face à un autre
football : « Le jeu devrait être plus posé, plus réfléchi, avec
moins d'agressivité mais plus de tactique et de technicité ».
La
Catte veut profiter
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Grâce à une très belle fin de saison, le La Catte de Khalid El Kihel se retrouve en R2 et veut profiter. © US La Catte. |
Un
football aux caractéristiques qui pourraient bien convenir à La
Catte, l'autre périgordin de cette poule D. Un club déjà heureux
de figurer à ce niveau, après une folle deuxième partie de saison
l'an passé, alors que les six premiers mois avaient été
mouvementés... Arrivé dans l'hiver comme adjoint de Rachid El Koun
puis rapidement devenu entraîneur principal (le premier devenant
président du club), Khalid El Kihel savoure le parcours réalisé.
«
L'objectif était le maintien, et à notre grand bonheur, on s'est
retrouvé à jouer cette sixième place sur la dernière journée »,
se rappelle-t-il. Cet été, tout est nouveau pour l'ancien milieu
défensif du BPFC. Pour la première fois, il a eu un groupe à
gérer, une préparation à mettre en place, avec plus de temps
devant lui.
«
On n'est plus dans cette situation d'urgence. On reste dans la
continuité par rapport à notre jeu, mais on a plus de temps pour le
travailler, pour connaître les qualités de chacun »,
développe-t-il. Pour cette première à cet échelon, le maintien
est le seul objectif comptable du club. Sur le plan humain par
contre, Khalid El Kihel met en avant sa volonté de prendre du
plaisir.
«
C'est une découverte, et il faut tirer profit de cette saison, avec
un groupe qui a peu changé. Il faut se rappeler d'où l'on vient
l'hiver dernier, et profiter du moment ensemble, sans se prendre la
tête », lance le coach. Pour cette saison d'après-réforme, et de
mélange entre clubs des anciennes ligues, chez tous les périgordins,
le discours est le même : l'envie de profiter, mais aussi
l'incertitude face à ce nouveau challenge à relever.
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