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Depuis son match contre Thiviers, Adrien Teillet a reculé en défense central, s'imposant comme un cadre du groupe. © Droits réservés. |
Un
retour aux sources, « pour boucler la boucle », comme il le dit.
L'été dernier, après dix-huit ans passés sous le maillot de
Mussidan, Adrien Teillet a changé de club pour revenir dans son club
formateur, Montpon. Là où il a effectué ses premiers pas, à
quatre ans, lui qui est né juste à côté du stade. Un club où il
a évolué jusqu'à treize ans.
C'est
par ''obligation'' qu'il en change à l'été 1999. « Je suis rentré
en sport études à Anne Franck, et il fallait que je joue avec une
équipe en régional. J'ai donc rejoint Mussidan, et après ces deux
années de sport études, je suis resté au club », se rappelle le
joueur. Mieux, à seize ans tout juste, au début de la saison
2002-2003, et grâce à un dossier de surclassement, il fait ses
débuts avec l'équipe fanion.
Un
riche parcours
Équipe
dans laquelle il restera jusqu'à l'issue de la saison 2016-2017. «
Il y a eu deux montées avec les équipes de jeunes en DH, deux
passages en PH avec les seniors, deux demi-finales de coupe de
Dordogne, la victoire contre le Stade Bordelais... J'ai eu une longue
carrière et de beaux souvenirs », se remémore Adrien Teillet.
Pourtant,
l'été dernier, il part pour Montpon. Sans regrets. « Il y avait
une fin de cycle à Mussidan, tous ceux avec qui j'ai joué depuis
les catégories de jeunes sont partis ou presque », explique-t-il. À
Montpon, il revient aux origines, et se rapproche de sa famille,
puisqu'il vit lui-même dans la commune.
À
32 ans depuis quelques semaines, il retrouve aussi un nouveau projet
en construction. « Il y a des joueurs expérimentés présents
depuis plusieurs années au club, comme Motouo, Lawani, Fiakuna. Et
des joueurs de niveau régional du territoire ont été recrutés,
comme Pothin, Longueville ou moi », précise Adrien Teillet, content
aussi de retrouver « certains dirigeants que j'avais déjà quand
j'étais en jeune au club ».
De
toutes ces années, le joueur tire une grande expérience. Son recul
sur le football est aussi l'une des caractéristiques qui a séduit
les dirigeants montponnais. « Ce que je retiens des années seniors,
c'est que les victoires sont collectives. On a toujours besoin de
tout le monde, c'est dans la création d'un groupe que l'on peut
réaliser de beaux parcours », glisse le joueur du MMFC.
Un
cadre du groupe
À
travers son rôle sur le terrain, à travers son impact dans le
vestiaire, à travers son expérience dans les divisions régionales,
Adrien Teillet n'aura pas mis longtemps à s'imposer dans son nouveau
club, où il est à l'écoute, où il transmet. « Il a fallu qu'il
s'intègre à l'équipe, ce qui s'est fait facilement, et au fur et à
mesure, il a pris de l'importance, il est reconnu par le groupe, sur
lequel il a une influence positive », dit de lui Pascal Guillaume.
Des
mots forts de la part du coach montponnais, qui en a fait un élément
essentiel de son équipe. « Je cherchais des joueurs capables de
faire passer des messages, sur qui on peut compter dans un vestiaire
», complète-t-il. Une fois de plus, c'est à travers son long
parcours qu'Adrien Teillet s'est forgé cette personnalité et a
trouvé sa place.
«
Quand je suis arrivé à Mussidan, beaucoup de joueurs étaient en
fin de carrière et ont arrêté. Je me suis vite retrouvé avec des
joueurs plus jeunes que moi, j'ai pris l'habitude de parler. Il a
fallu que je m'améliore cependant pour plus me poser, employer les
bons mots », se souvient-il. Les progrès semblent réels, puisque
le joueur est l'un des principaux animateurs des réseaux sociaux
permettant en interne aux joueurs montponnais de communiquer entre
eux.
Un
cadre sur le terrain
D'un
point de vue plus technique, là-encore, Adrien Teillet s'est imposé
au sein de sa nouvelle équipe. D'abord en tant que milieu défensif,
son poste lors de ses dernières saisons mussidanaises. Puis, assez
vite, comme défenseur central, poste pratiqué en sports études, et
parfois lors de la saison 2015-2016 à Mussidan, sous les ordres de
Rachid Kerkri.
Une
évolution que le joueur apprécie, même s'il n'y avait pas attaché
une importance primordiale en début de saison. « J'amène de la
sérénité. Je n'ai pas une grande vitesse, mais je compense par le
placement et le volume de jeu. Avec cette position plus reculée, je
peux aussi beaucoup parler à ma défense et aux milieux », détaille
Adrien Teillet. Le choix stratégique opéré par Pascal Guillaume
s'est avéré payant sur le plan comptable.
«
On a de meilleurs résultats, on prend moins de buts, il apporte une
sérénité et une stabilité à la défense, par sa lecture de jeu
et son expérience. C'est aussi quelqu'un qui va de l'avant, il a un
impact sur le bloc-équipe et plus globalement sur le groupe »,
estime le technicien montponnais. Un ensemble d'éléments auxquels
se rajoutent des qualités mentales : « C'est un joueur de devoir,
un gagnant, il fait preuve de combativité, d'engagement ».
Alors
que Montpon est dans une bonne dynamique en championnat, le maintien
en régional n'est tout de même pas encore assuré. Pour Adrien
Teillet cependant, un projet émerge clairement pour les saisons
futures... « J'ai envie que mon petit voie son père jouer au
football, peut-être que cela lui donnera envie. Et quand il sera en
âge de commencer, d'ici trois ans, je prendrais du recul pour le
suivre », conclut-il.
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