Le BPFC croit en sa chance

En déplacement chez la réserve de Marseille, Bergerac croit encore en ses chances d'accession. Mais cette fois, il n'y a plus de joker...

Bergerac ne doit plus calculer, et a besoin
d'un supplément de folie dans ses matchs.
© Laurent Guine.

Le weekend dernier, en match en retard à Nice, le BPFC s'est incliné 2-1, laissant filer une belle occasion de revenir totalement dans la course. Ce match sans et cette défaite ont en effet empêché Bergerac de recoller à Colomiers et de revenir à deux points de Marignane. Cette semaine, il a donc fallu réaliser un travail majoritairement mental pour se préparer aux six dernières échéances de la saison, et croire encore en la montée.

Tous les éléments sont bons à prendre dans ces moments, et Fabien Pujo s'est nourri ainsi de la Ligue des Champions. « J'ai vu Manchester City, qui domine son championnat, passer au travers et être mis en difficulté dans l'intensité. C'est la preuve que cela peut arriver à tout le monde », explique le coach bergeracois. De quoi évoluer quelque peu dans son analyse d'après-match et rester positif.

« Cela atténue ce que je disais aux joueurs, dans le sens où l'on ne pouvait pas passer au travers... Et on ne peut pas effacer le reste non plus, tout ce qui nous a permis d'être là aujourd'hui. Sur les trois ans de N2, on n'a jamais été aussi proche à ce moment-là de la saison », relativise Fabien Pujo. Le travail du technicien est surtout de redonner confiance à son groupe.

Prendre d'autres exemples dans l'actualité, mettre en avant les exploits réalisés dans le football comme dans d'autres sports font partie des éléments mobilisés cette semaine. Se comparer aux adversaires directs pour se rassurer est valable aussi. Sur les quatre dernières journées, Bergerac n'a pris que cinq points, mais c'est finalement autant que Colomiers et Toulon, et un de moins seulement que Marignane.

« Il a fallu convaincre. Ensuite, comprendre et montrer ce qui n'a pas été à Nice. Et enfin responsabiliser les joueurs, ce sont eux qui ont maintenant tous les ingrédients, à eux de prouver ce dont ils sont capables », résume le coach périgordin. Le plan de jeu, le travail technique, sont aujourd'hui des bases connues et maîtrisées de tout le groupe, qui travaille dessus depuis le mois de juillet.

Le seul domaine où le staff garde encore la mainmise, c'est l'athlétique. « On a fait du volume la semaine précédente et pour la dernière fois, afin d'aller jusqu'à la fin de la saison. Maintenant, les séances sont plus courtes, car c'est dans la durée que l'on crée la fatigue, mais elles sont intenses », détaille Fabien Pujo. Tout est fait pour se concentrer sur un objectif : la performance et la croyance que la montée est possible.

La victoire ou rien

Mais pour que le challenge soit encore possible, il n'y a désormais plus de joker. À six journées de la fin, impensable de voir l'écart encore s'accroître, il faut au minimum le maintenir et attendre. Pour autant, le déplacement chez la réserve de l'Olympique de Marseille ne sera pas simple à négocier. Comme l'avait été le match aller, où Bergerac avait concédé le nul dans le temps additionnel sur une frappe du meneur de jeu et meilleur buteur de son équipe Haddou.

Pourtant, Marseille n'est pas en forme. Avant-derniers, les bucco-rhodaniens n'ont gagné qu'un seul de leurs dix-neuf matchs de championnat depuis mi-septembre. Ils sont actuellement sur une série de quatre nuls et six défaites. Seul élément positif pour eux, leur forme à domicile, où ils ont glané treize de leurs dix-huit points, et le nul accroché chez un autre prétendant à la montée il y a deux semaines (1-1 à Colomiers).

« Ce sont de jeunes joueurs avec de la fougue, de l'insouciance, de la vitesse dans le jeu. Mais ils ont aussi des insuffisances, leur classement le montre, et ils sont irréguliers dans la durée d'un match. On s'attend par contre à beaucoup de rythme en début de rencontre », décrit le coach bergeracois, qui a « du mal à penser que (s)on équipe puisse manquer deux matchs de rang ».

Surtout dans ce contexte de haute pression. Car si la semaine passée, pour un match en retard où les deux premiers ne jouaient pas, la pression était ''positive'', cette fois, tout est différent. Le technicien du BPFC en a conscience, mais pense que son groupe est plus fort dans cette position : « On est dans une grosse adversité. Si on ne gagne pas à Marseille et que Marignane s'impose, cela ferait huit points, et on pourrait dire que le championnat est terminé ou presque »...

Alors, pour éviter toute désillusion, Fabien Pujo a ciblé trois ingrédients clés autour de cette rencontre. Des éléments qui dépassent le simple cadre technique dans ce sprint final : « Il faut avoir la mentalité d'une équipe qui veut quelque chose, qui met l'intensité pour, et donc qui avance. Il faut de la sérénité dans le jeu, pour être supérieur à notre adversaire dans l'expression collective. Et il faut de la conviction. On veut le faire, il faut prouver que l'on peut », conclut-il.

Marseille B (15^e, 18 pts) – Bergerac (3^e, 42 pts)

Stade Sévan (synthétique), coup d'envoi ce samedi à 18h00.

Arbitres : Anthony Ustaritz, assisté d'Alain Amo et Fouzi Saadi.

Match aller : nul 2-2

Le groupe : Adams, Badin, Belbachir, Chehata, Chevalier, Ducros, Fuchs, Gassama, Gnaleko, Jamaï, Kouakou, Laplace Palette, Loustallot, Pinto, Quesnel, Zidane.

Réserve : Bertho, Bouscarrat, Diarra, Fauvel, Fofana, Mayenga, Pourtuguez, Serna

Blessés : Bangré, Dolivet, Gérard

Suspendu : Dia

Le classement avant la vingt-cinquième journée

		Equipes	Pts	Joués	V	N	P	BP	BC	Diff
	1	Marignane	47	24	14	5	5	32	22	10
	2	Colomiers	45	24	12	9	3	36	16	20
	3	Bergerac	42	24	11	9	4	37	18	19
	4	Toulon	40	23	12	4	7	29	22	7
	5	Fréjus St Raphaël	39	23	11	6	6	34	25	9
	6	Martigues	35	24	9	8	7	32	26	6
	7	Monaco B	35	23	9	8	6	35	26	9
	8	Hyères	32	24	7	11	6	28	22	6
	9	Nice B	29	24	8	5	11	23	37	-14
	10	Grasse	29	23	6	11	6	24	23	1
	11	Sète	28	24	5	13	6	24	19	5
	12	Stade Montois	27	24	7	6	11	26	33	-7
	13	Stade Bordelais	23	24	5	8	11	21	31	-10
	14	Tarbes	20	24	5	5	14	26	47	-21
	15	Marseille B	18	24	3	9	12	19	40	-21
	16	Paulhan Pezenas	17	24	4	7	13	16	35	-19