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Le COCC version 2017-2018. © Droits réservés. |
«
Je suis dégoûté de voir ce qu'il se passe, je ne peux plus cacher
les choses. Le pire est à venir pour ce club, personne ne bouge ».
Les mots d'Issa Mara sont directs, sans ambages. Ils sont la
conséquence d'un ras-le-bol de la part du coach, qui se sent
impuissant face à la spirale négative dans laquelle se trouve
Coulounieix-Chamiers.
Après
deux années de lutte acharnée, le COCC avait fini par descendre de
DHR à PH à la fin de la saison 2015-2016. Arrivé dans les derniers
instants de l'été, alors qu'il n'y avait plus d'entraîneur, Issa
Mara avait tout d'abord dû sauver le club. « Quand je suis arrivé,
il y avait neuf licenciés seniors. Cela fait deux ans que l'on a
deux équipes, j'ai fait le tour de tout mon réseau pour trouver des
joueurs », explique-t-il.
Les
effectifs sont là, mais la qualité ne permet pas de se maintenir.
L'an passé, nouvelle descente en R4, et nouvelles équipes à
reconstruire pour le technicien cet été. Mais une fois encore, les
résultats ne sont pas là. Une défaite puis une victoire pour
commencer, avant d'enchaîner six revers de rang. Pourtant, à la
trêve, les mots d'Issa Mara se veulent positifs.
Les
actes sont loin du compte, avec cinq défaites en autant de matchs en
janvier et février. Chamiers est condamné, et malgré une victoire
anecdotique à Saint Seurin, qui a depuis fait forfait général, la
fin de saison va être longue. Le sportif et le terrain ne sont pas
remis en cause par le coach, prêt à défendre son groupe jusqu'au
bout.
Longtemps
accrocheurs du leader Coteaux Bordelais lors de l'avant-dernière
journée, en tenant le nul 2-2, Chamiers a plié dans les dernières
minutes, à neuf contre onze (défaite 2-4)... Mais à
Targon-Soulignac ce weekend, la chute aura été bien plus lourde,
avec une défaite 8-1. « L'état d'esprit n'y était pas, dans des
conditions de déplacement qui ne sont pas normales pour un club de
notre division », tance Issa Mara.
Quel
avenir au COCC ?
Mais
le coach ne veut pas incriminer ses joueurs. « Sportivement, le
travail a été fait, on produit des choses intéressantes contre
tout le monde, et on va continuer à jouer jusqu'à la fin de saison
», confirme-t-il. Aujourd'hui, son agacement, son ressenti
concernent le domaine extra-sportif autour du COCC.
«
Le club est aux abois, les instances sont débordées. Personne ne
bouge ni ne fait quoi que ce soit parmi les dirigeants et le bureau,
le club n'a pas les structures, et surtout pas les bons dirigeants ni
les compétences pour travailler. J'ai l'impression d'avoir bossé
pour rien depuis deux ans », indique très vite le coach, qui a
annoncé aussi qu'il ne reprendrait pas à l'issue de cette saison.
Ce cri du cœur, Issa Mara le pense depuis quelque
temps déjà. Concentré pour tenter de se sauver, lui qui a
longtemps cru en son groupe pour réaliser l'exploit, il se
lâche aujourd'hui et ne veut pas cacher les choses. «
Administrativement, rien ne se passe, on ne peut pas construire. Je
suis venu parce que j'ai cru à un projet, mais là ce n'est pas
possible », lance le coach.
«
J'ai mis des choses en place, j'ai recruté tout seul, sportivement
on a travaillé, on s'est battu, et je vais aller au bout avec mes
joueurs, j'ai un contrat moral avec eux, et j'ai beaucoup appris dans
notre relation de groupe », continue-t-il. Un maigre point positif
dans un constat pour le moins amer que réalise le technicien.
Les
prochaines semaines promettent d'être compliquées. « Aujourd'hui,
je comprends pourquoi Mohamed Akki a arrêté ici et pourquoi il
avait ce discours. Je comprends pourquoi Grégoire Baruque (le
président qui a fait venir Issa Mara, NDLR) a jeté l'éponge parce
qu'il n'en pouvait plus. Je comprends pourquoi Pedro Nunes, qui a
fait un travail formidable pour la formation, a jeté l'éponge lui
aussi », conclut Issa Mara.
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LES
TOPS
Prigonrieux.
Après six victoires et six nuls, Prigonrieux avait connu sa première
défaite à Antonne, puis enchaîné un deuxième revers et un nul.
Les hommes de Cyril Holod ont cependant bien réagi en s'imposant 2-0
face à Izon Vayres le troisième, pour conforter leur place dans le
top 5 et la montée en R2.
Rouffignac.
Les hommes d'Alexandre Da Costa Lacerda (R4) n'avaient pas connu la
victoire en 2017 (quatre nuls, trois victoires). Tout va mieux en
2018, avec une seule défaite, deux nuls, et ce weekend une troisième
victoire, 3-2 contre le troisième Confluent 47. De quoi garder
espoir pour le maintien en régional.
LES
FLOPS
Bergerac
B. La réserve bergeracoise (R1) avait réalisé une belle première
partie de saison, conclue à la deuxième place avec six victoires,
quatre nuls, et une seule défaite. Le bilan est moins bon depuis la
trêve, à l'image de ce quatrième revers (en huit journées),
concédé face à Orthez ce weekend à domicile, 2-3.
Boulazac.
Le promu boulazacois (R1) semble bien en panne. Après une défaite
d'entrée, l'ESB avait enchaîné six victoires et quatre nuls
jusqu'à la trêve. En 2018, les hommes de Dragan Keserovic
n'avancent plus, avec deux nuls et six défaites. La dernière en
date est celle de ce weekend, 2-0 à Arcachon, dixième.
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