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Le coach de Thenon Karim Azizou vit sa première saison sur un banc de touche. © FCTLF. |
Sylvain Desgroppes : Vous
êtes passé par de nombreuses phases cette saison...
Karim Azizou : Les
débuts ont été mitigés avec un nul et trois défaites en
championnat, ce qui peut s'expliquer par le nouvel environnement
autour de l'équipe. On est tout de même arrivé à sortir notre
épingle du jeu en coupe de France. On avait besoin de prendre des
repères, et en novembre et décembre, le travail a payé (une
victoire, deux nuls, une défaite, NDLR). Mais la trêve nous a fait
du mal, on n'a pas pu travailler physiquement comme je l'aurais
souhaité, et on a pris une claque au moral avec ces cinq défaites à
la reprise...
Quel travail réalisez-vous pour redresser la barre ?
Le
travail physique mené depuis début février commence à porter ses
fruits, on est bien mieux depuis trois semaines à l'entraînement,
on retrouve confiance et cela se traduit dans les résultats. Il y a
une prise de conscience de tout le groupe aussi, une réaction
d'orgueil, on se rend compte que l'on n'est pas à notre place. Mon
rôle est aussi de motiver tout le monde, tout en amenant du calme,
en relativisant, pour ne pas se mettre de pression inutile.
Quels
sont les changements actuellement ?
On
a un projet de jeu que je défends depuis le début de la saison, qui
correspond à mon identité et aux bons joueurs de ballon que l'on a,
en relançant de derrière, en prenant des risques, en cherchant la
possession. Mais depuis quelques semaines, on essaie aussi d'être un
peu moins joueur. On travaille cela à l'entraînement, avec beaucoup
de séances autour d'un bloc bas et d'attaques rapides, du jeu plus
long et une projection vers l'avant pour chercher à déséquilibrer
le bloc adverse plus rapidement.
Quel
est le contexte autour de la réception de Lège B,
avant-dernier ?
C'est
le match de la dernière chance, si on gagne cette rencontre, on
revient à trois points, et je suis persuadé que cela nous
permettrait de nous sauver. Une victoire ferait du bien à tout le
monde sur le plan mental et psychologique, en sachant que l'on sort
de deux nuls contre le leader et le troisième de la poule. Il y a
une pression, de l'enjeu, donc le discours sera court, avec des mots
simples, francs. Il n'y a pas besoin de rentrer dans les détails.
Surtout, il ne faut pas vivre le match trop tôt...
À
quel type de match faut-il s'attendre ?
Si
je me mets à la place de Lège, avec six points d'avance avant le
match, je viens pour ne pas perdre. Cela signifie ne prendre aucun
risque, rester équilibré défensivement. Maintenant, de notre côté,
on ne va rien changer dans la préparation du match ni les
principales consignes. On sait par contre qu'il faudra faire
attention aux contres et aux espaces dans notre dos. Ensuite, il faut
prendre conscience que l'on a le temps. Les ingrédients clés seront
la solidarité, la rigueur, et l'intelligence. Ce sera un beau match
à jouer.
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