Après
une première partie de saison quasi parfaite, Dragan Keserovic et
Boulazac connaissent une baisse de leurs résultats en 2018.
Boulazac reçoit le leader Cestas ce samedi à 19h00 dans son stade Lucien Dutard. © Hervé Blanc. |
Sylvain Desgroppes : Quels
sont le contexte et les ambitions lors de votre arrivée au club cet
été ?
Dragan Keserovic : Personnellement,
je sortais de trois années en R4 à Thiviers, où j’avais fait le
choix de rejoindre un ami, le président Bernard Lagarde. J'ai eu
plusieurs opportunités, mais j'ai été séduit par le projet de
Boulazac. Je rejoins un projet de long terme, un club promu en R1 qui
repart avec un nouveau groupe, de jeunes joueurs, et avec l'objectif
de se stabiliser. Sur le plan du jeu, j'ai l'habitude de m'adapter
aux joueurs que j'ai à disposition. C'est ce qu'il s'est passé ici,
où l'on avait certaines ambitions au départ, mais qui ont évolué
par rapport à la jeunesse et donc parfois à la naïveté de mon
effectif.
Tout se passe bien dans les résultats, avec une très belle série en championnat jusqu'à la trêve.
D'entrée
de saison, il y a tout d'abord une défaite à domicile contre
Orthez. Cela confirme ce que l'on a vu pendant l'été et le besoin
de faire évoluer notre philosophie de jeu. On a repris les bases
tactiques et défensives, et on a pu enchaîner sur un super parcours
(six victoires et quatre nuls, NDLR), avec des ingrédients clés :
l'agressivité, la récupération, la capacité à bien sortir sur
les temps de passes, la projection vers l'avant. En plus, on avait
une belle efficacité devant le but. Au fur et à mesure, grâce à
notre classement, on a pu se concentrer sur d'autres axes autour de
la maîtrise de la possession.
Comment
expliquez-vous la baisse des résultats en 2018 (un nul, trois
défaites) ?
Ce
sont des résultats logiques, et on peut mettre en avant trois
explications : un certain manque d'investissement du groupe pendant
la trêve hivernale et la mini-préparation physique que j'avais mis
en place, le fait que nos adversaires nous prennent aujourd'hui
beaucoup plus au sérieux qu'en début de saison, et la jeunesse du
groupe, qui fait qu'il y a eu peut-être un peu de relâchement
aussi. Mais on n'a pas de pression non plus, on garde le bon état
d'esprit. On sait que dans le football, il est plus facile de
détruire que de construire... On prend le temps de travailler pour
faire progresser le groupe.
Quelles
sont vos attentes en ce moment ?
Ces
derniers temps, le confort du classement le permettant, on a cherché
à travailler beaucoup de choses au niveau offensif, sur les temps de
possession, l'animation du jeu. Mais on voit que sur les trois
défaites de 2018, on a pris huit buts, alors que l'on en avait pris
sept seulement dans la série de dix matchs sans revers. Donc il faut
que l'on trouve un meilleur équilibre entre la défense et
l'attaque. Le groupe est jeune, les joueurs ont envie de jouer et de
bien faire. Mais il faut aussi rappeler les bases de la première
partie de saison, ne pas oublier les principes tactiques et la
concentration défensive.
Comment
abordez-vous la réception du leader Cestas ?
Cestas
est une équipe très solide, bien organisée, regroupée derrière
et qui sort vite en contre, avec des individualités capables de
faire la différence. Ils ont perdu à Trélissac la semaine
dernière, mais comme on l'a vu au match aller, lorsque justement on
avait gagné là-bas, ils sont capables de réagir de suite, donc on
se méfie. De notre côté, on va insister sur le besoin de retrouver
notre solidité, notre agressivité à la récupération, et notre
bloc équipe. Après, on est capable d'alterner jeu court et jeu
long, de mettre du rythme, comme on l'a déjà fait sur la première
partie de saison.
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