Une
fois encore, Gardonne peut avoir des regrets en s'inclinant au Réal
Chalossais. Une frustration de plus dans cette saison paradoxale des
périgordins.
La performance réussie contre La Rochelle aura été vite effacée, avec ce revers regrettable au Réal Chalossais... © Archives Yannick Monsec. |
Une
semaine après la très belle victoire acquise contre La Rochelle, à
l'issue d'une partie aussi surprenante et renversante par le résultat
que le haut niveau de basket proposé, Gardonne se rendait au Réal
Chalossais, avec pour unique objectif de s'imposer pour enfin
confirmer. Enchaîner deux victoires de suite, voilà ce que Gardonne
n'arrive plus à faire depuis le mois d'octobre. Et malheureusement,
ce ne sera pas encore pour cette fois.
Pourtant,
l'ESG était prévenu des dangers de cette équipe landaise, au style
de basket qui ne lui réussit pas. « Dans l'approche du match, on
avait parlé de trois choses : ne surtout pas les mettre en confiance
dans leur petite salle de Saint Aubin, rester concentré et appliqué
dans notre jeu, contenir les maîtres à jouer que sont Meuel et
Crabos », développe Christian Ortega. Malgré cela, les locaux
auront trouvé les solutions pour prendre la victoire...
Le
bon Gardonne...
Pourtant,
tous les espoirs sont permis dans une entame de match un peu folle
des périgordins. Kastratovic et Claveau marquent de loin, Benon est
trouvé deux fois à l'intérieur, et après moins de trois minutes,
Gardonne a déjà fait un premier écart (2-10, 3e). Le Réal
Chalossais tente bien de réagir par Meuel et Seck (8-10, 5e).
Mais
après trois minutes sans marquer, les mêmes Claveau et Kastratovic
règlent encore la mire, et cette fois, Gardonne prend le large
tranquillement (14-21, 10e). « On entre bien dans le match, on fait
un premier quart-temps très abouti, on profite des maladresses et
des largesses défensives du Réal, on partage bien le ballon », se
réjouit le coach gardonnais. Les signaux positifs ne cessent de
s'accumuler.
Face
à Meuel et Seck toujours, l'adresse longue distance de Gardonne est
destructrice. En moins de cinq minutes, le capitaine Rabah marque
trois paniers primés, et le temps-mort des locaux n'y change rien,
le score s'envole (18-35, 15e). Akylangongo se joint à la fête et
marque lui aussi derrière l'arc à deux reprises dans le
quart-temps, obligeant Marcel Tréméa à un deuxième temps-mort
(22-40, 17e).
«
C'est la suite de notre bonne entame. On est en réussite
offensivement, tous les joueurs participent. De leur côté, ils sont
maladroits, ne sont pas en place, et on a su en profiter en trouvant
les bonnes solutions », détaille Christian Ortega. Seul Meuel
assure le scoring de son équipe, avec quatorze points en première
période.
Il
permet ainsi un rapproché avant de rentrer aux vestiaires, malgré
un dernier tir primé de Rabah, le dixième inscrit par l'ESG sur les
vingt minutes (30-43, 20e). « C'est vrai que l'on ne parvient pas à
tenir Meuel, ni en poste 3, ni en poste 4, mais il n'y a quasiment
que lui, donc ce n'est pas vraiment important », concède le
technicien gardonnais.
…
et
le moins bon Gardonne
À
la pause, deux écoles de pensée se confrontent. D'un côté,
forcément, l'euphorie, après deux quart-temps complets réalisés.
De l'autre, la méfiance, face à l'idée que la prestation du Réal
ne peut pas rester dans cette lignée sur un match entier. « Il y a
beaucoup de positif sur ce que l'on a fait, donc je parle de
continuer à appliquer les systèmes. Mais il y a aussi de la
méfiance, en se disant que dans une salle chauffée à blanc, ils
puissent redevenir efficaces », précise Christian Ortega.
C'est
malheureusement le deuxième scénario qui se produit, avec la
complicité d'un ESG qui disparaît peu à peu. Un double pas raté,
deux mauvaises passes, et cela fait trois actions sans marquer,
pendant que le Réal score sur les trois siennes pour relancer le
match en deux minutes (36-43, 22e). Attention à la furia landaise, à
ce supplément d'envie qui fait la différence (42-47, 24e).
Claveau
a beau marquer de loin, pour la première fois de la rencontre, les
locaux répondent dans cet exercice, d'abord avec Meuel, puis avec
Benoit, qui remet les deux équipes à égalité (54-54, 27e). Au jeu
des lancers-francs, le Réal Chalossais, plus adroit, bascule en tête
avant d'attaquer les dix dernières minutes, le tout grâce à un
troisième quart-temps où l'ESG n'a pas existé (29-13).
Toujours
sans réaction, les hommes de Christian Ortega n'inscrivent que deux
paniers sur les cinq premières minutes du dernier quart-temps, et le
coach prend un temps-mort (67-60, 35e). Certes, en s'en remettant à
son adresse extérieure, Gardonne score par Claveau et Rabah. Mais
dans le même temps, Meule inscrit trois paniers et achève son
œuvre, avec vingt-six points et douze paniers inscrits sur le match,
et l'écart reste identique à deux minutes de la fin (73-66).
En
scorant de loin, Rabah (six paniers primés dans la soirée) et
Adgnot entretiennent un soupçon d'espoir, mais le capitaine Benoit
ne se loupe pas sur sa ligne des lancers, en signant un 4/4 dans les
dernières secondes pour sceller la victoire de son équipe 79-73.
Une déception de plus pour Gardonne...
Christian Ortega : « On connaissait le contexte de ce match, mais on le subit. On les a installés dans le basket qu'ils adorent pratiquer, et dans les meilleures conditions. Le public a poussé ses joueurs, le Réal est devenu hyperagressif, dans une ambiance de corrida... Ils nous sont rentrés dedans, nous ont fait déjouer, on a subi cet impact physique. Malgré les temps-morts, les changements défensifs, ça ne répond plus... Eux sont dans leur basket, et nous, à l'inverse, quand on perd le fil, le jeu se délite en attaque et en défense. Sur la fin de match, j'ai en mémoire trois possessions perdues en allant au bout des vingt-quatre secondes sans tirer, une action où l'on prend quatre rebonds offensifs consécutifs sous le cercle sans marquer... C'est récurrent, on n'arrive pas à jouer ces équipes agressives, on subit, sans réaction ou presque, alors qu'au départ, on a le match en main. Que de frustration cette saison ».
Réal
Chalossais – Gardonne
Quarts-temps
: 14-21 ; 16-22 ; 29-13 ; 20-17
Score
final : 79-73
Réal
Chalossais. Titulaires : Benoit (cap.) (9), Crabos (16), Ilardia
Gouaillard (12), Meuel (26), Seck (10). Remplaçants : Brocaires (4),
Doche, Tresgots (2). Entraîneur : Marcel Tréméa.
Gardonne.
Titulaires : Benon (14), Claveau (13), Kastratovic (11), Rabah (cap.)
(18), Senghor (2). Remplaçants : Adgnot (5), Akylangongo (6), Tall
(4). Entraîneur : Christian Ortega.
Le classement après dix-huit journées
Equipes | Pts | Joués | V | P | PM | PE | Diff | |||
1 | Cognac | 30 | 17 | 13 | 4 | 1423 | 1278 | 145 | ||
2 | Dax Gamarde | 29 | 17 | 12 | 5 | 1260 | 1150 | 110 | ||
3 | La Rochelle | 29 | 16 | 13 | 3 | 1206 | 1067 | 139 | ||
4 | JSA Bordeaux | 29 | 17 | 12 | 5 | 1388 | 1233 | 155 | ||
5 | Toulouse | 28 | 17 | 11 | 6 | 1350 | 1167 | 183 | ||
6 | Garonne | 27 | 16 | 11 | 5 | 1323 | 1174 | 149 | ||
7 | Pays des Olonnes | 27 | 17 | 10 | 7 | 1322 | 1252 | 70 | ||
8 | Marmande | 25 | 17 | 8 | 9 | 1321 | 1360 | -39 | ||
9 | Gardonne | 25 | 17 | 8 | 9 | 1381 | 1385 | -4 | ||
10 | Val d'Albret | 19 | 16 | 3 | 13 | 1071 | 1329 | -258 | ||
11 | Horsarrieu | 19 | 17 | 2 | 15 | 1249 | 1438 | -189 | ||
12 | Réal Chalossais | 19 | 16 | 3 | 13 | 1105 | 1318 | -213 | ||
13 | Valence/Condom | 18 | 16 | 2 | 14 | 1133 | 1381 | -248 | ||
Les meilleurs marqueurs gardonnais
Marqueurs | Points | Matchs | Points/matchs | ||
Kastratovic | 237 | 17 | 13,94 | ||
Rabah | 231 | 16 | 14,44 | ||
Claveau | 216 | 14 | 15,43 | ||
Senghor | 161 | 17 | 9,47 | ||
Benon | 155 | 16 | 9,69 | ||
Tall | 126 | 17 | 7,41 | ||
Arnolin | 101 | 13 | 7,77 | ||
Adgnot | 98 | 17 | 5,76 | ||
Akylangongo | 54 | 17 | 3,18 | ||
Masson | 2 | 3 | 0,67 | ||
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