De
nouveau battues la semaine dernière chez elles, les bergeracoises
doivent réaliser une grosse performance ce weekend à Pessac pour se
rattraper.
Le BPPH va devoir développer les bonnes solutions face à Pessac. © Claude Chastenet. |
L'incompréhension,
voilà le sentiment qui domine en ce moment chez Pascal Carfantan.
Trop d'incertitudes, de questionnements, et pas assez de réponses
face aux difficultés de son équipe à domicile... Après des
victoires obtenues malgré un contenu en demi-teinte contre Bayonne
puis Bègles, les bergeracoises s'étaient fait éliminer de la coupe
de France à Louis Aragon par ces mêmes béglaises.
Victorieuses
à Toulon, c'est de nouveau à domicile qu'elles s'étaient
effondrées face à Bruguières, qui prenait là ses premiers points
de la saison. Puis, de nouveau, le BPPH s'était rattrapé en signant
un beau succès chez la réserve niçoise. Mais après trois semaines
de trêve, le retour à domicile la semaine dernière s'est encore
signé par une piètre performance et une défaite contre Bordes,
20-22.
«
Je suis dans l'incompréhension, face aux prestations de qualité que
l'on fournit à l'extérieur, de voir que l'on perd comme cela à
domicile, devant notre public et nos dirigeants. Il a fallu remettre
les choses à plat », souligne le coach. Celui-ci a échangé avec
son groupe, pour tenter de trouver des réponses...
Mais
rien n'émerge encore. Et la semaine qui vient de s'écouler n'a pas
été la meilleure de la saison. « C'est une semaine un peu
tronquée, avec une remise en question du groupe, des filles blessées
ou malade... Ce n'était pas une semaine de travail facile »,
continue Pascal Carfantan. Il a fallu pourtant préparer ce dernier
match avant la trêve hivernale, qui verra la compétition s'arrêter
pendant un mois.
Tout
un calendrier qui, depuis le début de saison, ne facilite pas le
travail du technicien bergeracois, comme celui de ses homologues. Le
classement en est une preuve. Si Bergerac ne trouve pas de
régularité, les autres équipes non plus. Le deuxième Bègles et
le dixième Toulouse ne sont séparés que par une victoire. Soir
neuf équipes se tenant en trois points... « Avec un championnat
tronqué comme celui-là, ce n'est pas possible de gérer une équipe
», explique Pascal Carfantan.
Bien
finir
Il
faut pourtant faire avec, au moment d'effectuer le court déplacement
du weekend à Pessac. Deux équipes qui se connaissent bien, pour
s'être affrontées l'an passé en championnat (deux victoires de
Bergerac 20-28 et 43-32). Le match aller était déjà placé juste
avant la trêve hivernale... Un bon signe ? « Les filles connaissent
Pessac et s'en méfient, ce ne sera pas facile », glisse le coach.
Celui-ci
décrit l'équipe girondine comme étant composée de « beaucoup de
jeunes joueuses, pleines de volonté et de dynamisme. Elles ont une
défense 1-5 qui ne nous réussit pas forcément, elles sont très
valeureuses et tirent leur force du collectif ». Un adversaire qui
possède peut-être moins de talents individuels que d'autres équipes
de la poule comme Cannes ou Bègles, mais qui ne lâche jamais.
La
physionomie des sept premières journées le prouve. Les matchs de
Pessac sont ceux où le nombre de buts est le plus faible dans la
poule, les pessacaises possédant la neuvième attaque seulement,
mais s'appuyant aussi sur la deuxième défense. Un classement des
défenses dominé par... Bergerac. Il faudra donc être patient et
travailler sans relâche dans ce match.
Pour
faire tomber une équipe de Pessac plutôt solide à domicile (trois
victoires en quatre matchs), Bergerac a plusieurs consignes dans son
plan de jeu. Avec l'envie tout d'abord de désorganiser le dispositif
local. « À nous de les perturber par notre défense et de les
mettre en difficulté, ce qu'elles n'aiment pas. Il faut aussi être
plus performant sur nos montées de balle, mettre moins de temps à
changer de statut, pour avoir plus de vitesse », commence Pascal
Carfantan.
Les
attentes du coach se situent également sur les solutions que son
équipe doit trouver contre une défense 1-5, qui laisse des
opportunités, et face à laquelle le BPPH a des atouts à faire
valoir. À condition que le collectif soit performant dans son
ensemble. « Il faut une base arrière performante pour faire monter
la défense. On doit être capable ensuite de donner des ballons dans
le secteur intérieur et de mettre de la continuité. À la base
avant de profiter des espaces », détaille-t-il.
L'application,
la concentration, la bonne analyse des possibilités qui s'offrent
dans la passe ou dans le tir, voilà ce sur quoi Bergerac doit
progresser très vite. Les joueuses composant l'effectif de Pascal
Carfantan ont les qualités et l'expérience pour le faire. En allant
chercher une victoire en Gironde, le BPPH se conforterait en haut de
tableau, avant de préparer la seconde partie de la saison, où il
restera quatorze matchs à jouer.
Pessac
(8e,
13 pts) – Bergerac (5e,
15 pts)
Salle Roger Vincent, coup
d’envoi à 19h00.
Arbitres : Ludovic Ravaud et Kévin
Ravaud.
Le
groupe : Boudjellal,
Deschildre,
Dupont,
Fayemendy,
Hegesippe,
Hodosi,
Kangah,
Michel,
Saraïva,
Svetlova,
Titou.
Blessée
: Chbira
Réserve
: Alvarado, De Lafuente, Ialomiteanu,
Toualy,
Zanelli
Le classement avant la huitième journée
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Cannes | 21 | 7 | 7 | 0 | 0 | 258 | 188 | 70 | ||
2 | Bègles | 16 | 7 | 4 | 1 | 2 | 190 | 183 | 7 | ||
3 | Toulon B | 16 | 7 | 4 | 1 | 2 | 176 | 185 | -9 | ||
4 | Bordes | 15 | 7 | 4 | 0 | 3 | 173 | 192 | -19 | ||
5 | Bergerac | 15 | 7 | 4 | 0 | 3 | 193 | 177 | 16 | ||
6 | Pays d'Aix | 15 | 7 | 3 | 2 | 2 | 179 | 155 | 24 | ||
7 | Mios | 13 | 7 | 3 | 0 | 4 | 211 | 230 | -19 | ||
8 | Pessac | 13 | 7 | 3 | 0 | 4 | 177 | 182 | -5 | ||
9 | Nice B | 13 | 7 | 3 | 0 | 4 | 190 | 189 | 1 | ||
10 | Toulouse | 13 | 7 | 3 | 0 | 4 | 190 | 197 | -7 | ||
11 | Bruguières | 11 | 7 | 2 | 0 | 5 | 182 | 193 | -11 | ||
12 | Bayonne | 6 | 7 | 0 | 0 | 7 | 159 | 207 | -48 | ||
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