Dans
la droite ligne de la filière masculine, Trélissac mise tout sur la
formation et sur la qualité pour son pôle féminin, qui continue de
se développer.
L'équipe fanion du TFC évolue en R1. © Droits réservés. |
Au
Trélissac Football Club, chez les garçons comme chez les filles, si
les moyens ne sont pas les mêmes, la philosophie reste par contre
identique. Si l'équipe fanion, depuis de nombreuses années en R1,
le plus haut niveau régional, sert de vitrine, derrière, c'est tout
un travail et une organisation qui œuvre pour former dans les
meilleures conditions possible les jeunes joueuses.
La
construction demande du temps, beaucoup de patience, et même si le
club est en avance sur certains points, il reste encore de nombreux
chantiers à mener. C'est le travail de Jérôme Nicot, responsable
de la filière féminine du club. Organisation de l'école de foot,
mise en place d'une politique de qualité dans la structuration,
l'encadrement, gestion de la politique extérieure du TFC, ses
missions sont vastes.
Former
intelligemment
L'équipe U17 ligue entraînée par Paul Charron. © Droits réservés. |
Au
centre de son raisonnement, la jeunesse et la formation. Cette saison
encore, le TFC dispose d'une équipe qui commence à prendre ses
repères dans le championnat U14-17 ligue à onze, toujours entraînée
par Paul Charron. Juste en dessous, Jérôme Nicot entraîne lui-même
une équipe U14, inscrite dans le championnat U13 masculin.
«
L'idée de départ est que dans ce championnat U14-U17, l'écart
d'âge est trop fort. En faisant comme cette année, on donne un an
de plus aux plus jeunes filles pour progresser avant d'aller en ligue
», explique-t-il. Cette équipe est une étape supplémentaire vers
la structuration complète du pôle féminin.
Deux
autres équipes viennent compléter les effectifs jeunes, en U8 avec
Jade Rafazine comme entraîneur, et en U11 avec Claire Labrège sur
le banc. Pourtant, Jérôme Nicot ne se satisfait pas des résultats
actuels. Sur les éducatrices notamment, dont il aimerait voir le
nombre augmenter : « Il y en a deux pour six équipes, je voudrais
en avoir plus. Mais on a du mal à trouver des joueuses ou d'autres
filles avec une vraie motivation, pour s'engager dans des formations
et sur la durée ».
Les équipes U8 et U11, encadrées par Claire Labrège (à g.) et Jade Rafazine (à dr.). © Droits réservés. |
En
plus de ces quatre équipes jeunes, deux équipes seniors viennent
compléter l'offre de football féminin du TFC. Soit six équipes au
total, et là encore, le responsable du pôle voit plus loin dans le
développement. « L'objectif à moyen terme est d'avoir sept ou huit
équipes. On voudrait mettre en place notamment une équipe U13 qui
jouerait avec les U12 garçons, une équipe U14/U15 que l'on pourrait
inscrire dans le championnat régional U14-U17 à huit, et donc une
équipe U16-U17 dans le championnat régional U14-U17 à onze comme
aujourd'hui », liste-t-il.
L'idée
sous-jacente étant de tendre vers ce qui se fait en termes
d'organisation et de politique chez les garçons. Soit des équipes
qui avancent par catégorie d'âge, travaillent avec une idée
d'apprentissage progressif, sans sauter de paliers trop importants,
pour alimenter in fine les seniors lors de chaque fin de saison.
Au-delà
de la filière interne du TFC, Jérôme Nicot regarde aussi ce qu'il
se passe sur le département, et se réjouit des relations nouées
avec les clubs autour de Périgueux. « Il y a une discussion
intéressante, en bonne intelligence, avec des clubs qui viennent
vers nous pour proposer leurs joueuses », commence-t-il. C'est
plutôt au niveau départemental que ce dernier n'est pas satisfait.
L'équipe U14 entraînée par Jérôme Nicot (en haut à gauche). © Droits réservés. |
«
Il ne se passe rien sur le football féminin jeune. Pour créer des
dynamiques, on pourrait imaginer par exemple de contraindre les clubs
créant une équipe féminine senior à avoir au moins une équipe en
jeunes », avance-t-il. L'idée étant de créer cette obligation
afin d'obliger certains clubs parfois réticents à s'engager
totalement dans l'aventure féminine, alors que le potentiel humain
est présent.
«
Mon cheval de bataille est de pouvoir proposer des pratiques libres
du football pour les jeunes filles. On pourrait imaginer
l'organisation de regroupements à certaines dates bien ciblées. Des
regroupements simultanés, avec cinq pôles sur le département, où
toutes les joueuses, licenciées ou non, seraient invitées »,
continue-t-il.
Alimenter
les seniors
À
côté de toutes ses idées qu'il peut avoir pour promouvoir et
développer le football féminin sur le département, Jérôme Nicot
se concentre aussi sur la volonté d'offrir aux féminines de son
club une offre complète. Donc une possibilité d'évoluer jusqu'en
senior avec une idée de progression constante. Ce qui est le cas
actuellement avec une équipe fanion en R1.
«
On réfléchit à notre construction. On a la volonté d'amener nos
jeunes dans cette équipe, tout en restant à ce niveau de pratique.
Donc il nous faut aussi une ou deux joueuses d'expérience pour
encadrer », explique-t-il. Un équilibre délicat à trouver
parfois, comme cette saison avec un nombre de départ plus important
que prévu peut-être...
L'équipe réserve senior du TFC. © Droits réservés. |
«
Le recrutement ne s'est pas déroulé comme souhaité, il y a eu un
retard dans les retours de licence, et du coup, on a dû renoncer à
avoir une équipe B à onze en R2, pour finalement l'inscrire à huit
en championnat départemental », regrette le responsable. Une
mésaventure qu'il faut pourtant oublier pour continuer à avancer.
À
la tête de cette réserve, Trélissac a vu l'arrivée de David
Lacotte, en provenance de la filière garçons et du club d'Antonne.
Quant à la R1, elle est coachée pour la deuxième année
consécutive par Christophe Pecastaings. Celui-ci a désormais une
responsabilité sur tout le pôle senior. « On cherche une meilleure
dynamique. Les deux entraîneurs seniors et celui des U17 échangent,
s'entraident, pour que les groupes ne soient pas séparés »,
continue Jérôme Nicot.
L'envie
d'harmoniser la filière est là, alors que Christophe Pecastaings
met en avant les progrès effectués : « On sent qu'il y a un
certain professionnalisme qui se met en place, avec plus de sérieux,
plus de rigueur, une approche plus complète de la formation »,
note-t-il. Pour ce qui est des résultats cependant, les débuts sont
bien compliqués en championnat, avec quatre défaites en autant de
journées de R1.
Un
peu comme chez les seniors, l'équipe fanion paie en quelque sorte sa
politique mettant en avant les jeunes sorties de la formation, mais
qui manque parfois un peu d'expérience pour performer dès les
premières journées de championnat. « L'objectif va être le
maintien, et les points se gagneront dans les confrontations
directes. Notre priorité absolue est le championnat, la coupe, c'est
du bonus », lâche le coach.
Celui-ci
doit se montrer patient en attendant, et profiter quand même de ces
matchs de coupe pour faire progresser son équipe, qui gagne
forcément en expérience en accumulant les matchs. Les progrès se
mettent doucement en place, comme l'observe Christophe Pecastaings :
« On progresse dans les transmissions, dans l'animation offensive,
et on est un peu mieux aussi dans les phases de transition. Mais on a
encore des manques défensivement et dans les aspects physiques »,
conclut-il.
Autant
de progrès qu'il reste à effectuer pour se maintenir, et pouvoir
poursuivre le projet de filière de formation en maintenant une
équipe fanion au plus haut, comme un aboutissement.
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