Malgré
les évolutions au sein de son équipe, Gardonne devrait garder un
jeu spectaculaire, d'attaque, où le collectif sera primordial.
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Avec un effectif dont la physionomie a évolué, Christian Ortega a mis en place quelques adaptations autour de son basket d'attaque. © Archives Pascal Lacroix. |
Pour
sa troisième saison de Nationale 2 qui se profile, Gardonne a opéré
cet été de nombreux changements. En plus des quatre joueurs
arrivés, il faut ajouter l'intégration dans le dix majeur de Loïc
Masson, ainsi que le recrutement de deux joueurs en complément du
groupe mais qui seront présents aux entraînements (Couet et Dogbo).
L'ESG
a ainsi fait évoluer la physionomie de son équipe. C'est peut-être
là la plus grande nouveauté. Le club périgordin aura un effectif
plus jeune, mais surtout plus grand et bien plus physique, avec une
raquette très dense. « L'équipe a été sacrément remaniée, cela
fait sept nouveaux joueurs pour travailler la semaine. Il faut tout
remettre à zéro pour mettre en place le collectif », explique
Christian Ortega.
Du
spectacle
A
côté du traditionnel travail physique, le coach gardonnais a donc
cherché tout au long de la préparation à installer son jeu
collectif : « Proposer, rectifier, recommencer, le tout avec
beaucoup de répétition », telle est sa recette. Le fond de sa
pensée reste le même, avoir un basket d'attaque. Gardonne a fini
l'an passé meilleure attaque de l'ensemble des cinquante-six équipes
françaises de N2.
«
J'aime le basket offensif, où le public, les joueurs, moi-même,
chacun peut prendre du plaisir. Je ne veux pas d'un basket où les
gens s'ennuient, où l'on pousse les possessions jusqu'au bout, où
l'on met les barbelés. On va proposer un jeu attrayant, dynamique,
spectaculaire », promet Christian Ortega. Dans la droite ligne de
l'an passé, ce qui a de quoi satisfaire Ridwan Rabah.
Le
meneur de jeu fait figure d'ancien dans cette équipe, lui qui est
arrivé au club à l'été 2014, lors de la saison en National 3,
dont seuls Antoine Adgnot et Philippe Senghor sont les autres
rescapés. « J'aime qu'il y ait de la vie, du rythme dans le jeu,
que les joueurs aient des responsabilités. Le coach nous laisse
beaucoup de liberté là-dessus », explique-t-il.
Si
les profils changent, pour celui qui a été promu cette saison
nouveau capitaine de l'équipe, la philosophie doit rester la même.
« A nous, les anciens, de faire passer le message de jouer pour son
pote. On se fait plaisir en se donnant la balle, en faisant les
efforts pour l'autre. Même si les profils ont changé, ces
intentions de jeu, cet état d'esprit de partage doivent être
conservés », continue-t-il.
Parmi
les nouveaux joueurs arrivés cet été figure Jonathan Akylangongo.
Celui-ci a déjà croisé Christian Ortega par le passé, alors qu'il
jouait à Agen et que le technicien périgordin était sur le banc
d'Hagetmau. Il n'est pas étonné du jeu prôné par les bleus et
blancs. « Le coach a un basket de vitesse, opportuniste, instinctif,
avec des décisions à prendre très vite. Mais on a les joueurs qui
vont avec cette philosophie », juge-t-il.
Des
adaptations
Malgré
cette unanimité dans le fond de jeu défendu, des adaptations sont
étudiées depuis quelques semaines. Impossible de reproduire un
basket à l'identique lorsqu'il y a eu autant de départ. « On a
gardé des mouvements, on en a ajouté d'autres. Je propose, je sens
que l'adhésion des joueurs est totale, donc on répète ensuite
inlassablement », lance Christian Ortega.
Une
méthode de travail qui demande beaucoup d'efforts, une animation de
tous les instants lors des séances d'entraînement, pour hausser
sans cesse le rythme et travailler à la fois la tactique et le
physique. « Le travail, c'est la répétition. On échange aussi
avec les joueurs, et je peux rectifier deux ou trois situations si
besoin. L'objectif est que les joueurs soient le plus en confiance et
le plus à l'aise possible », précise le coach.
Avec
des profils recrutés comme Jonathan Akylangongo (2m00,
100 kg), Mansour Tall (2m03, 100 kg), et Aymeric Benon (2m06, 106
kg), sans oublier Nicolas Arnolin (2m01, 110 kg) toujours présent,
l'équipe a gagné en puissance. « Notre basket a ben fonctionné,
donc on n'a pas de raison d'en changer ni de ralentir le jeu, mais on
aura plus l'occasion de mettre le ballon à l'intérieur »,
reconnaît Ridwan Rabah.
Avec
de tels profils de joueurs, si l'équipe va évoluer dans sa façon
d'attaquer et dans les systèmes proposés, elle va également
pouvoir proposer de nouvelles choses en défense. De quoi se
rapprocher en partie de la physionomie de ses adversaires dans cette
poule bien connue désormais. « En N2, la défense est très
importante. On doit avoir une qualité de contre et de rebonds, et si
on défend bien, que l'on vole des ballons, on pourra attaquer plus
vite aussi », estime Jonathan Akylangongo.
Ce
Gardonne new-look va disputer son premier test ce samedi, en lançant
sa saison par déjà une grosse affiche, un déplacement à Beaupuy,
pour affronter Marmande. Un BBM qui a aussi connu de nombreux
mouvements cet été, comme souvent, avec cinq départs, pour autant
d'arrivées. L'an passé, Gardonne s'était imposé en
Lot-et-Garonne, une grosse performance qu'il faudra essayer de
renouveler...
Marmande
– Gardonne
Salle
des sports de Beaupuy, coup d'envoi samedi à 20h00.
Arbitres
: Pierre Brethes et Yann Walewski
Le
groupe : Adgnot, Akylangongo, Arnolin, Benon, Claveau, Kastratovic,
Masson,
Rabah,
Senghor, Tall.
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