Le charme de la coupe

Dans un derby des extrêmes, Bergerac devra rester sérieux face à une équipe de Faux prête à se défendre et à faire honneur à ses couleurs.

La coupe de France s'était finie en 8e de finale contre Lille,
elle reprend par un 4e tour contre le voisin de Faux.
© Archives Laurent Guine.

Moins de vingt kilomètres séparent le terrain de Faux, club de R4, de celui de Bergerac, club de N2. Entre les deux voisins, il y a pourtant deux mondes d'écart sur le papier. Le charme de la coupe est de retrouver sur la même surface de jeu les joueurs des deux équipes pour un derby haut en couleurs.

Pour Faux, c'est l'année des premières. Première saison en régional, première qualification au quatrième tour de la coupe de France, première opposition contre un club d'un tel calibre. Mais avec trois tours passés jusque-là, et un championnat lancé par une victoire, le tout sans prendre de but en quatre matchs, le ''petit'' est dans une bonne dynamique.

« On ne va rien changer dans notre préparation. Je veux que l'on saisisse l'opportunité qui nous est offerte, que l'on reste nous-même et que l'on profite de ce moment », annonce humblement Renaud Legal, coach avec David Toinet de Faux. Son équipe, dans un bon cycle de résultat, est pour lui « encore en phase d'apprentissage ».

Il va falloir apprendre vite face à la qualité de l'adversaire du jour. Un club que quelques uns connaissent très bien, à l'image justement de David Toinet, ou de Jérémy Delmon, tous deux il y a deux saisons encore au club de Bergerac, en équipe C (supprimée depuis). Une anecdote parmi tant d'autres autour de ce derby.

Eviter les pièges

A Bergerac, pas de derby qui tienne. Surtout pour une équipe où les périgordins sont rares. Mais on se méfie évidemment de cette entrée en coupe de France. Le parcours de l'an dernier, jusqu'en huitième de finale contre Lille, avec notamment la qualification contre Lens lors des seizièmes de finale, est dans toutes les têtes.

Mais dans celles du staff, on se rappelle aussi du sixième tour par exemple, à Doazit (R4), où Bergerac souffre pour arracher les prolongations grâce à un but en fin de match, avant de se qualifier par la petite porte. « L'effet coupe, il marche pour tout le monde. L'idée est de se préparer à ça, au contexte, à l'ambiance à part, aux conditions de jeu », note Christophe Hugot, entraîneur adjoint du BPFC.
« On aborde ce match très sérieusement. Dans le staff, on a suffisamment d'expérience pour préparer les joueurs à ce qui les attend. Il faut respecter l'adversaire, dépasser les problématiques que l'on va connaître et si possible vite plier le match », abonde Nicolas Ribault, également coach adjoint depuis cet été aux côtés de Fabien Pujo.

Oui, les statistiques sont pour Bergerac, grand favori de ce match. Mais si une large victoire est envisageable, les autres scénarios ne doivent pas être oubliés. La seule vérité s'écrit sur le terrain...

Faux (R4) – Bergerac (N2)

Stade municipal, coup d’envoi ce dimanche à 16h00.

Arbitres : Maxime Roumier, assisté de Teddy Pallaruelo et Bertrand Mora.

Le groupe de Faux : Batanero, Beer, Bouissi, G. Cots, J. Cots, Degroot, Jé. Delmon, Glais, Lafont, Lasserre, Prioleau, T. Rigal, A. Rigal, Sierra, Villechenaud.

L'équipe de Bergerac : Dolivet – Zidane, Gassama, Diarra, Ducros – Belbachir, Bangré, Chevalier – Pinto, Dia, Badin. Remplaçants : Fofana, Jamaï, Pourtuguez.